Ce genre de résultat est bien compliqué à définir. Ne lâcher que 2 buts dans la salle d’un Kiel leader de la Bundesliga et tenant du titre depuis un Final Four disputé entre la poire de décembre 2020 et le fromage de janvier 2021, n’est pas une infamie et on peut même le qualifier de bon résultat. Mais d’un autre côté, à la vue du match, on se dit qu’il ne manquait vraiment pas grand-chose pour que le Paris SG ne fasse beaucoup mieux et marque un peu les esprits allemands avant le retour de mercredi prochain à Coubertin. Défensivement la première période a été une vraie satisfaction ! Alternant avec bonheur entre la 5-1 avec un Benoit Kounkoud (photo ci-dessous) très actif devant et la 6-0 avec des postes 2 très ambitieux dont un Dylan Nahi qui va faire mal d’entrée, le PSG avait trouvé la bonne alchimie pour mettre Kiel dans le dur en attaque et seul le surpuissant Harald Reinkind trouvait quelques failles dans le mur du PSG. Il est vrai que l’absence de Sander Sagosen simplifiait aussi bien la tâche, Domagoj Duvnjak n’ayant pas le même impact que la perle norvégienne au niveau de la puissance de feu. Mais Paris s’en accommodait très bien et menait presque tranquillement de 4 buts (8-12) avant de coincer un peu en attaque alors que Yann Genty enchaînait les exploits au relais d’un Vincent Gérard beaucoup plus transparent. De peu devant à la pause (15-14), on sentait pourtant que le PSG avait pris les bonnes options de jeu et que même si Niklas Landin avait gagné quelques duels somptueux, le portier danois était loin de développer tout son potentiel de nuisance.
Tout cela se confirmait au retour des vestiaires et même avec un gros mieux, la défense arrivait enfin à museler le bras gauche d’Harald Reinkind et la défense du TWH Kiel ne trouvait, elle, toujours pas de solution à la vitesse et la percussion de Luc Steins. Mikkel Hansen, à défaut d’être en réussite sur le champ était toujours impeccable aux 7 mètres, et Paris voguait toujours avec un petit avantage. Mais insensiblement, on commençait à piocher un peu en attaque à Paris et Kiel trouvait de plus en plus de solutions faciles. Domagoj Duvnjak se muait en redoutable buteur, Harald Reinkind retrouvait son bras atomique et surtout Yann Genty avait perdu le « modjo » lors de la mi-temps et trouvait plus la clef des shoot allemands. Alors Kiel va commencer à devenir le roi du terrain et Paris vivre un peu d’expédients, mais d’expédients de talents par moment ! Comme celui d’un Dylan Nahi qui aura pris une dimension énorme cette saison en Ligue des Champions. Le retour de Vincent Gérard n’y fera rien, lui qui va voir passer les tirs les uns derrière les autres et assister à la prise de pouvoir des locaux à la 50°. Même en jouant à 7 le PSG ne trouvait pas la faille et les échecs se transformaient en boomerang dans ses buts, Kiel arrivant à prendre très vite 3 buts d’avance avant qu’enfin la déferlante ne se stoppe un peu. A -3 avec la balle dans les mains de Kiel et 1 minute à jouer, on se disait que le -4 se profilait. Mais le seul arrêt de Vincent Gérard sur Magnus Landin permettait à Kamil Syprzak sur une passe magique de Mikkel Hansen de transformer tout cela en ce 31-29 qui laisse la porte ouverte pour tout le monde lors du match retour.
A voir si Sander Sagosen sera de la partie ce qui compliquerait quand même la tâche du PSG, mais une chose semble sure, Patrick Wiencek n’en sera pas... Avec sa manie de mettre en permanence sa jambe en opposition sur les courses de ses adversaires, c’est lui qui y a laissé un genou et peut-être de façon assez grave…
A Kiel (ALL), Wunderino-Arena
Le mercredi 12 mai à 20h45
THW Kiel - Paris Saint-Germain Handball : 31 - 29 (Mi-temps : 14-15)
A Huis clos
Arbitres : MM Gubica Matija et Milosevic Boris (CRO)
Evolution du score : 3-4 5°, 5-6 10°, 8-10 15°, 8-12 20°, 11-12 25°, 14-15 MT - 16-17 35°, 18-20 40°, 21-22 45°, 25-24 50°, 29-27 55°, 31-29 FT.