Deux matches nuls, trois matches gagnés par un ou deux buts d'écart, la 20° journée aura été plus que disputée. Logique au vu des enjeux majeurs à sept heures de la fin de saison. Côté maintien (si descente en Nationale 1 il y a...), Angers a pris deux points précieux en disposant de Sarrebourg, son compagnon de zone rouge. Le quatrième succès du SCO de la saison a pris forme en toute fin de première période. Mal partis (6-11, 19°), bousculés par Rohnan Conte-Prat ou Maxime Postal (7/8, photo ci-dessous vs Nancy), les angevins refont surface. Un retour musclé avec rouge direct pour Steeven Corneil, coupable d'un jet de 7 mètres pleine tête d'Ivan Pajan (14 arrêts à 37%) et accrochage musclé entre Valentin Tarrico et Lucas Hubert, les deux meneurs de jeu. Réveil énergique récompensé par un 4-0 (10-11, 24°) et un passage en tête juste avant la pause (13-12). La reprise accentue l'ascendant des hommes de Guillaume Dupin (Grigorios Ioannou 6/6), les lorrains butant sur la défense étagée sans pouvoir y remédier. Angers garde la main, jusqu'au bout (17-16 / 20-17 / 25-21, 58°).
Photo Christophe Devoitine
Le SCO reste reléguable mais se rapproche de la zone libre, cinq points (et deux matches en moins) derrière Besançon et Billère. Les deux premiers non reléguables ont pris ou perdu un point vendredi soir. Pour les bisontins (Luka Brkljacic 9/16), c'est un peu des deux, entre satisfaction du match nul arraché à Dijon dans les dix dernières secondes par Djura Karanovic et déception d'avoir raté le coche avec trois buts d'avance à cinq minutes de la fin (25-28, 55°). Les 18 arrêts du duo de gardiens (Wassim Helal 8 à 37%, Maxime Diot 10 à 43%) n'ont pas suffi à combler les carences comme les 20 shoots manqués ou les 13 ballons perdus. Dijon (Kevin Preciado 5/5) poursuit son parcours en mode yoyo. Venu à Billère en petit nombre (10 joueurs de champ), très vite privé de son buteur maison, Xavier Moreau ayant "nasalement" tâté du coude de Milian Formeau, Strasbourg (Clément Damiani 6/8) n'a pourtant jamais lâché l'affaire. Partis en trombe (0-6, 10°), réduisant les béarnais à la portion congrue pendant plus de douze minutes, les alsaciens et un extraordinaire Romain Mathias (23 arrêts dont 2 pén. à 51%, photo ci-dessous) ont un peu baissé de pied. Un (tout petit) peu plus lucide dans le second quart d'heure, Billère va grignoter son retard et grâce à son duo venu de l'autre côté des Pyrénées (Eduardo Reig-Guillen 3/9 et David Jimenez 5/11), rentrer au vestiaire en tête (11-10). La suite est un échange de bons procédés, tu mènes, je mène, jusqu'à l'ultime minute. Il reste 8 secondes, David Jimenez marque, tout le BHB lève les bras, le SEHB lui ne les baisse pas. Engagement rapide, Fabien David reçoit l'obole et la bonifie, Billère ne gagnera pas.
Photo Fabien Jordhery
Dans la zone de chalandise du maintien, c'est Valence vainqueur de Nice qui fait la meilleure opération. Passées dix minutes hésitantes (6-7, 11°), les drômois ont pris les choses en main, laissant sur place les azuréens (15-10, 21°). Avantage conservé une bonne vingtaine de minutes avant le retour touche-touche du Cavigal (26-25, 50°). Sursaut niçois (Jurgen Rooba 7/7) trop tardif pour empêcher le VHB (Grégory Quintallet 9/12) de prendre les deux points.
Nice ne profite pas du faux pas de Massy et reste au pied du top 6. Trois jours après sa lourde défaite à Strasbourg (28-22), le MEHB n'a pas fait le poids à Pontault. Etouffés d'entrée (5-0, 9°), les essonniens (Edson Imare 7/11) n'ont jamais inquiété des seine et marnais sûrs de leur jeu aussi bien offensif (Jean Pierre Dupoux 9/10) que défensif (Rémy Gervelas 12 arrêts à 44%). Pontault déroule (13-6 / 20-8 / 23-14 / 27-15) et s'impose facilement.
Photo Fabien Jordhery
Qui va stopper Nancy ? Pontault vendredi prochain ? En attendant ce choc de cadors, Nancy s'est offert un sixième succès consécutif. Une victoire dans la douleur, Sélestat n'ayant jamais lâché l'affaire, se rassurant trois jours après la déroute infligée par Dijon. C'est dans les dernières minutes que le match va basculer dans le camp nancéien (Théo Muller 7/7, photo de tête). Quand Nicolas Minne (12/17) marque son avant dernier but de la soirée, on se dit que Sélestat a fait sa rédemption (29-27, 53°). Mais ça va se gâter après le temps mort de Benjamin Braux. Elvar Asgeirsson (7/11, photo-ci dessus) marque, l'aîné des Minne bute sur Louis Prévost et trois buts s'ajoutent au compteur nancéien (29-31, 56°). C'est fini, Sélestat est battu.
Le diaporama de Sélestat - Nancy par Fabien Jordhery