On ne sait pas trop ce que fera Nantes dans la Ligue des Champions cette saison. Mais une chose est sure, c’est que l’on pourra noter que les Ligériens auront pris 3 points sur 4 possibles à celui qui a endossé la couronne de roi d’Europe version 2019-2020 entre la poire de Noël et le dessert du Nouvel An. Et comme à l’aller le point fort du H aura été sa défense. Côté attaque cela fait quelque temps que les choses sont plus complexes pour eux. Mais quand il vous manque vos deux ailiers droits et qu’un arrière est obligé de faire rôle d’utilité à ce poste et qu’en plus entre mardi face à Zagreb et aujourd’hui votre demi-centre Rok Ovnicek déclare forfait, cela s’appelle un vrai handicap pour affronter une équipe comme le TWH Kiel. Sauf qu’en face, on ne peut pas dire que c’était plus glorieux. Déjà l’effectif de Kiel a subit une quarantaine qui lui a interdit tout entrainement en commun pendant 15 jours et il n’a repris le travail collectif qu’en début de semaine. Mais en plus il devait se passer de Sanders Sagosen, et on peut admettre que l’ancien Parisien est sans doute le meilleur joueur du Monde ou pas loin, et son lutin slovène de génie, Stas Skube lui aussi sur le flanc. Sacré handicap quand même.
Et comme Nantes va de suite mettre les bons ingrédients en défense devant un Emil Nielsen en pleine réussite, Kiel va commencer à bafouiller son jeu offensif et alterner entre pertes de balles et occasions de buts loupées. Pour Nantes il fallait en profiter, mais on sait que l’attaque n’est pas dans une très bonne dynamique en ce moment. Alors certes, les Nantais arrivaient à prendre un peu d’avance, mais pas suffisamment par rapport à la production défensive. Cela laissait Kiel en vie, alors qu’on sentait bien, même si le match était loin de son terme, que si Nantes avait su appuyer très fort sur les 20 premières minutes, les choses auraient été bien plus simples en seconde période. Même si le +3 à la pause avait de beaux atours, on ne pouvait pas s’empêcher de penser que cela aurait pu être encore mieux.
Et ces 3 buts d’avance, Nantes va commencer par les perdre très vite ; dans un grand coup de chaud des Kielers, à cet instant, le match semblait basculer du côté teuton car l’entrée en seconde période de Niklas Landin ne tardait pas à se faire sentir. Déjà que les locaux avaient du mal à trouver des situations de shoot, quand un certain Niklas Landin se met en tête de vous faire subir le pire, tout se complique. Alors Nantes va plier, s’arcbouter sur sa défense et sur tout ce qu’il pouvait grapiller dans le jeu en attendant que du mieux se fasse sentir. C’est Aymeric Minne qui va amener ce meilleur, et dans son sillage le H va reprendre ses 3 buts d’avance et semblait se diriger vers une nouvelle et somptueuse victoire sur le TWH. Deux coups du sort vont totalement tout modifier. Aymeric Minne qui laisse sa cheville gauche sur une réception après un gros contact et Alexandre Calvalcanti qui récolte ses 3° 2 minutes et doit laisser tout son monde avant la fin. Sans ces deux-là et malgré un Kiril Lazarov toujours aussi précieux, Nantes ne va que sauver les meubles, passant même à un rien de la défaite, sauvé par deux bourdes monumentales de Steffen Weinhold. Ce point ne changera sans doute pas la finalité pour Nantes. Il ne reste qu’un match à jouer pour le H à Veszprém, tandis que Zaporojie en 2 à jouer face à Barcelone et Kiel… Même si les Ukrainiens ne font pas d’exploit, Nantes doit gagner en Hongrie pour passer 5° et éviter le 3° de la poule A qui ressemble de plus en plus au Paris SG.
A Nantes (FRA), H Arena
Le jeudi 25 février à 18h45
HBC Nantes - THW Kiel : 24 - 24 (Mi-temps : 12-9)
Arbitres : MM Brkic Radojko et Jusufhodzic Andrei (AUT)
Evolution du score : 3-2 5°, 4-4 10°, 7-6 15°, 8-7 20°, 10-8 25°, 12-9 MT - 14-11 35°, 15-14 40°, 18-17 45°, 21-18 50°, 23-21 55°, 24-24 FT.