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L'Espagne prend une leçon de réalisme

Jeux Olympiques

vendredi 30 juillet 2021 - © Yves Michel

 4 min 51 de lecture

En imposant leur rythme, en étant sérieux en défense avec encore un grand Vincent Gérard, efficaces en attaque, les Français ont donné une vraie leçon de réalisme à l'Espagne et se sont imposés (36-31). Si toute l'équipe tricolore a évolué au diapason et s'est faite véritablement plaisir en variant les combinaisons et la finition, Nedim Remili (9/10) en 1ère période et Hugo Descat (7/7) en seconde ont illuminé à eux seuls la Yoyogi Arena. Les Bleus prennent la tête du groupe A et s'octroient les meilleures dispositions pour la suite de la compétition.

Qu’importe si les Espagnols avaient dû revoir leurs plans depuis le match contre le Brésil et la sortie définitive sur blessure (biceps fémoral de la jambe droite) de Viran Morros, tour de guet de la défense sang et or, remplacé temporairement par le vétéran Julen Aguinagalde et à partir de la semaine prochaine par Miguel Sanchez Migallon. Qu’importe… les Bleus avaient l’intention de continuer sur leur lancée et monter en puissance après leurs trois 1ers succès face à l’Argentine, le Brésil et l’Allemagne. 

Même si quelques ballons (mal récurrent depuis le début de la compétition) ont été perdus, la copie rendue est des plus séduisantes. Car non seulement, le 1er objectif (la victoire) a été rempli, mais de surcroît, Mika Guigou et ses partenaires ont soigné la manière et ont totalement mystifié leur vis-à-vis qui a réagi sporadiquement. En seconde période, avec des arrêts de Gonzalo Perez de Vargas et offensivement grâce à l’ancien nantais et parisien Antonio Garcia. 

Premier acteur à se mettre en scène : Vincent Gérard. Le portier du PSG, fort critiqué durant les mois qui viennent de s’écouler, est resté dans son silence, conscient que la meilleure réponse qu’il pourrait apporter à ses détracteurs viendrait du terrain.  Les Espagnols l’ont appris à leurs dépens, mis en échec à 4 reprises dans les cinq 1ères minutes. Et comme en face, Tim N’Guessan capitalisait à 9 mètres, l’écart était déjà fait. La France imposait véritablement son tempo face à l’Espagne qui manquait de réussite et qui avait du mal à trouver les bons placements. L’entrée de Raul Entrerrios et sa relation avec Aguinagalde vont rétablir un certain équilibre des forces. Et la "Roja" va refaire son retard. Le temps pour que Nedim Remili, qui avait déjà montré le bout de son nez, puisse se mettre en évidence. Avec Mem et Abalo, le 4-0 infligé allait faire mal, d’autant que Nicolas Tournat (qui est la bonne pioche de Guillaume Gille en ce début de tournoi) prenait le relais. Les dégâts étaient conséquents. A cinq minutes de la pause, les Tricolores menaient déjà de six buts et Jordi Ribera avait utilisé son 2ème temps mort. La France exploitait à merveille son jeu rapide et maintenait la même avance en rentrant aux vestiaires. 

En début de second acte, Gonzalo Perez de Vargas avait suppléé Rodrigo Corrales peu convaincant. Piqués au vif, les Espagnols se devaient de réagir. Ils vont le faire en se montrant plus mobiles et surtout plus agressifs en défense, perturbant la base arrière tricolore qui ne parvenait plus à trouver des solutions. Pas de panique à bord, intelligemment les Bleus vont laisser passer la tempête et bien digérer le 2-5 infligé par les Espagnols (20-17 à la 38ème). Ils vont se ressaisir et Hugo Descat va entrer en scène. L’ailier montpelliérain sera le facteur Plus de cette 2ème période. Il ne ratera aucun décalage (4/4) et ne se posera aucune question à 7 mètres (2/2). « J’ai beaucoup travaillé pour en arriver là, je suis vraiment content, je ne me prends pas la tête, je me sens bien, je suis en super condition. Les mecs travaillent bien pour moi et cela me réussit plutôt bien. » Sortant d’un temps faible passager, la France va en quelques impulsions mettre la barre très haut. Au point de la rendre inatteignable ! Huit buts de mieux à 9 minutes du terme, Jordi Ribera le mentor de la "Roja" était à cours de solution ! Nedim Remili a continué à punir la défense ibère, Vincent Gérard à se mettre en évidence au bon moment. Si Antonio Garcia (encore lui) va amorcer un semblant de révolte, il était bien trop tard pour l’Espagne pour recoller au score.  

Ce 4ème succès des Français (36-31) leur permet de s’installer seuls en tête du groupe A. Ce n’est pas plus mal s’ils veulent éviter l’impressionnant Danemark en quarts.  


J.O 4ème match du Tour Préliminaire samedi 30 juillet 2021
Stade national de Yoyogi - Tokyo (Japon)

FRANCE – ESPAGNE 36-31 (MT 18-12)

Arbitres : Vaclav Horacek & Jiri Novotny (République tchèque)

Evolution du score : 3-1 (5è) 6-3 (10è) 8-6 (15è) 12-8 (20è) 15-9 (25è) 18-12 (MT) 19-15 (35è) 23-18 (40è) 26-19 (45è) 30-22 (50è) 32-26 (55è) 36-31 (FIN)


La réaction de Nedim Remili (meilleur buteur du match au micro de France TV)

"On a fait un match très complet aujourd'hui, je pense que défensivement cela a été très solide, ça fait vraiment plaisir. Mais voilà, ce n'était qu'un match de poule, il nous reste encore la Norvège et ensuite, on attaquera le très sérieux, les quarts et puis cette médaille d'or qu'on a tant envie d'aller chercher. On ne s'est jamais caché, la France quand elle dispute une compétition vise la médaille d'or, depuis 2017, c'était un peu plus dur mais avec ce groupe, on a envie de faire quelque chose de grand et je pense qu'on a les qualités pour. on peut encore nous améliorer, on perd encore trop de ballons, on les laisse revenir mais on est très fort dans la densité physique, technico-tactiquement on prépare bien nos matches, je suis très fier de l'équipe et il faut persister dans cette voie."

Le diaporama du match par Icon Sport - FFHB 

L'Espagne prend une leçon de réalisme  

Jeux Olympiques

vendredi 30 juillet 2021 - © Yves Michel

 4 min 51 de lecture

En imposant leur rythme, en étant sérieux en défense avec encore un grand Vincent Gérard, efficaces en attaque, les Français ont donné une vraie leçon de réalisme à l'Espagne et se sont imposés (36-31). Si toute l'équipe tricolore a évolué au diapason et s'est faite véritablement plaisir en variant les combinaisons et la finition, Nedim Remili (9/10) en 1ère période et Hugo Descat (7/7) en seconde ont illuminé à eux seuls la Yoyogi Arena. Les Bleus prennent la tête du groupe A et s'octroient les meilleures dispositions pour la suite de la compétition.

Qu’importe si les Espagnols avaient dû revoir leurs plans depuis le match contre le Brésil et la sortie définitive sur blessure (biceps fémoral de la jambe droite) de Viran Morros, tour de guet de la défense sang et or, remplacé temporairement par le vétéran Julen Aguinagalde et à partir de la semaine prochaine par Miguel Sanchez Migallon. Qu’importe… les Bleus avaient l’intention de continuer sur leur lancée et monter en puissance après leurs trois 1ers succès face à l’Argentine, le Brésil et l’Allemagne. 

Même si quelques ballons (mal récurrent depuis le début de la compétition) ont été perdus, la copie rendue est des plus séduisantes. Car non seulement, le 1er objectif (la victoire) a été rempli, mais de surcroît, Mika Guigou et ses partenaires ont soigné la manière et ont totalement mystifié leur vis-à-vis qui a réagi sporadiquement. En seconde période, avec des arrêts de Gonzalo Perez de Vargas et offensivement grâce à l’ancien nantais et parisien Antonio Garcia. 

Premier acteur à se mettre en scène : Vincent Gérard. Le portier du PSG, fort critiqué durant les mois qui viennent de s’écouler, est resté dans son silence, conscient que la meilleure réponse qu’il pourrait apporter à ses détracteurs viendrait du terrain.  Les Espagnols l’ont appris à leurs dépens, mis en échec à 4 reprises dans les cinq 1ères minutes. Et comme en face, Tim N’Guessan capitalisait à 9 mètres, l’écart était déjà fait. La France imposait véritablement son tempo face à l’Espagne qui manquait de réussite et qui avait du mal à trouver les bons placements. L’entrée de Raul Entrerrios et sa relation avec Aguinagalde vont rétablir un certain équilibre des forces. Et la "Roja" va refaire son retard. Le temps pour que Nedim Remili, qui avait déjà montré le bout de son nez, puisse se mettre en évidence. Avec Mem et Abalo, le 4-0 infligé allait faire mal, d’autant que Nicolas Tournat (qui est la bonne pioche de Guillaume Gille en ce début de tournoi) prenait le relais. Les dégâts étaient conséquents. A cinq minutes de la pause, les Tricolores menaient déjà de six buts et Jordi Ribera avait utilisé son 2ème temps mort. La France exploitait à merveille son jeu rapide et maintenait la même avance en rentrant aux vestiaires. 

En début de second acte, Gonzalo Perez de Vargas avait suppléé Rodrigo Corrales peu convaincant. Piqués au vif, les Espagnols se devaient de réagir. Ils vont le faire en se montrant plus mobiles et surtout plus agressifs en défense, perturbant la base arrière tricolore qui ne parvenait plus à trouver des solutions. Pas de panique à bord, intelligemment les Bleus vont laisser passer la tempête et bien digérer le 2-5 infligé par les Espagnols (20-17 à la 38ème). Ils vont se ressaisir et Hugo Descat va entrer en scène. L’ailier montpelliérain sera le facteur Plus de cette 2ème période. Il ne ratera aucun décalage (4/4) et ne se posera aucune question à 7 mètres (2/2). « J’ai beaucoup travaillé pour en arriver là, je suis vraiment content, je ne me prends pas la tête, je me sens bien, je suis en super condition. Les mecs travaillent bien pour moi et cela me réussit plutôt bien. » Sortant d’un temps faible passager, la France va en quelques impulsions mettre la barre très haut. Au point de la rendre inatteignable ! Huit buts de mieux à 9 minutes du terme, Jordi Ribera le mentor de la "Roja" était à cours de solution ! Nedim Remili a continué à punir la défense ibère, Vincent Gérard à se mettre en évidence au bon moment. Si Antonio Garcia (encore lui) va amorcer un semblant de révolte, il était bien trop tard pour l’Espagne pour recoller au score.  

Ce 4ème succès des Français (36-31) leur permet de s’installer seuls en tête du groupe A. Ce n’est pas plus mal s’ils veulent éviter l’impressionnant Danemark en quarts.  


J.O 4ème match du Tour Préliminaire samedi 30 juillet 2021
Stade national de Yoyogi - Tokyo (Japon)

FRANCE – ESPAGNE 36-31 (MT 18-12)

Arbitres : Vaclav Horacek & Jiri Novotny (République tchèque)

Evolution du score : 3-1 (5è) 6-3 (10è) 8-6 (15è) 12-8 (20è) 15-9 (25è) 18-12 (MT) 19-15 (35è) 23-18 (40è) 26-19 (45è) 30-22 (50è) 32-26 (55è) 36-31 (FIN)


La réaction de Nedim Remili (meilleur buteur du match au micro de France TV)

"On a fait un match très complet aujourd'hui, je pense que défensivement cela a été très solide, ça fait vraiment plaisir. Mais voilà, ce n'était qu'un match de poule, il nous reste encore la Norvège et ensuite, on attaquera le très sérieux, les quarts et puis cette médaille d'or qu'on a tant envie d'aller chercher. On ne s'est jamais caché, la France quand elle dispute une compétition vise la médaille d'or, depuis 2017, c'était un peu plus dur mais avec ce groupe, on a envie de faire quelque chose de grand et je pense qu'on a les qualités pour. on peut encore nous améliorer, on perd encore trop de ballons, on les laisse revenir mais on est très fort dans la densité physique, technico-tactiquement on prépare bien nos matches, je suis très fier de l'équipe et il faut persister dans cette voie."

Le diaporama du match par Icon Sport - FFHB 

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Le match

 vendredi 30 juillet 2021

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 32 | Buts : 9 | Pd : 4 | Int : 2
 Top Gardien
Eval : 2 | Arr Tot : 11 / 40 (27,5 %)

Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#5 Allemagne Brésil 29 25 01/08/2021 12:30
#5 Norvège France 32 29 01/08/2021 09:15
#5 Espagne Argentine 36 27 01/08/2021 07:15

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
Aucune journée supplémentaire

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 France 8 5 4 0 1
2 Espagne 8 5 4 0 1
3 Allemagne 6 5 3 0 2
4 Norvège 6 5 3 0 2
5 Brésil 2 5 1 0 4
6 Argentine 0 5 0 0 5