En juin, lorsque les vaccinodromes se videront de leurs derniers patients et que le ministère des sports n'aura toujours pas donné le feu vert pour le retour du public dans les salles, le championnat de Starligue sera-t-il terminé ? Au rythme où vont les cas de covid avec les ajournements qui commencent à s'entasser et des cadences très dangereuses pour les joueurs, on peut en douter. D'où un calendrier à l'emporte-pièce. Cette semaine, c'est un capharnaüm très ecclectique qui est proposé. Prenez tout d'abord un match de la 2ème journée (du 1er octobre dernier), un de la 7ème, un de la 20ème, un de la 10ème, un autre de la 14ème et on parviendra enfin à entamer la 22ème dès vendredi. C'est d'ailleurs sur Handzone (cliquez ICI) que vous y verrez le plus clair. Ne comptez pas sur un quelconque site officiel pour dresser une liste chronologique. C'est trop demandé.
Ce mardi soir, c'était donc l'ouverture de la remise à niveau du grand bazar. Que ce soit Nîmes à Dunkerque et Montpellier à Aix, les deux clubs d'Occitanie ont bien négocié leur déplacement.
Dans leur Arena, les Aixois n'ont fait illusion que dans les quatre 1ères minutes avant que Montpellier n'impose son tempo et surtout trouve des failles dans une défense provençale un peu trop perméable. L'équipe de Thierry Anti qui restait sur une série de trois rencontres sans succès (1 nul, deux défaites), qui a été très handicapée par le virus (l'Islandais Kristjansson et l'Espagnol Tarrafeta affectés) et qui a du composer très tôt sans Baptiste Bonnefond (poignet droit) a perdu trop de ballons et fait d'énormes cadeaux à un adversaire qui n'en demandait pas tant. La profondeur du banc héraultais avec la percussion d'un Melvyn Richardson (notre photo de tête) en pleine réussite (4 buts en moins de 7') a fait le reste. Et même si Kévin Bonnefoi (remplacé après seulement 22 minutes par Marin Sego) ne s'est pas montré à son avantage, le MHB a rapidement creusé l'écart. Pays d'Aix va se rapprocher sans ne jamais concrétiser l'action décisive (15-19 à la pause).
Certainement recadrés dans le vestiaire par leur coach, les Aixois vont afficher un peu plus d'agressivité et de présence sur le porteur du ballon en 2ème. Leur gardien croate Sandro Mestric (appelé après la trêve pour pallier l'absence sur blessure de Wesley Pardin) va montrer toute sa détermination et son efficacité. Il gagnera d'ailleurs le duel à distance avec son compatriote des cages montpelliéraines. Montpellier va se montrer un peu plus brouillon et après un retard de cinq longueurs, les joueurs de Pays d'Aix un peu plus lucides et concentrés vont avoir la possibilité d'égaliser. Pourtant en surnombre offensif, un passage en force va annihiler leurs espoirs et plus cruel, derrière ce qui aurait pu ressembler à une résurrection, Valentin Porte va porter le coup de grâce. Le capitaine du MHB va trouver le chemin du but à deux reprises, la 2ème après avoir gratté le ballon (22-25 à la 43ème). Il restait plus d'un quart d'heure mais les organismes étaient bien éprouvés. Aix aurait pu encore croire en ses chances ou plutôt au miracle mais Marin Sego, voyant Kévin Bonnefoi s'échauffer pour le remplacer, va enfin se réveiller. Montpellier terminera la rencontre, quasiment en roue libre (27-32).
Contrat rempli pour les partenaires de Valentin Porte qui n'auront que trois jours de répit avant d'accueillir Istres puis entamer leur périple européen face à Berlin (quart aller à Bougnol mardi prochain et retour en Allemagne, une semaine plus tard). Entre temps, il y aura une double escapade francilienne avec le mercredi Ivry et le samedi PSG, pour ce qui ressemble à un vrai sommet du championnat. Maius dans quel état physique seront les joueurs de Patrice Canayer ??? Cinq matches en dix jours. Sans commentaire.
Du côté d'Aix, même si la pente est raide en ce moment, avec trois reports inscrits au passif, il y a encore quelques places à convoiter. Tout est possible. Peut-être pas le titre ou la bague du dauphin mais pourquoi pas, la 3ème place du podium.
A Dunkerque, on était loin du handball d'exception. Même si les Nîmois ont encore une fois démontré qu'ils savaient voyager. Après avoir donné la fessée à Limoges, ils ont su se sortir du piège nordiste (21-23).
L'USAM n'a mis que huit minutes pour se débarrasser de son adversaire du soir. Après un one-man-show de Jean Jacques Acquevillo qui avait inscrit les quatre 1ers buts de son équipe, ce sont Michaël Guigou puis Mohamed Sanad qui vont permettre aux Gardois de mettre une certaine distance au tableau d'affichage. Deux à quatre longueurs d'avance pour les visiteurs, Dunkerque va constamment courir après le score pour remonter son handicap. Il y aura bien la possibilité de le faire à deux reprises avant la pause mais par manque de concentration et de lucidité, les hommes de Patrick Cazal échoueront dans leurs tentatives. Deux pénaltys râtés face à Rémi Desbonnet, impardonnable à ce niveau de la compétition ! Même si comme d'habitude Tom Pelayo et surtout Samir Bellahcène relayés par Reinier Taboada, seront les seuls à surnager dans une équipe bien empruntée dans ses intentions. Trois buts de retard à la mi-temps, rien n'était perdu pour les locaux mais Nîmes va très rapidement attaquer le second acte sur la même dynamique, avant de baisser un peu de rythme dans le money-time. Dunkerque est à sa place dans ce championnat. 11ème rien de mieux, rien de moins bien. La fin de saison s'annonce pénible ! Quant à Nîmes, un classement dans le peloton des Européens est largement envisageable.
(avec Anaïs Carlier à Dunkerque)
Le diaporama de Dunkerque - Nîmes par Lorie Couvillers