Si Nice est sous cloche depuis quelques semaines, l'énergie du Cavigal, elle, n'est pas du tout confinée. Avec deux défaites à domicile, seulement battus par Pontault et Nancy, ajouté à un impressionnant palmarés de trois petits revers sur les douze derniers matches joués, les azuréens font figure d'épouvantail pour tous ceux qui se pointent à Pasteur. Après avoir laminé Saran (34-29) et atomisé Dijon (30-21), les niçois, en accueillant Cherbourg, comptaient bien faire une nouvelle victime dans le top 6. Dirigés par Julien Léonard en l'absence de Frédéric Bougeant en convalescence, les mauves (Kristian Orsted 6/6, photo ci-dessous au match aller) sont entrés dans le match bille en tête. Un 7 mètres, deux montées de balle et la JS prend les devants (0-3, 3°). Nice va réagir et recoller (3-3, 7°) mais sans jamais prendre l'avantage au tableau d'affichage. Le mano à mano peut s'engager. Et entre occasions manquées de passer devant pour les uns et de faire le break pour les autres, le suspense va perdurer jusqu'à la fin. Au bout de trois dernières minutes complétement folles, de ballons perdus redonnés derechef en but sans gardien, c'est au "tirs au but" que la décision va se faire. Jurgen Rooba (12/14) transforme la neuvième sanction accordée par des arbitres très pointilleux sur les "empiétements" dans la zone. Une intransigeance réglementaire dont va profiter Akon Ekren pour offrir à Chérubin Tabanguet (5/7) le but de la victoire, l'ultime contre en pleine tête du pilier mauve bouclant l'affaire. Et si Frédéric Beauregard tombe pour la Manche, c'est bel et bien Nice qui est KO.
Photo Jean Pierre Barge
Beaucoup moins de suspense dans l'autre match en retard de la 19° journée. Il n'y a pas eu photo entre Bourguignons remontés et Alsaciens un tantinet amorphes (photos du match en fin d'article). Vampirisés par un Wassim Helal nécrophage (17 arrêts à 49%, photo de tête), les violets aux allures de zombies prennent la poudre d'escampette, fuyant un combat visiblement au-dessus de leurs forces (5-12, 24°). Et si un léger coup de sang semble les ranimer (16-20, 49°), ce n'est qu'illusion d'optique. Un temps mort dijonnais et tout repart comme avant. Dijon (Vincent Maguy 6/10) s'envole et Sélestat (Steeven George 5/10) s'effondre. Inquiétant.
Photo Fabien Jordhery
Bonne opération pour Cherbourg et Nancy qui reforment la bande des quatre. En plus du logique succès de nancéiens (Yann Ducreux 8/9, photo ci-dessous) tout en contrôle passée une entame délicate (4-6, 12°) aux dépens d'Angers (Alexandre Abily 5/6), une lanterne rouge forcément sans rythme après trois semaines de repos forcé (photos du match en fin d'article), normands et lorrains profitent du faux pas de Massy à Strasbourg. Humiliés par Nice (18-35) il y a deux semaines, battus par Besançon (36-32) vendredi dernier, les alsaciens (Xavier Moreau 7/13, Yvan Gérard 7/10, photo ci-dessus vs Sélestat) se devaient de réagir. Chose faite à l'issue de dix premières minutes de mise en route (5-4, 10°) suivies d'une accélération aussi progressive qu'efficace (9-5 / 13-8 / 18-11 / 25-18, 51°) débouchant sur un succès net et sans bavure. Dans l'affaire, Massy (Junior Réault 5/5) perd une place et Strasbourg en gagne trois.
Photo Daniel Hamang
Le point sur les matches en retard (sous réserves d'ajouts ou de modifications) :
J18 Angers-Pontault 29/03
J19 Saran-Angers 13/04
J7 Pontault-Saran 20/04
Le diaporama de Sélestat - Dijon par Fabien Jordhery