bandeau handzone

L'Egypte écarte l'Allemagne et retrouve la France en demi

Jeux Olympiques

mardi 3 août 2021 - © Yves Michel

 5 min 57 de lecture

En s'imposant nettement face à l'Allemagne (26-31), l'Egypte évite au tournoi olympique d'être une affaire entre européens. Mais surtout elle retrouvera la France en demi-finale jeudi étant la 1ère nation africaine à entrer dans le carré final depuis l'introduction du hand aux J.O. Le succès des Egyptiens ne souffre d'aucune contestation tant leur présence aux deux extrémités du terrain est manifeste avec un gardien Karim Hendawi très performant. Ce sera un adversaire redoutable pour les Français qui ont mesuré depuis quelques années la progression des Pharaons. L'autre demi-finale opposera l'Espagne au Danemark.

Il y a encore quelques années, l'issue d'une rencontre opposant l'Allemagne à l'Egypte n'aurait laissé aucun suspense. La Mannschaft l'aurait emporté et personne n'aurait trouvé à redire. Et puis au fil du temps, les Egyptiens ont progressé. Leurs cadres sont venus voir comment fonctionnaient les structures européennes, leurs joueurs parmi lesquels Zein ou Mamdouh ont fait une incursion dans le championnat français. La source ne s'est pas tarie puisque l'USAM Nîmes a été tenté et David Tebib a réalisé une bonne pioche. En deux temps, en recrutant l'ailier droit "Momo" Sanad et il y a un peu moins de deux ans, une véritable pépite, l'arrière Mohamed Hesham, médaillé de bronze au Mondial U21 2019 en Espagne et surtout un mois plus tard, médaillé d'or et MVP au Mondial dans la catégorie U19. Entre temps, l'expertise des techniciens étrangers, espagnols avec David Davis entre 2018 et 2019 et Roberto Garcia Parrondo qui lui a succédé. 

Dans ce tournoi olympique, on l'a souligné, l'Egypte n'a perdu qu'un match, face au Danemark. Elle se présentait face à l'Allemagne, pétrie de qualités et gonflée de certitudes. D'entrée les Allemands se sont heurtés à un bloc défensif Elderaa-Elmassy très dissuasif et un gardien Karim Hendawi qui a été omniprésent, 60 minutes durant (18 arrêts à 41% à son actif). En 9 minutes, le maxi break (1-6) était fait. Les ballons perdus s'accumulaient côté allemand, la ligne arrière étant peu efficace au tir. Le jeu de transition égyptien et la relation avec le pivot Mohamed Mamdouh (ex Montpellier et Aix - notre photo de tête) étaient très efficaces. Pourtant les Allemands vont donner l'impression de se ressaisir avec un peu plus de mobilité en attaque et d'agressivité en défense. Mais en face, Karim Hendawi va anéantir leurs intentions. Le gardien de Zamalek va réaliser un véritable festival, prenant l'ascendant psychologique sur les Drux, Knorr et autres Weinhold. A la pause, les quatre longueurs d'écart (12-16) étaient des plus logiques. A la reprise, l'Egypte va continuer à imposer son rythme, se souciant peu des variations qu'essayait de mettre en place Alfred Gislason. Hendawi avait été très performant, à l'inverse de Wolff puis de Bitter et cette carence au niveau des gardiens (4 arrêts à eux deux) va être très préjudiciable à la Mannschaft. A douze minutes du terme, les champions d'Afrique étaient sur leur lancée et confortablement installés (21-24). Ils ne vont pas se contenter de gérer leur petit matelas. Ils vont définitivement noyer leur adversaire. Le Nîmois Sanad par deux fois va contribuer à un rédhibitoire 4-0. La défense tout terrain allemande ne changera rien au scénario. L'Egypte s'impose (26-31) par un écart conséquent mais également avec la manière. Et ce malgré 11 ballons laissés en route contre 7 pour les Allemands mais leur coeur a été énorme et voir les Pharaons célébrer leur qualification après le buzzer final, n'en était que plus vivifiant. 

France-Egypte, demi-finale peut-être inattendue en début de compétition mais qui est loin de dépareiller. Les Egyptiens qui ont un palmarès international à construire évolueront en toute sérénité face à un adversaire expérimenté et qui disputera son 4ème carré final d'affilée depuis Pékin 2008. Les duels seront nombreux. Celui qui mettra face à face le capitaine ailier gauche Michaël Guigou à son partenaire en club, à Nîmes, "Momo" Sanad ne manquera pas d'intérêt. Le gaucher de l'USAM comptabilise déjà 24 buts (7/10 à 7m) dans le tournoi, ce qui n'en fait pas le meilleur réalisateur de son équipe puisque l'arrière droit Yahia Omar (23 ans) et Ahmed Hesham (l'autre Nîmois - 21 ans) sont juste devant avec respectivement 27 et 25 buts. C'est dire la ressource qu'affiche cette formation. 


Qui aurait misé sur l'Espagne dans le dernier quart d'heure ? Depuis la 18ème minute, la Suède faisait la course en tête et avait même accentué son avance grâce aux impacts du futur Toulousain Fredric Pettersson (17-14 à la 24ème). Les gardiens ibères n'avaient pas été très bien inspirés (1 seul arrêt en 45' pour Perez de Vargas qui avait suppléé Corralès totalement transparent) et les échecs au tir notamment du côté d'Alex Dujshebaev sur la base arrière commençaient à inquiéter. A l'entrée de ce dernier quart d'heure, les Nordiques avaient le match en main (29-25). C'était sans compter sur un retournement de situation, un vent de révolte amorcé par le Raphaélois Dani Sarmiento (4/4, photo ci-dessus) et bonifié par le petit ailier catalan Aleix Gomez (8/8 dont 5/5 à 7m). La "Roja" totalement retrouvée en défense (l'alignement était plus efficace que la 1-5 décrétée dans le 1er acte par Jordi Ribera), a complètement anesthésié son adversaire et a basculé enfin devant après un 0/5 (29-30), Pettersson a bien tenté de réagir mais Hampus Wanne qui avait été étincelant jusque-là (9 réalisations sur les 10 qu'il convertira) était moins présent et les Hispaniques vont planter leurs dernières banderilles. 8 buts encaissés contre un seul inscrit en dix minutes pour les Suédois, la réussite avait changé de camp. Les vice-champions du monde vont tenter de résister jusqu'au bout mais à 40 secondes du buzzer, Dujshebaev mieux inspiré, marquait le but décisif avant que Wanne sur pénalty, ne lui réponde... sans conséquence (33-34). La "Roja" a eu chaud mais elle se qualifie pour ce qu'elle était venue chercher en attendant mieux, le dernier carré.   



Sans surprise, elle affrontera le Danemark qui après un départ très rapide (4-1 après 6'), a été surtout mené dans les dix dernières minutes de la 1ère période, avant de reprendre le contrôle des opérations grâce au trio Mikkel Hansen-Holm-Gidsel. A eux trois, ils vont inscrire 21 buts soit près de 70% de leur capital. 

C'est donc en 2ème période que les Danois ont assis leur domination et construit lur victoire. Le match a été parfois accroché, Sander Sagosen l'ancienne star du PSG en a fait les frais. Sur un geste plutôt dangereux face à Gidsel, le Norvégien a écopé d'une 3ème suspension et a terminé le match en tribunes. L'arrière droit est resté au sol, complètement groggy. Il a été maintenu sur le banc, un sac de glace derrière la nuque. Il restait dix minutes au chrono et sans Sander Sagosen (qui avait inscrit 8 buts), la Norvège largement dominée s'inclinait en toute logique (31-25) à l'issue d'un match impeccablement dirigé par Charlotte et Julie Bonaventura.  

Danemark-Espagne devient au fil du temps un classique du genre. La dernière fois que les deux grandes nations se sont retrouvées face à face, c'était en Egypte au Mondial. Ce sera une répétition de la demi-finale à l'issue de laquelle les Danois s'étaient imposés, 35-33, avant de remporter le titre sur la Suède.

L'Egypte écarte l'Allemagne et retrouve la France en demi 

Jeux Olympiques

mardi 3 août 2021 - © Yves Michel

 5 min 57 de lecture

En s'imposant nettement face à l'Allemagne (26-31), l'Egypte évite au tournoi olympique d'être une affaire entre européens. Mais surtout elle retrouvera la France en demi-finale jeudi étant la 1ère nation africaine à entrer dans le carré final depuis l'introduction du hand aux J.O. Le succès des Egyptiens ne souffre d'aucune contestation tant leur présence aux deux extrémités du terrain est manifeste avec un gardien Karim Hendawi très performant. Ce sera un adversaire redoutable pour les Français qui ont mesuré depuis quelques années la progression des Pharaons. L'autre demi-finale opposera l'Espagne au Danemark.

Il y a encore quelques années, l'issue d'une rencontre opposant l'Allemagne à l'Egypte n'aurait laissé aucun suspense. La Mannschaft l'aurait emporté et personne n'aurait trouvé à redire. Et puis au fil du temps, les Egyptiens ont progressé. Leurs cadres sont venus voir comment fonctionnaient les structures européennes, leurs joueurs parmi lesquels Zein ou Mamdouh ont fait une incursion dans le championnat français. La source ne s'est pas tarie puisque l'USAM Nîmes a été tenté et David Tebib a réalisé une bonne pioche. En deux temps, en recrutant l'ailier droit "Momo" Sanad et il y a un peu moins de deux ans, une véritable pépite, l'arrière Mohamed Hesham, médaillé de bronze au Mondial U21 2019 en Espagne et surtout un mois plus tard, médaillé d'or et MVP au Mondial dans la catégorie U19. Entre temps, l'expertise des techniciens étrangers, espagnols avec David Davis entre 2018 et 2019 et Roberto Garcia Parrondo qui lui a succédé. 

Dans ce tournoi olympique, on l'a souligné, l'Egypte n'a perdu qu'un match, face au Danemark. Elle se présentait face à l'Allemagne, pétrie de qualités et gonflée de certitudes. D'entrée les Allemands se sont heurtés à un bloc défensif Elderaa-Elmassy très dissuasif et un gardien Karim Hendawi qui a été omniprésent, 60 minutes durant (18 arrêts à 41% à son actif). En 9 minutes, le maxi break (1-6) était fait. Les ballons perdus s'accumulaient côté allemand, la ligne arrière étant peu efficace au tir. Le jeu de transition égyptien et la relation avec le pivot Mohamed Mamdouh (ex Montpellier et Aix - notre photo de tête) étaient très efficaces. Pourtant les Allemands vont donner l'impression de se ressaisir avec un peu plus de mobilité en attaque et d'agressivité en défense. Mais en face, Karim Hendawi va anéantir leurs intentions. Le gardien de Zamalek va réaliser un véritable festival, prenant l'ascendant psychologique sur les Drux, Knorr et autres Weinhold. A la pause, les quatre longueurs d'écart (12-16) étaient des plus logiques. A la reprise, l'Egypte va continuer à imposer son rythme, se souciant peu des variations qu'essayait de mettre en place Alfred Gislason. Hendawi avait été très performant, à l'inverse de Wolff puis de Bitter et cette carence au niveau des gardiens (4 arrêts à eux deux) va être très préjudiciable à la Mannschaft. A douze minutes du terme, les champions d'Afrique étaient sur leur lancée et confortablement installés (21-24). Ils ne vont pas se contenter de gérer leur petit matelas. Ils vont définitivement noyer leur adversaire. Le Nîmois Sanad par deux fois va contribuer à un rédhibitoire 4-0. La défense tout terrain allemande ne changera rien au scénario. L'Egypte s'impose (26-31) par un écart conséquent mais également avec la manière. Et ce malgré 11 ballons laissés en route contre 7 pour les Allemands mais leur coeur a été énorme et voir les Pharaons célébrer leur qualification après le buzzer final, n'en était que plus vivifiant. 

France-Egypte, demi-finale peut-être inattendue en début de compétition mais qui est loin de dépareiller. Les Egyptiens qui ont un palmarès international à construire évolueront en toute sérénité face à un adversaire expérimenté et qui disputera son 4ème carré final d'affilée depuis Pékin 2008. Les duels seront nombreux. Celui qui mettra face à face le capitaine ailier gauche Michaël Guigou à son partenaire en club, à Nîmes, "Momo" Sanad ne manquera pas d'intérêt. Le gaucher de l'USAM comptabilise déjà 24 buts (7/10 à 7m) dans le tournoi, ce qui n'en fait pas le meilleur réalisateur de son équipe puisque l'arrière droit Yahia Omar (23 ans) et Ahmed Hesham (l'autre Nîmois - 21 ans) sont juste devant avec respectivement 27 et 25 buts. C'est dire la ressource qu'affiche cette formation. 


Qui aurait misé sur l'Espagne dans le dernier quart d'heure ? Depuis la 18ème minute, la Suède faisait la course en tête et avait même accentué son avance grâce aux impacts du futur Toulousain Fredric Pettersson (17-14 à la 24ème). Les gardiens ibères n'avaient pas été très bien inspirés (1 seul arrêt en 45' pour Perez de Vargas qui avait suppléé Corralès totalement transparent) et les échecs au tir notamment du côté d'Alex Dujshebaev sur la base arrière commençaient à inquiéter. A l'entrée de ce dernier quart d'heure, les Nordiques avaient le match en main (29-25). C'était sans compter sur un retournement de situation, un vent de révolte amorcé par le Raphaélois Dani Sarmiento (4/4, photo ci-dessus) et bonifié par le petit ailier catalan Aleix Gomez (8/8 dont 5/5 à 7m). La "Roja" totalement retrouvée en défense (l'alignement était plus efficace que la 1-5 décrétée dans le 1er acte par Jordi Ribera), a complètement anesthésié son adversaire et a basculé enfin devant après un 0/5 (29-30), Pettersson a bien tenté de réagir mais Hampus Wanne qui avait été étincelant jusque-là (9 réalisations sur les 10 qu'il convertira) était moins présent et les Hispaniques vont planter leurs dernières banderilles. 8 buts encaissés contre un seul inscrit en dix minutes pour les Suédois, la réussite avait changé de camp. Les vice-champions du monde vont tenter de résister jusqu'au bout mais à 40 secondes du buzzer, Dujshebaev mieux inspiré, marquait le but décisif avant que Wanne sur pénalty, ne lui réponde... sans conséquence (33-34). La "Roja" a eu chaud mais elle se qualifie pour ce qu'elle était venue chercher en attendant mieux, le dernier carré.   



Sans surprise, elle affrontera le Danemark qui après un départ très rapide (4-1 après 6'), a été surtout mené dans les dix dernières minutes de la 1ère période, avant de reprendre le contrôle des opérations grâce au trio Mikkel Hansen-Holm-Gidsel. A eux trois, ils vont inscrire 21 buts soit près de 70% de leur capital. 

C'est donc en 2ème période que les Danois ont assis leur domination et construit lur victoire. Le match a été parfois accroché, Sander Sagosen l'ancienne star du PSG en a fait les frais. Sur un geste plutôt dangereux face à Gidsel, le Norvégien a écopé d'une 3ème suspension et a terminé le match en tribunes. L'arrière droit est resté au sol, complètement groggy. Il a été maintenu sur le banc, un sac de glace derrière la nuque. Il restait dix minutes au chrono et sans Sander Sagosen (qui avait inscrit 8 buts), la Norvège largement dominée s'inclinait en toute logique (31-25) à l'issue d'un match impeccablement dirigé par Charlotte et Julie Bonaventura.  

Danemark-Espagne devient au fil du temps un classique du genre. La dernière fois que les deux grandes nations se sont retrouvées face à face, c'était en Egypte au Mondial. Ce sera une répétition de la demi-finale à l'issue de laquelle les Danois s'étaient imposés, 35-33, avant de remporter le titre sur la Suède.

Dans la même rubrique

Jeux Olympiques
dimanche 11 août 2024
  
Jeux Olympiques
dimanche 11 août 2024
  
Jeux Olympiques
samedi 10 août 2024
  
Jeux Olympiques
vendredi 9 août 2024
  
Jeux Olympiques
vendredi 9 août 2024
  
  1 2 3 4   

Le match

 mardi 3 août 2021

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 20 | Buts : 5 | Pd : 3 | Int : 0
 Top Gardien
Eval : 19 | Arr Tot : 18 / 44 (40,9 %)

Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#13 Allemagne Danemark 26 39 11/08/2024 13:30
#13 Espagne Slovénie 23 22 11/08/2024 09:00

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
Aucune journée supplémentaire

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 Danemark 6 3 3 0 0
2 Espagne 4 3 2 0 1
3 Allemagne 4 3 2 0 1
4 Slovénie 2 3 1 0 2
5 Egypte 0 1 0 0 1
6 Norvège 0 1 0 0 1
7 France 0 1 0 0 1
8 Suède 0 1 0 0 1