Györ, cette saison en Ligue des Champions, c’est 18 matches, 14 victoires et 4 nuls… Autant dire que les coéquipières d’Amandine Leynaud n’ont pas connu la défaite cette saison. Armada montée pour dominer l’Europe depuis des années, le groupe de Gabor Danyi veut continuer sur sa lancée et conserver son titre qu’il possède depuis 2017 avec un triplé totalement inédit dans cette compétition. Privé de Final Four sur ses terres de Budapest la saison dernière, le géant hongrois devra donc surpasser le Brest BH s’il veut assoir un peu plus sa domination sur le continent européen. De là à dire que Brest ne peut pas ambitionner la finale, ce serait faire fit de ce que les Brestoises ont proposé face à Györ depuis 2 saisons. Et notamment cette saison, parmi les équipes qui ont été à 2 doigts de faire plier le tenant, il y a ce BBH qui non seulement a arraché le nul à la maison, mais en a fait de même en Hongrie et ce, malgré une fin de match assez cocasse au niveau arbitrage.
Si une équipe semble taillée pour faire douter le du Gyori Audi ETO KC, c’est bien le club breton ! Surtout que depuis les deux rencontres qui les a opposés en poule, Brest a sacrément progressé sur bien des niveaux. Bella Gulden est redevenue cette meneuse de jeu magique vue depuis bien des saisons. Pauletta Foppa (Photo ci-dessous) est devenue sans doute la meilleure pivot au monde, en tout cas elle y va vitesse grand V. Djurdjina Jaukovic est maintenant de plus en plus intégrée au jeu brestois et est devenue une arme essentielle, etc… Bref à Brest on a les armes et nul doute qu’elles seront utilisées au mieux par un Laurent Bezeau qui a une occasion extraordinaire de sortir du Handball par la très, très grande porte.
Côte Györ, pas la peine d’énumérer la liste des forces, c’est bien simple à tous les postes on a à minima deux internationales et de pays phares du concert international. Rien que sur les gardiennes quand on peut se permettre d’avoir Amandine Leynaud, Silje Solberg et Laura Glauser, cela vous pose le problème… Dire que Stine Oftedal (Photo titre) est sans doute la meilleure joueuse du monde, qu’elle a à ses côtés, les Vicki Kristiansen, Eduarda Amorim, Estelle Nze Minko et autre Anne Mette Hansen, c’est un peu faire l’apologie facile du groupe de Györ. Reste un petit doute, l’absence d’Amanda Kurtovic prive le groupe de sa seule arrière droite gauchère ! Cela limite un peu les options tactiques offensives, mais pour le moment, cela ne semble pas trop handicaper Györ. A Brest de savoir peut-être s’engouffrer dans cette petite faille potentielle.
Dans la deuxième demi-finale, Kristiansand et sa cohorte de stars norvégiennes se heurtera à la nouvelle super puissance russe, le CSKA Moscou qui possède un effectif tout aussi brillant que son adversaire nordique. Mais les Norvégiennes ont sans doute plus de vécu commun à ce niveau de jeu. Reste à définir le rendement de Nora Mork dans cette demi-finale. Sans sa démolisseuse de défense à très haut niveau, Kristiansand peut vite avoir des soucis sur la base arrière et le CSKA peut vite jouer sur ce petit défaut de la cuirasse norvégienne.
A noter enfin que sur 4 équipes, 3 sont issues de la poule B, celle de Brest, les 3 premières de la poule...