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Arnaud Bingo de retour en France, à Tremblay

LMSL

mardi 16 mars 2021 - © Yves Michel

 5 min 54 de lecture

Après un peu plus de deux saisons passées au Portugal au Sporting, Arnaud Bingo rentre en France pour terminer sa carrière à Tremblay. Et peu importe pour lui si le club descend au niveau inférieur à l'issue de la présente saison.

A peine remis d'une fracture au 3ème doigt de la main droite survenue le 29 janvier dernier, Arnaud Bingo est pressé de retrouver le terrain et surtout terminer la saison avec le Sporting. Le championnat national où la lutte avec le FC Porto parait inégale tant les partenaires du regretté Alfredo Quintana ont pris une certaine avance mais aussi les phases finales de l'European League où les Lisboètes affronteront les Polonais de Plock en 8ème de finale (match aller: le 23 mars, match retour: le 30 mars). 

A 33 ans, l'ailier gauche a semble-t-il le mal du pays et a décidé de revenir en France en septembre prochain puisqu'il vient de signer un contrat de deux saisons avec Tremblay. Un retour aux sources pour ainsi dire, dans un club où il a passé 9 saisons et où il a tout connu. Les places d'honneur avec deux podiums (3ème) en 2009 et 2010 puis une finale de Coupe des Coupes perdue contre Gummersbach en 2011 mais aussi le trou noir, des projets mal taillés, des joueurs empilés sans cohérence ni discernement et une descente aux enfers en 2016, l'année de son départ pour Montpellier. Dans l'Hérault, il va goûter au bonheur absolu avec notamment l'apothéose à Cologne, lors du Final Four de la Ligue des Champions, deux ans plus tard. Depuis sa remontée parmi l'élite, le club séquanodionysien n'a pas pour autant retrouvé le standing qu'il avait connu. Sauvé la saison passée par la décision de la Ligue de ne procéder à aucune relégation. Depuis septembre, les résultats ne sont toujours pas au rendez-vous et malgré deux derniers succès probants contre Chambéry et Limoges, l'équipe dirigée par Joël Da Silva est toujours en position de relégable. Conscient de la fragilité du contexte, Arnaud Bingo a accepté de s'engager... pour le meilleur et pour le pire. 

Arnaud, pourquoi quitter le Portugal, tu ne t'y sentais pas bien ? 
Non, je n'ai rien à redire de mon séjour là-bas. Simplement, je suis arrivé au bout de mon histoire et j'ai décidé de rentrer et m'investir dans un nouveau projet. Cela s'est fait le plus naturellement du monde.

Avais-tu la possibilité de choisir un autre club que Tremblay ? 
En fait, c'est moi qui me suis orienté vers Tremblay parce que c'est un environnement que je connais parfaitement. J'y étais resté neuf saisons et cela compte dans un parcours de sportif de haut niveau. C'est un club qui est spécial, 

Comment cela ?
Il ne faut pas se voiler la face. IL y a une différence entre l'image qu'il renvoie et la réalité. Je comprends que certains se soient demandés en arrivant à Tremblay où est-ce qu'ils débarquaient. Au fil du temps, c'est quand tu ouvres un peu la boîte que tu t'aperçois qu'il y a plein de choses à découvrir. 

Tremblay, ce n'est pourtant pas la destination qui fait rêver. D'ailleurs des joueurs en sont vite repartis !
Je pense qu'il faut être bien encadré par des personnes issues du club pour s'intégrer. Très sincèrement, à mon niveau alors que je débarquais de Villeurbanne et que j'avais 20 ans, j'ai bénéficié de cette bienveillance. Cela s'est perdu en cours de route mais avec l'expérience accumulée, c'est à mon tour de renvoyer l'ascenseur. Il n'y a pas que le terrain. La transmission des valeurs, l'accompagnement, c'est tout aussi important. Et ça à Tremblay, ça n'existe plus. Fédérer ceux qui sont là avec ceux qui arrivent sur l'identité de Tremblay, l'idée me plait bien. On va démarrer un nouveau cycle et il ne faut plus se tromper. 


Quel recul as-tu sur ta carrière ? 
Sans prétention, je suis complètement fier de ce que j'ai réalisé jusque-là, des moments intenses que j'ai vécus, des personnes que j'ai croisées. Gagner un titre de champion du Monde (avec les Bleus), la Ligue des Champions (avec Montpellier), c'est ce que tout sportif rêve de faire, c'est quelque chose que je n'ai pas volé mais je me dis que l'histoire n'est pas terminée. J'ai 33 ans et j'ai encore de l'envie. Et tant mieux si cela se passe à Tremblay.

Même si cela se passe en Proligue en septembre prochain ?
Sincèrement, il fut un temps, cela m'aurait perturbé mais comme le projet parait ambitieux, ce n'est pas un obstacle. Je sais dans quoi je me lance. Ce qui importe c'est que la structure soit saine et que le club reparte sur de bonnes bases. Je ne vais pas te dire que si je reviens à Tremblay, c'est pour gagner le championnat dans deux ans, mon objectif est d'essayer de tout faire pour que ce club retrouve un niveau qu'il a connu et qu'il n'aurait jamais du perdre.



Y'a-t-il une certaine nostalgie dans tes propos ? 
Pas du tout. Je n'ai pas l'habitude de trop regarder en arrière. A une époque, on a rivalisé avec les meilleurs en championnat, on a joué une finale européenne et on doit se dire que le club connaît le chemin pour y parvenir. Il faut monter une bonne équipe dans un 1er temps, avec des valeurs et on verra ce que ça fera par la suite. »


Que t'ont apporté ces deux saisons bientôt et demie au Portugal ?
J'ai eu l'impression de redécouvrir l'atmosphère que j'avais connue quand j'ai commencé le hand au niveau professionnel en 2004 à Villefranche-sur-Saône. Le championnat de France n'était pas aussi structuré et aussi dense que maintenant. Montpellier survolait la D1 avec trois-quatre équipes derrière. Le Portugal, c'est un peu ça. Il y a trois grands clubs, le FC Porto, le Sporting et Benfica et derrière, il y a plein de clubs qui s'accrochent et essaient de mettre les moyens pour bien figurer. C'est facile de retrouver un esprit de famille car chacun se bat pour un sport qui veut trouver sa place. Surtout qu'ici, tout est écrasé par le football.

La sélection portugaise vient d'écrire une belle page...
Et je crois que cette qualification de l'équipe nationale pour les Jeux va apporter une certaine fraîcheur. Ils méritent complètement leur place. J'espère que cela va leur servir de détonateur pour attirer un peu plus de partenaires et un peu plus de reconnaissance. En Ligue des Champions, le FC Porto est parvenu à réaliser d'excellents résultats. 


Que peut-on te souhaiter pour la suite ? 
De bien terminer cette saison et d'arriver plein d'ambitions à Tremblay. 

Deux ans avec une idée de reconversion ? 
J'espère. On a abordé très rapidement le sujet, on aura le temps d'en reparler. 

A noter que Tremblay n'en a pas terminé avec son recrutement puisqu'après la signature du pivot slovène de 23 ans Domen Sikosek Pelko et donc celle d'Arnaud Bingo, du mouvement est attendu du côté des gardiens de buts. 

Arnaud Bingo de retour en France, à Tremblay 

LMSL

mardi 16 mars 2021 - © Yves Michel

 5 min 54 de lecture

Après un peu plus de deux saisons passées au Portugal au Sporting, Arnaud Bingo rentre en France pour terminer sa carrière à Tremblay. Et peu importe pour lui si le club descend au niveau inférieur à l'issue de la présente saison.

A peine remis d'une fracture au 3ème doigt de la main droite survenue le 29 janvier dernier, Arnaud Bingo est pressé de retrouver le terrain et surtout terminer la saison avec le Sporting. Le championnat national où la lutte avec le FC Porto parait inégale tant les partenaires du regretté Alfredo Quintana ont pris une certaine avance mais aussi les phases finales de l'European League où les Lisboètes affronteront les Polonais de Plock en 8ème de finale (match aller: le 23 mars, match retour: le 30 mars). 

A 33 ans, l'ailier gauche a semble-t-il le mal du pays et a décidé de revenir en France en septembre prochain puisqu'il vient de signer un contrat de deux saisons avec Tremblay. Un retour aux sources pour ainsi dire, dans un club où il a passé 9 saisons et où il a tout connu. Les places d'honneur avec deux podiums (3ème) en 2009 et 2010 puis une finale de Coupe des Coupes perdue contre Gummersbach en 2011 mais aussi le trou noir, des projets mal taillés, des joueurs empilés sans cohérence ni discernement et une descente aux enfers en 2016, l'année de son départ pour Montpellier. Dans l'Hérault, il va goûter au bonheur absolu avec notamment l'apothéose à Cologne, lors du Final Four de la Ligue des Champions, deux ans plus tard. Depuis sa remontée parmi l'élite, le club séquanodionysien n'a pas pour autant retrouvé le standing qu'il avait connu. Sauvé la saison passée par la décision de la Ligue de ne procéder à aucune relégation. Depuis septembre, les résultats ne sont toujours pas au rendez-vous et malgré deux derniers succès probants contre Chambéry et Limoges, l'équipe dirigée par Joël Da Silva est toujours en position de relégable. Conscient de la fragilité du contexte, Arnaud Bingo a accepté de s'engager... pour le meilleur et pour le pire. 

Arnaud, pourquoi quitter le Portugal, tu ne t'y sentais pas bien ? 
Non, je n'ai rien à redire de mon séjour là-bas. Simplement, je suis arrivé au bout de mon histoire et j'ai décidé de rentrer et m'investir dans un nouveau projet. Cela s'est fait le plus naturellement du monde.

Avais-tu la possibilité de choisir un autre club que Tremblay ? 
En fait, c'est moi qui me suis orienté vers Tremblay parce que c'est un environnement que je connais parfaitement. J'y étais resté neuf saisons et cela compte dans un parcours de sportif de haut niveau. C'est un club qui est spécial, 

Comment cela ?
Il ne faut pas se voiler la face. IL y a une différence entre l'image qu'il renvoie et la réalité. Je comprends que certains se soient demandés en arrivant à Tremblay où est-ce qu'ils débarquaient. Au fil du temps, c'est quand tu ouvres un peu la boîte que tu t'aperçois qu'il y a plein de choses à découvrir. 

Tremblay, ce n'est pourtant pas la destination qui fait rêver. D'ailleurs des joueurs en sont vite repartis !
Je pense qu'il faut être bien encadré par des personnes issues du club pour s'intégrer. Très sincèrement, à mon niveau alors que je débarquais de Villeurbanne et que j'avais 20 ans, j'ai bénéficié de cette bienveillance. Cela s'est perdu en cours de route mais avec l'expérience accumulée, c'est à mon tour de renvoyer l'ascenseur. Il n'y a pas que le terrain. La transmission des valeurs, l'accompagnement, c'est tout aussi important. Et ça à Tremblay, ça n'existe plus. Fédérer ceux qui sont là avec ceux qui arrivent sur l'identité de Tremblay, l'idée me plait bien. On va démarrer un nouveau cycle et il ne faut plus se tromper. 


Quel recul as-tu sur ta carrière ? 
Sans prétention, je suis complètement fier de ce que j'ai réalisé jusque-là, des moments intenses que j'ai vécus, des personnes que j'ai croisées. Gagner un titre de champion du Monde (avec les Bleus), la Ligue des Champions (avec Montpellier), c'est ce que tout sportif rêve de faire, c'est quelque chose que je n'ai pas volé mais je me dis que l'histoire n'est pas terminée. J'ai 33 ans et j'ai encore de l'envie. Et tant mieux si cela se passe à Tremblay.

Même si cela se passe en Proligue en septembre prochain ?
Sincèrement, il fut un temps, cela m'aurait perturbé mais comme le projet parait ambitieux, ce n'est pas un obstacle. Je sais dans quoi je me lance. Ce qui importe c'est que la structure soit saine et que le club reparte sur de bonnes bases. Je ne vais pas te dire que si je reviens à Tremblay, c'est pour gagner le championnat dans deux ans, mon objectif est d'essayer de tout faire pour que ce club retrouve un niveau qu'il a connu et qu'il n'aurait jamais du perdre.



Y'a-t-il une certaine nostalgie dans tes propos ? 
Pas du tout. Je n'ai pas l'habitude de trop regarder en arrière. A une époque, on a rivalisé avec les meilleurs en championnat, on a joué une finale européenne et on doit se dire que le club connaît le chemin pour y parvenir. Il faut monter une bonne équipe dans un 1er temps, avec des valeurs et on verra ce que ça fera par la suite. »


Que t'ont apporté ces deux saisons bientôt et demie au Portugal ?
J'ai eu l'impression de redécouvrir l'atmosphère que j'avais connue quand j'ai commencé le hand au niveau professionnel en 2004 à Villefranche-sur-Saône. Le championnat de France n'était pas aussi structuré et aussi dense que maintenant. Montpellier survolait la D1 avec trois-quatre équipes derrière. Le Portugal, c'est un peu ça. Il y a trois grands clubs, le FC Porto, le Sporting et Benfica et derrière, il y a plein de clubs qui s'accrochent et essaient de mettre les moyens pour bien figurer. C'est facile de retrouver un esprit de famille car chacun se bat pour un sport qui veut trouver sa place. Surtout qu'ici, tout est écrasé par le football.

La sélection portugaise vient d'écrire une belle page...
Et je crois que cette qualification de l'équipe nationale pour les Jeux va apporter une certaine fraîcheur. Ils méritent complètement leur place. J'espère que cela va leur servir de détonateur pour attirer un peu plus de partenaires et un peu plus de reconnaissance. En Ligue des Champions, le FC Porto est parvenu à réaliser d'excellents résultats. 


Que peut-on te souhaiter pour la suite ? 
De bien terminer cette saison et d'arriver plein d'ambitions à Tremblay. 

Deux ans avec une idée de reconversion ? 
J'espère. On a abordé très rapidement le sujet, on aura le temps d'en reparler. 

A noter que Tremblay n'en a pas terminé avec son recrutement puisqu'après la signature du pivot slovène de 23 ans Domen Sikosek Pelko et donc celle d'Arnaud Bingo, du mouvement est attendu du côté des gardiens de buts. 

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Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#26 Montpellier Cesson 27/04/2024 20:00
#26 Toulouse Saran 29 30 25/04/2024 20:00
#26 Paris Dunkerque 28/04/2024 17:00
#26 Ivry Créteil 26/04/2024 20:00
#26 Aix en Provence St Raphael 28 27 25/04/2024 20:00
#26 Nîmes Chartres 26/04/2024 20:00
#26 Dijon Chambéry 26/04/2024 20:00
#26 Limoges Nantes 26/04/2024 20:00

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
#27 Créteil Limoges 02/05/2004 20:30
#27 Dunkerque St Raphael 03/05/2004 20:00
#27 Nîmes Ivry 04/05/2004 20:00
#27 Cesson Aix en Provence 02/05/2004 20:30
#27 Dijon Paris 05/05/2004 17:00
#27 Saran Montpellier 05/05/2004 17:00
#27 Nantes Chambéry 04/05/2004 20:00
#27 Chartres Toulouse 03/05/2004 20:00

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 Paris 47 25 23 1 1
2 Nantes 44 25 21 2 2
3 Montpellier 40 25 19 2 4
4 Toulouse 33 26 15 3 8
5 Limoges 30 25 14 2 9
6 Aix en Provence 28 26 14 0 12
7 Chambéry 26 25 12 2 11
8 Nîmes 26 25 13 0 12
9 St Raphael 25 26 10 5 11
10 Dunkerque 21 25 10 1 14
11 Cesson 20 25 9 2 14
12 Chartres 17 25 8 1 16
13 Ivry 14 25 6 2 17
14 Saran 13 26 5 3 18
15 Dijon 10 25 4 2 19
16 Créteil 10 25 3 4 18