Face aux néophytes ligériennes, des spécialistes contemporaines. Les Brestoises, en l'occurrence, qui disputeront dans trois semaines leur quatrième finale (sur cinq possibles) depuis 2016. Dans leur quête d'une troisième coupe en cinq ans, elles ont écarté Metz (23-29), sur un mode opératoire comparable au premier épisode de la saga, en janvier. Isabelle Gullden, impeccable à 7 mètres (5/5), et Constance Mauny, à grandes enjambées, ont donné un puissant coup d'accélérateur dans le dernier quart d'heure (19-20, 45ème puis 21-29, 56ème). Aussi foudroyant que les parpaings balancés par Djurdjina Jaukovic (9/14), force centrifuge de l'attaque en l'absence d'Ana Gros. « On est heureuses, on est qualifiées pour deux finales, trois peut-être, souligne la capitaine Coralie Lassource, en référence au championnat et au Final Four de Ligue des Champions. Notre équipe va changer dans plein de domaines, on a toutes à cœur de finir cette saison de la meilleure des manières. »
Côté mosellan, il ne reste désormais plus que la LBE pour pouvoir en dire autant. Plombées par les exclusions, quasi coup sur coup, de Luciano (50ème) et Nocandy (Photo ci-dessus) (52ème), et des prises de balle douteuses en attaque placée, les tenantes du trophée depuis 2019 ont enchaîné un cinquième match sans victoire contre les Finistériennes, cette saison. « On s'est bien battues pendant cinquante minutes, martèle Méline Nocandy (4 buts, 6 passes). On a essayé de ne pas reproduire les mêmes erreurs. » Le plan avait été correctement déployé (7-4, 10ème), puis survécu à un premier creux offensif (8-7, 20ème puis 10-12, 27ème). « Mais quand on s'est retrouvées à quatre contre six, on s'est arrêtées de jouer », observe la demi-centre messine. Deux semaines après l'élimination en Ligue des Champions, déjà par Brest, et une après la rupture du tendon d'Achille droit d'Orlane Kanor, avec l'équipe de France, le retour des jours heureux se fait attendre...