C’est le seul titre qui manque sur la carte de visite et ce ne sera pas encore pour cette fois. L’Espagne devra patienter pour savourer une 1ère participation en finale des J.O et a fortiori, une médaille d’or. Elle a été dominée et logiquement battue par le Danemark (23-27) qui retrouvera la France, samedi (à 14h) pour l’apothéose des Jeux de Tokyo.
Ce sera la même affiche qu’il y a cinq ans, lorsqu’à Rio, un certain dimanche 21 août, les Danois avaient privé les Tricolores de leur 3ème titre olympique d’affilée en s’imposant 28 à 26.
Pour la petite finale et l’obtention de la médaille de bronze (toujours samedi mais à 10h), les Ibères affronteront l’Egypte.
Dominée pendant toute la rencontre, la "Roja" a retrouvé des couleurs et l’espoir d’une remontada comme elle avait su le faire face à la Suède en quarts, à l’amorce du money-time lorsque Aleix Gomez a pris le dessus sur Kevin Möller à 7m. Les Nordiques n’avaient plus qu’un but d’avance et il restait moins de 7 minutes au chrono. Mais Niklas Landin était concentré sur son sujet et va mettre en échec un tir lointain de Dujshebaev.
Jamais les Espagnols n’ont été devant au score. Ils ont longtemps gardé le contact en début de rencontre avant de céder progressivement face à la défense nordique bien regroupée autour de Möllgaard et aux coups de boutoir des arrières danois. Encore une fois, Mikkel Hansen s’est révélé très opportuniste et a mis à profit la majorité des occasions de but qui lui étaient offertes. Si le Parisien a raté un pénalty ou si plutôt Gonzalo Perez de Vargas, le gardien du Barça a détourné le ballon, il a réussi à enrichir son capital de 12 nouvelles réalisations prenant ainsi la tête des meilleures gachettes du tournoi avec 52 buts et comme on ne reverra plus ses suivants immédiats le Norvégien Sander Sagosen et le Suédois Hampus Wanne (43 et 41 buts), "Mikki" n’est pas prêt d’être rattrapé. Un seul homme pourrait le titiller : Mathias Gidsel, son partenaire en sélection. Le gaucher totalise 40 unités. Il y a un fossé entre lui et son aîné et à vrai dire, ce challenge ne l’intéresse guère.
Contre l’Espagne, l’arrière droit a encore illuminé l’arène. Comme buteur (5/5) comme passeur (4 décisives) et comme poids sur la défense adverse au point de provoquer la majorité des pénaltys. Si la France veut en partie résoudre le problème danois, elle devra garder un œil attentif sur le joueur de GOG qui ne s’embarrasse guère des systèmes défensifs qui lui sont opposés. Lui qui avait été mis quasiment K.O par Sagosen lors du Danemark-Norvège, deux jours plus tôt, avait retrouvé la plénitude de ses moyens.
En fait, en 1ère période, les Hispaniques ont manqué d’homogénéité et l’option de jouer un peu trop au près, s’empalant le plus souvent sur la défense adverse, a été très préjudiciable. A chaque ballon perdu, la sanction a été immédiate et avec les 1 contre 1 tranchants de Gidsel qui a souvent mis Guardiola dans le vent, le bloc espagnol a été pris en défaut. Et encore ! L’addition aurait pu être bien plus salée si Gonzalo Perez de Vargas ne s’était pas interposé.
Quatre longueurs d’avance à la pause pour le Danemark, autant à l’arrivée au moment de lever les bras au ciel en guise de victoire. Les Espagnols ont bien tenté de réagir dans le second acte en étant plus efficace sur le jeu de transition. Mais ils se sont souvent heurtés à Niklas Landin (12 arrêts comme Perez de Vargas) ou à des contres danois.
Le Danemark qui domine le handball continental depuis les Jeux de Rio avec un titre olympique et deux Mondiaux, bascule pour la 2ème fois de son histoire sur une finale des J.O. Et à cinq années d’intervalle face au même adversaire, la France. Au Brésil, on se rappelle l’amertume d’un Valentin Porte à l’issue de cet ultime rendez-vous perdu de deux buts (26-28). Le gaucher montpelliérain avait du mal à se contenter du métal argenté. On pourrait croire que le temps a fait son œuvre mais le mauvais souvenir est toujours dans la tête. C’est justement pour ne pas revivre la même frustration que les Tricolores sauront ce qu'il leur reste à faire.
J.O 2ème Demi-finale jeudi 5 août 2021
Stade national de Yoyogi - Tokyo (Japon)
ESPAGNE - DANEMARK 23
- 27 (mi-temps: 10-14)
Arbitres: Arthur Brunner et Morad Salah (Suisse)
Evolution du score : 1-2 (5è) 3-3 (10è) 5-7 (15è) 6-9 (20è) 7-11 (25è) 10-14 (MT) 12-14 (35è) 15-18 (40è) 18-21 (45è) 20-22 (50è) 22-23 (55è) 23-27 (FIN)