Montpellier et Szeged dos à dos, le PSG à l'épreuve de Veszprém
Champion's League
mercredi 15 septembre 2021 - © Yves Michel
9 min 45 de lecture
Pour cette 1ère journée de Ligue des Champions, la Hongrie est le dénominateur commun des clubs français. En attendant la prestation du PSG en déplacement à Veszprém, ce jeudi, Montpellier était à l'épreuve de Szeged. Après une entame complètement ratée, les Héraultais ont bien réagi et auraient même pu s'imposer. Ils doivent se contenter du partage des points (29-29). Ce qui, sur l'ensemble de la rencontre apparaît assez logique.
Résumer cette rencontre à une affaire de gardiens serait un raccourci bien trop facile. En tout cas, que ce soit Marin Sego côté MHB qui en 1ère période, a évité à ses partenaires de ne pas sombrer, ou Kévin Bonnefoi déterminant dans le dernier quart d’heure mais aussi le Hongrois Mikler qui face à Gilberto Duarte permet à Szeged de quitter l’Arena héraultaise avec le point du match nul, de part et d’autre, les portiers se sont bien illustrés.
Durant 60 minutes, Montpellier est passé par toutes les émotions. Une entame complètement ratée. Des connexions totalement parasitées entre les deux Argentins de l’équipe. Diego Simonet insistant trop sur Lucas Moscariello qui a eu du mal à détecter ce qu’attendait son compatriote. Un manque d’agressivité en défense. Si bien que le bloc hongrois n’avait aucune peine à contrer et récupérer les ballons. La maîtrise collective était du côté de Szeged, elle faisait totalement défaut dans les rangs héraultais. Si bien qu’après 6 minutes, le score était sans appel (1/6). Et puis, Marin Sego a trouvé les bons placements et les bons réflexes. Gilberto Duarte excellent, a alterné entre situation de fixation et tir de loin. Diego Simonet n’a pas compté ses efforts et ses changements de rythme, ses impacts ont fini par déstabiliser l'adversaire, tout comme Lucas Pellas sur son aile gauche, en décalage ou lancé en contre-attaque. Dès que le MHB a haussé le ton et mis un peu plus de vitesse dans son jeu, tout est devenu moins compliqué. Le mano a mano sera une constante en seconde période. "Kalle" Wallinius que Patrice Canayer avait gardé en réserve, piaffait d’impatience à vouloir étaler ses capacités. L’arrière suédois va le faire proprement. Même si Montpellier avait toujours des soucis en attaque placée, le rapport de forces s'était inversé. Il faudra quand même attendre les 20 dernières minutes pour que Kyllian Villeminot donne l’avantage aux siens. Dès lors, les Héraultais ne couront plus jamais après le tableau d’affichage, portant même leur avance jusqu’à trois longueurs en abordant le money-time. Cela aurait pu suffire pour signer de belle façon leur retour en Ligue des Champions, un an après l’avoir quittée. Mais un ballon oublié en route, deux tirs stoppés vont les faire déchanter et permettre à Szeged de s’en tirer à bon compte et arracher le nul (29-29).
A Montpellier, Sud de France Arena, mercredi 15 septembre 2021
Phase de groupe - Ligue des Champions
MONTPELLIER HB - PICK SZEGED 29-29 (mi-temps: 14-15)
Arbitres: Duarte Santos & Ricardo Fonseca (Portugal)
Spectateurs: à peine 800
Evolution du score: 1-4 (5) 3-6 (10) 6-8 (15) 9-10 (20) 12-12 (25) 14-15 (MT) 18-18 (35) 20-20 (40) 24-22 (45) 26-24 (50) 29-26 (55) 29-29 (FIN)
Le PSG déterminé sur les rives du lac Balaton
Au Paris St Germain, c’est une remarque qui fait plutôt grincer les dents et provoque le courroux des dirigeants. Alors que le club a notamment perdu cette saison Dylan Nahi (parti pour Kielce) et que l’exode se poursuivra dans un an, toujours vers la Pologne pour Benoit Kounkoud et Nedim Remili, vers le Danemark pour Mikkel Hansen, excepté le retour de Sadou N’Tanzi qui avait été prêté à Toulouse, aucun autre élément n’est venu renforcer le groupe. « Je préfère avoir 16 joueurs de qualité plutôt qu’une équipe de 25, confesse Raul Gonzalez. La stabilité de retrouver les mêmes, c’est très important. On n’a pas besoin de revoir les tactiques et d’attendre que les nouveaux s’intègrent. » Une argumentation qui se défend. Et puis lorsqu’il a disposé de tous ses internationaux mobilisés aux Jeux de Tokyo, le technicien espagnol a bénéficié d’un levier qui lui a permis de surfer sur la vague. « Tous les Parisiens qui ont participé aux J.O, ont ramené une médaille. L’or pour les Français, l’argent pour Henrik (Toft Hansen) et "Mikki" (Hansen) et le bronze pour Ferran Sole. Les joueurs étaient très contents et cela a déteint sur l’ambiance. Ce n’était que du positif et j’ai senti que cette culture du résultat, ils voulaient que ça continue en club. » Le budget du PSG est toujours aussi conséquent (plus de 7,8 M d’€) et les ambitions n’ont pas changé. Comme Sisyphe et son rocher, les joueurs de la capitale repartent à l’assaut de la Ligue des Champions dont ils connaissent parfaitement les contours et les exigences, au terme de huit participations depuis l’arrivée de l’investisseur qatari et surtout la qualification à cinq Final Four. Il manque toujours la dernière impulsion qui permettrait à Luka Karabatic et ses partenaires de soulever le Trophée. « Il n’y a pas de saison facile. Nous sommes déjà dans un championnat national de grande qualité. Pour preuve, régulièrement, des équipes françaises participent au Final Four. On en fait partie mais les supporters demandent plus. Ils veulent fêter avec nous un titre européen. Pour y arriver, il faut réunir un ensemble de paramètres, il faut aussi un peu de chance. Mais je me garderai bien de dire que cette année plus qu’une autre nous est favorable. Ce que je peux assurer, c’est que tout le monde va donner son maximum. » La voix apaisante et raisonnée du Castillan n’est pas langue de bois. Pour y être parvenu avec le Vardar en 2017, il connait le prix d’une Ligue des Champions. Sauf que la recette n’est pas universelle et surtout elle est différente d’un club à l’autre. « La Champions League, c’est une course de longue haleine. Cela ne sert à rien de gagner tous les matches de poule si ensuite tu dois te faire éliminer avant le Final Four. Il faut savoir aussi comment gérer ses forces. Avec la prise en compte de périodes moins bonnes que d’autres. » C’est dans un véritable chaudron rouge (de la couleur dominante du maillot hongrois) que les Parisiens vont se retrouver ce jeudi en fin d’après-midi. Face à un adversaire qui l’espace d’un été, a changé ses habitudes. Changement de coach (l’ancien joueur de Veszprém, le Serbe Momir Ilic a remplacé l’Espagnol David Davis), rajeunissement de l’effectif (4 éléments entre 19 et 21 ans) au détriment d’éléments plus expérimentés comme Markussen, Borozan, Tonnesen ou Chichkarev qui la saison passée n’ont pas été déterminants. Corrales dans les cages, Maqueda, Omar Yahia, Manaskov, Marguc, Nilsson et un certain Kentin Mahé offrent de meilleures garanties. Le Français est revenu sur les bords du lac Balaton, la médaille d’or olympique autour du cou et comme il l’avoue sur le site du club, il aurait souhaité avoir quelques jours supplémentaires pour savourer. « Les gars m’ont reçu avec beaucoup de respect. J’étais très content de les retrouver. Il y a eu quelques transformations, un nouvel entraîneur et l’incorporation de pas mal de jeunes. » Accueillir le PSG est pour le demi-centre, une motivation supplémentaire, d’autant qu’un temps, il fut question qu’il se retrouve dans le camp d’en-face. « Notre objectif est clair. Nous voulons gagner et voir à quel niveau nous nous situons. J’ai l’impression que nous avons une très bonne équipe, il nous faut encore un peu de temps pour que les automatismes fonctionnent. Mais j’ai hâte de retrouver Paris, d’évoluer dans une salle comble contre la plupart de mes coéquipiers de la sélection. » Veszprém est une des équipes parmi les plus expérimentées de la Ligue des Champions avec 26 participations en 28 ans. Seul manque sur sa carte de visite (comme son adversaire du jour), un succès dans l’épreuve reine, malgré 6 Final Four disputés.
Les adversaires du PSG
Club
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aller
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retour
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particularités
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joueurs en vue
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Veszprém (Hon)
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16/09
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09/03
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sorti en 1/4 par Nantes - 27è participat° en LDC
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Corralès, Lauge Schmidt, Mahé K., Maqueda, Marguc G.
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Dinamo Bucarest (Rou)
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23/09
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02/03
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9è participat° en LDC
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Bannour, Alouini, Mamdouh, Sorhaindo
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Flensburg (All)
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29/09
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23/02
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sorti en 1/4 par Aalborg - 17è participat° en LDC
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Möller, Gottfridsson, Mensah, Rod, Svan
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Zaporozhye (Ukr)
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14/10
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16/02
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battu en PLoffs par Meshkov - 9è participat° en LDC
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Truchanovicius, Sebetic, Malasinskas
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Barcelone (Esp)
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21/10
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09/12
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vainqueur 20/21 - 24è participat° en LDC
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Perez de Vargas, Cindric, Fabregas, Mem, Langaro, N'Guessan, Richardson, Zein
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Kielce (Pol)
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27/10
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02/12
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sorti en PLoffs par Nantes - 19è participat° en LDC
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Wolff, Dujshebaev A., Nahi, Tournat, Karalek
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Porto (Por)
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18/11
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25/11
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sorti en PLoffs par Aalborg - 12è participat° en LDC
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Silva R., Silva D., Iturriza, Branquinho, Areia
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matches à Paris
Le diaporama Photos de Montpellier - Szeged par Patrick Davignon
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