"Ce n'est pas fini". L'avertissement de Fabien Courtial en contrepoids de l'euphorie de ses joueurs dès le coup de sifflet final n'est pas un euphémisme. Certes, en dominant Pontault de bout en bout et en s'adjugeant le goal average particulier, les Septors ont fait les deux tiers du travail. Tout va très bien madame la marquise ? Il subsiste un tout petit rien, le dernier match de la saison qui envoie Saran à Nancy. Et en attendant le nombre de points attribués suite à l'annulation d'Angers-Nancy, les lorrains qui ont récupéré leur place sur le podium en allant battre Dijon ric rac - Marius Radriantseheno (photo ci-dessous) marquant sur le buzzer - auront à coeur de la conserver et de boucler la saison régulière avec un trophée.
Photo Eric Bontemps
Plus une question d'honneur que de résultat, car il faut bien avouer qu'avoir le choix de son futur et éventuel - parce qu'il faut quand même gagner les barrages - adversaire au final four n'a pas plus d'importance que ça. Troisième, Nancy retrouverait Dijon les 19 mai et 22 mai et, en cas de succès, aurait comme adversaire le second du classement. Et une chance de monter en battant ce dauphin tout en espérant que le futur pensionnaire de LSL s'invite en finale, réservant ainsi le second ticket aux nancéiens. Quatrième, Nancy aurait Massy sur sa route en barrages et, le 29 mai à Créteil, le second du classement si Cherbourg battait Dijon ou le premier si les bourguignons venaient à bout des mauves... Alors, Pontault ou Saran ? * lire plus bas
Photo Louis Courtial
En tout cas, à l'issue d'un match exceptionnel, c'est Saran qui a repris la pole position. A l'inverse de mardi, les Septors et un Tom Robyns (5/7, photo ci-dessus) omniprésent ont survolé les trente premières minutes. Et à part une entame favorable (2-1, 3°), les seine et marnais n'ont jamais vu l'ombre d'un espoir de gagner ce match. L'enjeu - la montée en cas de victoire - a t'il tué le jeu pontellois ? Sans doute au vu des performances des hommes de Cherif Hamani qui ont passé une heure à jouer au yoyo. Distancés, de retour, encore distancés, recollant à nouveau etc... Ces réactions à géométrie variable et à réussite mitigée n'ont pas suffi à inquiéter plus que ça les orléanais. Efficaces devant, Quentin Eymann (7/11, photo de tête) à longue distance ou Hadrien Ramond (4/5) au près s'engouffrant sans vergogne dans les brèches, dynamiques en défense, sortant des 6 mètres pour toucher - sans aucun respect des gestes barrière... - Gustavo Rodrigues (3/9) et Dmytro Gunko (0/3) ou empêcher Hugo Lima (2/10) de manager l'attaque, les Septors ont tôt fait de prendre les rênes. Et quand la petite faille était trouvée, les pontellois tombaient sur un Nicolas Gauthier infranchissable (13 arrêts à 38%, photo ci-dessous). Rien n'y fera. Vaguement salvateurs (2-6 et 4-6, 11° / 8-14 et 10-14, 26°), les temps morts pas plus que les soubresauts offensifs (13-16 / 19-22 / 20-23, 48°) ne vont changer la donne. Saran contrôle sans peine et file sans doute vers la Lidl StarLigue.
Photo Louis Courtial
* Dernière minute
Nancy restera troisième.
Basé sur la pondération (soit la division du nombre de points par le nombre de matchs), le calcul des points attribués suite à l'annulation d'Angers-Nancy donne 0,46 points à Angers et 1,42 points à Nancy. Suffisant pour que Nancy (34 + 1,42 points) conserve sa place sur le podium, sans craindre qu'une défaite face à Saran conjuguée à une victoire de Cherbourg (33 + 2 points) sur Besançon ne vienne changer la donne.