De ce côté-là, la répartition a été homogène. 18 pertes de balle au passif des Français, 9 en 1ère période autant en seconde ! A la fin de la rencontre, quand la statistique est arrivée aux oreilles de Michaël Guigou, le capitaine des Bleus qui se doutait de la déficience à ce niveau-là, n’en avait pas mesuré l’étendue. Toujours est-il que face au Brésil ou deux jours plus tôt face à l’Argentine, cela peut être compensé mais quand vont arriver des clients un peu plus sérieux comme l’Allemagne puis l’Espagne et enfin la Norvège, ce type de travers sera immédiatement sanctionné. 18 ballons mal exploités par les Français, les Brésiliens ne se sont pas mieux illustrés avec 17 à leur passif !
Pourtant contrairement à la Norvège qui samedi avait passé toute la 1ère mi-temps à courir après le score, cueillie à froid par la furia adverse, la France elle, est bien entrée dans la partie. Avec une feuille pour le moins inattendue puisque Melvyn Richardson qui avait illuminé le 1er rendez-vous face aux Argentins, avait été laissé en tribune et Guillaume Gille avait opté pour une composition à trois pivots en incorporant Nicolas Tournat. Ce choix pouvait surprendre mais au final, vu le résultat et surtout la prestation du joueur de Kielce, on pourra se féliciter de ce coaching. Dès qu’il a été lancé sur le parquet juste avant la pause, l’ex Nantais s’est montré très efficace, inscrivant consécutivement deux buts et permettant aux siens de se redonner de l’air (+2). Quelques secondes plus tôt, Dutra (le meilleur Brésilien du match qui terminera à 10 réalisations) avait ramené le Brésil à une longueur ! Et ce après avoir pris l’eau pendant le 1er quart d’heure, laissant à leur vis-à-vis le soin d’imposer son tempo. Vincent Gérard comme il l’avait fait face aux Argentins, était présent et s’était mis en évidence, détournant même pour son 4ème arrêt en 13’, un 7 mètres face au Cristolien Felipe Borges. La machine tricolore fonctionnait plutôt bien, excepté le manque de réussite de Timothey N’Guessan. C’est le constat de ce début de compétition, l’arrière du FC Barcelone a du mal sur ses intentions offensives. Il lâche un peu trop rapidement ses tirs et surtout a du mal à trouver la bonne trajectoire. Ce lundi, il a été peu productif. Heureusement qu’il a su sauver son bilan par quelques passes décisives mais à ce niveau, il est loin du compte.
Pour autant, les Français n’avaient jamais été derrière au score et les Brésiliens avaient éprouvé toutes les peines du monde à concrétiser sur attaque placée. L’écart déjà de trois unités à la mi-temps, va se creuser conséquemment sur le retour des vestiaires. Jusqu’à huit longueurs dans le dernier quart d’heure. Et ce, malgré les pertes déjà évoquées ! Guillaume Gille va poser un temps, demander à ses joueurs de tenir le ballon, les paroles du coach ne vont pas être suivies puisque les Brésiliens vont refaire une partie de leur retard sans pour autant mettre en péril un nouveau succès tricolore (29-34).
L’Argentine puis le Brésil, les Bleus ont commencé par les deux oppositions réputées les plus faibles. Et même si la qualif pour les quarts est quasiment assurées, il faudra se montrer plus rigoureux, moins dispendieux à partir de mercredi et jusqu’à dimanche. Au programme, les trois gros clients du groupe, l’Allemagne, l’Espagne et la Norvège. Face à eux, il vaudra mieux éviter les cadeaux.
J.O 2ème match du Tour Préliminaire lundi 26 juillet 2021 - Stade national de Yoyogi - Tokyo (Japon)
BRESIL - FRANCE 29 - 34 (mi-temps:
13-16)
Arbitres: Mirza Kurtagic & Mattias Wetterwik (Suède)
FRANCE
Gérard (6 sur 20 tirs), Genty (7 sur 22 tirs) - Remili (3/6) Mem (3/3) Tournat (4/6) Karabatic N. (4/4) Mahé (2/3) NGuessan (1/5) Abalo (2/2) Guigou (4/4) Karabatic L. (2/2) Fabregas (3/4) Descat (3/3) Porte (3/3)
BRESIL
da Rosa (5 sur 21 tirs), Tercariol (4 sur 19) - Silva (1/4) Torriani, Toledo (0/1) Moraes (2/2) Petrus (0/1) Borges (0/1) Chiuffa (5/6) Teixeira (2/2) Dutra (10/16) Ponciano (1/2) Langaro (3/10) Rodrigues (5/6)
Evolution du score: 1-3 (5è) 4-6 (10è) 5-9 (15è) 8-12 (20è) 11-12 (25è) 13-16 (MT) 15-19 (35è) 18-24 (40è) 19-27 (45è) 22-28 (50è) 25-31 (55è) 29-34 (FIN)
La réaction de Nicolas Tournat, pivot de l’EDF (France TV)
« On s’est levé à 5h, on n’a pas trop dormi, c’était un peu compliqué mais on savait qu’il fallait gagner et on a essayé de se mettre dedans dès le réveil, ça s’est plutôt bien passé malgré quelques petits réglages encore à faire, notamment au niveau des pertes de balle… 18 ?? C’est énorme ! Ce n’est pas du tout bien, il va falloir récupérer et travailler sur ce secteur-là. On va se tourner vers l’Allemagne qui sera un match bien plus compliqué. On avance vers la qualif, c’est bien de commencer par des victoires, mais l’Allemagne, il va falloir aller la chercher. »
La réaction de Michaël Guigou, capitaine de l’EDF (France TV)
« On a eu du mal à trouver le bon tempo. C’est vrai qu’on a fait face à une défense agressive, qui provoque justement la faute, ils essaient de nous faire jouer rapidement, un peu comme les Espagnols qu’on rencontrera dans quelques jours, et on est un peu tombé dans le panneau par moments. (Sur les glissades répétées) on a rencontré le même problème, la veille à l’entraînement, ils ont dû mettre un produit pour nettoyer le sol et ça glissait un peu. On a mis l’Argentine et le Brésil derrière sur les deux 1ères journées, on va aller chercher mathématiquement les points pour se qualifier le plus vite possible et j’espère que ce sera contre l’Allemagne au prochain match. »
Le diaporama du match par Icon Sport / FFHB