Les images sont inversées et la tristesse a changé de visages. Cinq ans après Rio, la France a retrouvé son sceptre olympique qu’elle avait abandonné au Danemark. Ce samedi à Tokyo, elle est passée dans une autre dimension après un succès (25-23) totalement mérité que même la funeste paire arbitrale Nachevski-Nikolov n’a pas su, n’a pas pu remettre en question par des décisions souvent à sens unique. Au-delà des superlatifs et des statistiques qui ne vont pas manquer d’accompagner l’exploit des Tricolores, il faut retenir cette abnégation, cet effort collectif, cette envie que tous les joueurs de Guillaume Gille ont manifesté soixante minutes durant.
Vertigineuse, cette avance de quatre buts à la pause comme si elle représentait un cadeau empoisonné. Logique aussi, tant les Français avaient réalisé une 1ère période parfaite, maîtrisant les intentions nordiques et annihilant le trublion Mathias Gidsel, qui avait tant fait de misères depuis le début du tournoi, aux adversaires qui avaient eu à le gérer.
La France a mis un quart d’heure pour prendre le large, le temps pour Vincent Gérard et Niklas Landin de se mettre en valeur dans leur cage respective. Les deux équipes étaient tellement proches ! Et puis le Danemark a commencé à perdre des ballons. Les Français vont en profiter, commettre eux aussi quelques fautes, immédiatement sanctionnées par les sifflets macédoniens. Gidsel gesticulait tantôt sur le côté droit, tantôt hors secteur et ses tirs trouvaient l’intérieur du cadre. La mobilité, la rapidité du gaucher danois, commençaient à causer des dégâts sans pour autant perturber les Bleus dans leur avancée. Déterminés en défense, un palier va être franchi avec un ballon gagné par Ludo Fabregas parfaitement négocié en contre-attaque par le capitaine Michaël Guigou. L’ancien parisien Henrik Mollgaard continuait à piétiner la zone sans émouvoir les arbitres, les Tricolores eux, avaient certes du mal sur attaque placée en se faisant sanctionner pour jeu passif mais ils gardaient le cap. L’entrée de Kentin Mahé allait apporter ce soupçon de fraîcheur et de lucidité qui leur manquaient depuis quelques minutes.
Quatre longueurs d’avance à la mi-temps, six, deux minutes après la reprise, rien ne pouvait se dérouler aussi bien. Vincent Gérard répondait du tac au tac à Niklas Landin, Valentin Porte entretenait la flamme (18-12 mais se blessait sur l’action, sans que les arbitres n’interviennent. Ce confortable matelas, les Français vont le préserver à l’amorce du dernier quart d’heure. Dans son carré, Nikola Jacobsen ne savait plus quel ingrédient apporter pour inverser la tendance. Après une 10ème perte de balle et à la faveur d’un temps mort, le coach danois va changer son système défensif. Le Danemark va accélérer et connaître un peu plus de réussite dans ses intentions. Gros temps faible pour Nikola Karabatic et ses partenaires. L’avance accumulée venait de fondre en moins de 5 minutes. Mais le Danemark malgré Mikkel Hansen et ses neuf réalisations, ne va jamais égaliser.
Comme en demi-finale face à l’Egypte, le money-time va être invivable. Qui craquerait le 1er ? Hugo Descat qui n’avait pas eu la réussite des jours précédents trouvait la faille au bon moment et libérait ses coéquipiers. Un dernier but de Morten Olsen (24-23), tout était encore possible. Mathias Gidsel qui aurait pu être le sauveur, avait le ballon d’égalisation au bout des doigts. Mais il lui glissait des mains et Ludo Fabregas le récupérait pour le catapulter dans le but vide (25-23).
Les réactions françaisesJ.O FINALE samedi 7 août 2021 - Stade national de Yoyogi - Tokyo (Japon)
FRANCE - DANEMARK 25 - 23 (mi-temps: 14-10)
Arbitres: Slave Nikolov & Gjorgji Nachevski (Macédoine)
Evolution du score: 3-3 (5è) 4-4 (10è) 6-5 (15è) 9-7 (20è) 10-8 (25è) 14-10 (MT) 18-13 (35è) 20-16 (40è) 21-17 (45è) 22-21 (50è) 23-21 (55è) 25-23 (FIN)
Le diaporama du match par Icon Sport - FFHB