Même avec cette défaite, on peut retirer du positif après ce match en Russie. Parce qu’en face, l’addition de talents est sacrément impressionnante ! Même en ayant perdu sa perle absolue Ana Vyakhyreva pour cause de ras le bol handballistique, il reste de sacrées joueuses dans le groupe de Per Johanssen à commencer par une certaine Grâce Zaadi qui en aura fait des misères aux Brestoises. Avec Yaroslava Frolova en remplaçante de luxe à droite, Anna Lagerquist en poison au poste de pivot et la toujours pétillante Yulia Managarova sur l’aile droite, on peut dire que Rostov à de sacrés atouts à faire valoir. Pour contrer tout ce beau monde Brest avait aussi des armes, mais certaines se sont enrayées un peu trop vite et même ont carrément disparu de la bataille au fil des minutes. Si Kalidiatou Niakate a tenu ses couleurs à bout de bras 40 minutes. Si Djurdjina Jaukovic (Photo titre) a pris le relais derrière dans une fin de match de tous les possibles et Cléopâtre Darleux a encore affirmé qu’elle était dans le top du top mondial, il en a manqué pas mal et surtout collectivement.
Si défensivement, Brest a réussi une très belle partie surtout sur la fin de match en rendant quasiment aphone la cohorte offensive de Rostov avec le concours de sa gardienne championne olympique quasiment infranchissable sur le dernier quart d’heure, côté attaque, le constat est nettement moins réjouissant… Les coups de Canon de Jaukovic, le mix vivacité – puissance de Kalidiatou Niakate et des ailières droites dans les bons coups n’ont pas suffit à rééquilibrer le match. Même si Pauletta Foppa a fait beaucoup avec le peu de ballons donnés, la circulation de balle avait trop de mal à être fluide avec une base arrière suffisamment percutante à tous les postes. C’est sans doute là que la faiblesse brestoise a été la plus criarde… Monika Kobylinska est loin des prestations affichées avant sa blessure. Hélène Fauske n’est pas dans le bon rythme et elle n’arrive pas à peser et diriger le jeu, bien évidemment il faut lui laisser le temps, mais à ce niveau, cela ne pardonne pas. Le manque de solutions sur le poste de demi-centre aura été un des points noirs dans cette rencontre… Tonje Loseth joue les utilités mais n’est visiblement pas à l’aise du tout dans ce rôle d’attaquante, elle, la pure défenseuse, bref la base arrière na existé que par des coups d’éclats individuels et cela n’est pas possible à ce niveau de jeu à moins de s’appeler Ana Gros, mais Ana Gros n’est plus à Brest et il faudra s’inventer autrement pour exister en attaque côté BBH.
On aura surtout parlé de ce qui a empêché Brest de réaliser un gros coup en Russie, mais il faut surtout laisser du temps au temps et des équipes battues au Palais des Sports de Rostov, il y en aura d’autres et des aussi huppées que celle de Brest. Sauf que tout cela est presque rageant, car avec toutes ces imperfections, les Bretonnes ont été quasiment 60 minutes dans le coup et même si parfois elles ont été à un doigt de craquer, elles ont toujours trouvé les ressources mentales pour recoller un peu et ne pas laisser filer le match. Alors on se dit que si un ou deux des points noirs avaient pu être gommés, c’est avec deux points dans la besace que les Brestoises seraient revenues de Russie. Il faut juste espérer que cela soit le cas samedi prochain à l’Arena face aux danoises d’Esbjerg.
A Rostov-Don (RUS), Palais des Sports " Rostov Don"
Le samedi 11 septembre à 16h00
Rostov-Don - Brest BH : 26 - 24 (Mi-temps : 16-13)
1 177 spectateurs
Arbitres : MMES Antic Vanja et Jakovljevic Jelena (SER)
Evolution du score : 2-2 5°, 5-4 10°, 8-7 15°, 12-9 20°, 15-11 25°, 16-13 MT - 17-14 35°, 19-16 40°, 23-18 45°, 25-20 50°, 25-22 55°, 26-24 FT.