Si on fait la liste des deux effectifs, il est presque ahurissant que Nantes sorte Veszprém ! Mais encore une fois, empiler les talents, si énormes soient-ils, n’ont jamais fait un champion, heureusement le jeu handball a parfois de gros rejets, l’équipe qui joue ensemble arrive quand même à sortir son épingle du jeu. Il est clair que vor ce qu’ont fait Petar Nenadic et Omar Yahia face à Nantes est par moment époustouflant. Mais le jeu hongrois est parfois si terne et mono corde que c’est un péché contre le jeu. Dépenser autant de savoir faire pour en arriver là, on peut quand même se poser quelques questions sur le fonctionnement interne de ce club hongrois, sans forcément clouer au pilori David Davis, qui risque quand même clairement sa place, car ses prédécesseurs n’ont jamais fait beaucoup mieux voir pire pour certains.
Mais cela n’enlève rien au mérite de Nantes ! Car mauvais ou pas collectivement, arriver à contrer des joueurs comme Petar Nenadic, Omar Yahia, Mate Lekai, Nikolaj Markussen, Vuko Borozan, etc…, etc… Ça s’appelle une performance énorme et surtout elle valide le match aller où le HBCN avait déjà montré toutes ses qualités collectives et une défense par moment énorme. Et cette fois, la défense a été un peu seule, pas de show Emil Nielsen si ce n’est sur les dernières minutes, ou revenu aux affaires, le poupon danois va étouffer dans l’œuf les derniers soubresaut d’un Veszprém à l’agonie. Avant ce sont les Pechmalbec, Cavalcanti, Briet, Gurbindo et compagnie qui auront supporté toute la furia des Rouges devant leurs 5000 aficionados bouillants comme jamais. Sans jamais craquer, usant de toute leur intelligence de jeu, les Nantais vont en plus y rajouter un jeu placé très convaincant et surtout capable de faire tourner en bourrique les grands gabarits adverses, à l’image de Blaz Blagotinsek, invité par la paire allemande à rejoindre les tribunes au bout de seulement 27 minutes de jeu avec un 3x2mn très logique.
Pourtant on a failli avoir peur de la fin de la première période au milieu de la seconde, quand les Hongrois avaient enfin trouvé un peu liant mais surtout, profitaient d’une attaque nantaise un peu dans le dur. La grosse force de Nantes aura été de savoir sortir de cette situation d’échec offensif. A un Kiril Lazarov de surpasser un Rodrigo Corrales qui faisait enfin des arrêts, un Rok Ovnicek qui lâche plus les ballons et surtout aux arrières encore une fois de savoir faire la passe de plus, à leur ailier ou à leur pivot, un certain Dragan Pechmalbec qui aura fait encore une fois un sacré chantier dans la défense adverse. Bref, parfois, les clubs français ont fait des exploits un peu tirés par les chevaux ! Cette fois, que ce soit sur le match aller ou sur le match retour, Nantes a prouvé par deux fois et après les démonstrations de Kiel et Kielce, qu’il était un grand d’Europe. Sa place dans le dernier carré est quasi incontestable sur ce qu’à montré le groupe, et ce même si ce groupe n’est pas constitué de noms ronflants de gloires européennes.
Il y aura donc deux clubs français, Paris et Nantes, un Danois, Aalborg qui a sorti sans ménagement Flensburg et Barcelone, qui va validé sans souci sa victoire initiale face au Meshkov Brest. Pas de club allemand, dont le TWH Kiel, le tenant. Pas de Veszprém, pas de Kielce et un Vardar qui a explosé depuis deux saisons. Il n’empêche que les 4 qui seront sur le terrain de la LANXESS Arena sont sans doute les 4 plus beaux collectifs du handball européen.
A Veszprém (HON), Veszprém Arena
Le jeudi 20 mai à 18h45
Telekom Veszprém HC - HBC Nantes : 32 - 30 (Mi-temps : 18-15)
5 000 spectateurs
Arbitres : MM Schulze Robert et Tönnies Tobias (ALL)
Evolution du score : 2-5 5°, 5-7 10°, 8-10 15°, 12-11 20°, 15-12 25°, 18-15 MT - 21-20 35°, 23-25 40°, 26-25 45°, 29-27 50°, 31-28 55°, 32-30 FT.