Luc Steins qui pourtant retournera à Toulouse à la fin de la saison, a la classe internationale et la Ligue des Champions est son véritable terrain de jeu. Parlez-en à Tomasz Gebala, le défenseur central de Kielce. 1.73 contre 2.12 et la grande perche a eu le tournis pendant toute la 1ère période. Le Néerlandais lui a tout fait, sur les un contre un, sur les changements de rythme et quand il ne pouvait pas se défaire seul de son cerbère, le demi-centre trouvait toujours l'occasion de servir au millimètre un de ses partenaires. La relation a également parfaitement fonctionné entre Nedim Remili et Kamil Syprzak. Le pivot a souvent pris à revers une défense adverse bien plus perméable qu'à l'accoutumée. Seul le gardien allemand Andreas Wolff s'interposera mais plutôt pour limiter la casse que pour tenir sa formation à flots. Que dire aussi de l'attaque polonaise ? Inexistante. Aucune solution sur jeu placé et un manque de précision plutôt inattendu. La faute aussi à la vivacité de la défense parisienne et à un impeccable Vincent Gérard très concentré.
Les deux équipes ont voulu démarrer la rencontre à vive allure mais c'est Kielce qui n'a pas su tenir la distance. Les frères Dujshebaev se sont montrés plutôt discrets et après seulement 9 minutes avec 3 longueurs d'avance, le PSG avait déjà fait le break. Luc Steins gagnait pratiquement tous ses duels, Gebala entamait son calvaire, Kielce perdait suffisamment de ballons pour que les Parisiens les exploitent. Pour ne rien arranger à leurs affaires, sur pénalty, Moryto expédiait son tir sur la joue droite de Vincent Gérard. Sanction immédiate pour le gaucher de Kielce invité à rester en tribunes jusqu'au terme du match. La mi-temps arrivait et Paris était sur un nuage (19-10).
Talant Dujshebaev réputé pour ses coups de gueule et son tempérament plutôt... sanguin ne pouvait pas se contenter d'une aussi pâle copie. Il regagnait pourtant les vestiaires sans trop rouspéter, le regard fixé sur ses lacets.
Le second acte ne changera rien au scénario. Le coach polonais avait-il sans doute deviné que ce mardi, ses joueurs n'avaient pas la capacité à réagir ?
Mikkel Hansen que Raul Gonzalez avait judicieusement préservé pendant les trente 1ères minutes, sollicité le plus souvent pour rendre la justice à 7 mètres, va imposer la cadence, entraînant dans son sillage et avec une certaine délectation Elohim Prandi et Dylan Nahi. Un trou de 15 buts à 10 minutes de la fin au détriment de Kielce. Il faudra un certain relâchement et quelques enclenchements mal conclus par Paris pour que la correction ne prenne pas une proportion exagérée. 37-26 tout de même, l'addition est plutôt salée.
Après avoir entamé cette Ligue des Champions assez timidement (par deux défaites de rang), après avoir perdu Nikola Karabatic et n'avoir toujours pas affronté le Vardar Skopje, le PSG aligne son 5ème succès consécutifs dans la compétition (2 avant la trêve, 3 en moins de 3 semaines). La "remontada" au classement est enclenchée. Les partenaires de Luka Karabatic ne sont plus qu'à 3 points des Allemands de Flensburg qu'ils rencontreront dès ce jeudi et à désormais 5 unités d'une équipe de Kielce qui ce mardi soir, a pris un vrai coup derrière la tête.
A Paris (FRA), Stade Pierre de CoubertinMardi 23 février à 18h45Paris SG Handball - Lomza Vive Kielce : 37- 26 (Mi-temps : 19-10)Arbitres : MM Andreu Marin & Ignacio Garcia Serradilla (ESP)Evolution du score : 4-3 (5è) 7-3 (10è) 11-6 (15è) 13-7 (20è) 16-8 (25è) 19-10 (MT) 23-11 (35è) 26-13 (40è) 30-16 (45è) 34-19 (50è) 36-23 (55è) 37-26 (FIN)