Les matches s'enchaînent à cadence infernale, les efforts se répètent, les organismes sont sollicités la fatigue s'allonge mais un derby surtout lorsqu'il met en scène les deux entités d'un même terroir, tient toujours ses promesses.
Et pourtant. Au delà de l'âpreté et de l'indécision de cette confrontation et donc du résultat sportif qui n'a donné aucun vainqueur (29-29), c'est l'image de Diego Simonet évacué sur une civière qui va rester en mémoire. L'Argentin victime d'une commotion cérébrale après un choc avec Julien Rebichon a été conduit aux urgences et le 1er bilan de santé est attendu avec grande impatience.
Ce match ne méritait pas de finir dans une telle confusion. Après un moment d'hésitation, le capitaine nîmois sera définitivement exclu et la paire arbitrale Sami-Bounouara qui a brillé par ses décisions à contre-courant pendant toute la durée de la rencontre, va ordonner un 7 mètres converti par Melvyn Richardson.
Après avoir fait l'essentiel du jeu, notamment sur attaque placé et défendu comme des forcenés (souvent à la limite de la ligne), les Gardois avaient les cartes en main pour chambouler la statistique et enfin gagner en terre héraultaise. Ils avaient effectué une entame parfaite, exploitant les pertes de balle adverses et si Rémi Desbonnet ne s'était pas mis en évidence dans les vingt premières minutes, son binôme Teodor Paul avait parfaitement pris le relais. Les deux arrêts du Slovaque sur un 7 mètres face à Descat puis Pellas et ce duel remporté sur Fredric Pettersson permettront à Nîmes de prendre de l'avance mais le money-time va lui être fatal. La réussite de Marin Sego dans les cages adverses et à la finition un excellent Melvyn Richardson et un très précieux Diego Simonet, vo,nt faire la différence et surtout permettre d'entretenir l'espoir. Sauf qu'à huit secondes de la fin, Luc Tobie avait permis à l'USAM de reprendre la tête (28-29). L'exploit était à portée de mains. Autant fallait-il bien négocier la dernière possession montpelliéraine.
Julien Rebichon, coupable d'un débord d'agressivité sera dans un 1er temps exclu définitivement. Tergiversation sur et autour du parquet ou ni les arbitres, ni les officiels de la table ne vont maîtriser la situation. Diego Simonet va passer un temps infini au sol avant d'être pris en charge et Sami-Bounouara vont enfin décréter que le geste du capitaine nîmois débouchait sur la sanction d'un jet de 7 mètres ! Transformé sans avoir eu trop le temps de se concentrer par Melvyn Richardson (29-29).
Au final, les Gardois sont frustrés, les Montpelliérains, vu le contexte, se contentent du partage des points. Même si Patrice Canayer ne cachait pas son pessimisme face à une infirmerie qui ne désemplit pas avec l'indisponibilité de Julien Bos puis celle de Kévin Bonnefoy (adducteurs) et l'incertitude après le choc reçu par Diego Simonet. D'autant que les Héraultais qui comptent deux matches et sept points de mieux que Nantes doivent se déplacer en Loire-Atlantique lors de l'ultime journée et juste avant accueillir Aix et rendre visite à Toulouse. Les Nîmois eux, espèrent décrocher une place en European League. Ils ont fait le break avec Toulouse (qui compte 3 points de retard et deux matches de plus) mais avec un calendrier des plus tortueux, avec pas moins de 4 matches à disputer en 10 jours et une date à trouver (,,, ou pas) pour le déplacement à Istres (de la 25ème journée).
Le diaporama photo de Montpellier -Nîmes par Patrick Davignon