Quand on sort de ce type de match, on a qu’une seule chose en tête c’est : Pourquoi et comment ? Pourquoi ce match n’a pas été gagné ou au minimum partagé et comment après avoir si bien déroulé en première période, les Nantais ont pu se louper sur la seconde période. Car pendant 30 minutes, les rois du terrain étaient les hommes du H. Très solides en défense autour d’un Dragan Pechmalbec (Photo titre) aussi extrêmement précieux en attaque. Capable de jouer sur les trajectoires de passe sans ouvrir en grand la défense au centre. Misant sur un duo Dragan Pechmalbec – Théo Monar dans le central qui va tenir en respect les Fabregas, Entrerrios et cie, avec un Emil Nielsen qui a bien montré que le Barca ne s’était pas trompé en le recrutant pour la saison 2022-2023 si cela n’est pas fait avant, Nantes a parfaitement mené sa barque avec une vraie qualité en attaque qui n’est pas souvent de mise au H, la patience. Comme toutes les défenses du monde, si bonnes soient-elles, la défense du Barca peine dès que l’on multiplie les temps de jeu et que la balle reste vivante en permanence. C’est ce que les hommes d’Alberto Entrerrios ont fait tout le long de la première période et même s’ils devaient faire quasiment sans ailier droit, puisque David Balaguer était out tout comme Sébastian Augustinessen, c’était Milan Ilic qui s’y collait et le jeune serbe n’a absolument rien d’un ailier. Ni la vivacité, ni le shoot, ni la puissance d’engagement et les automatismes. Patients, lucides dans les passes et surtout adroits à la finition à l’image d’un Valero Rivera qui va s’offrir un somptueux 9/9 pour se retour sur les terres de ses premières amours handballisitiques, les Nantais vont sortir de leurs 30 premières minutes avec un 17-14 très intéressant et surtout l’image d’une équipe en capacité de gagner au Palau Grana.
Mais tout va se gâter après, pourtant, une entame de seconde mi-temps tout aussi solide. Le Barca montait peu à peu en puissance défensivement ! Les Ludovic Fabregas, Thiagus Petrus, Aitor Arino et autres Alex Gomez allaient monter le mur, à leur tour tout en jouant sur les trajectoires de passe et retrouver en Kevin Moller un gardien qui fait des arrêts. Une baisse de régime en face d’une montée en puissance, il n’a pas fallu longtemps avant que le match ne change totalement de physionomie et que Barcelone ne récupère la main au score. Un tout petit peu plus de 10 minutes et on sentait que Nantes avait laissé passer sa chance. Mais si les Ligériens ne faisaient plus dans le suave et le simple mais efficace, ils ont aussi la capacité à se muer en guerriers. Alors, fini le beau jeu, fini les circulations d’une aile à l’autre, tout dans le duel et dans le petit jeu. Et la mise en place du jeu à 7 par le coach nantais va encore plus accentuer cela. Cette envie de se battre liée aux arrêts à répétition d’Emil Nielsen (Photo ci-dessous) vont presque redonner à Nantes l’occasion de gagner le match. Deux oublis, les mêmes ! Sur une fausse entrée en 2° pivot de Blaz Janc qui se replace à son aile sans qu’aucun défenseur ne le prenne en charge, vont tuer les derniers espoirs du H! Le dernier but de Dragan Pechmalbec, à l’image de son match, une claquette rageuse en se jetant sur un ballon repoussé par Kevin Moller, ne fera qu’attiser la déception. Clairement Barcelone sans Palmarsson, N’Guessan et autre Mortensen était prenable ce soir, mais prenable ne veut jamais dire battu…
A Barcelone (ESP), Palau BlaugranaLe mercredi 17 février à 20h45FC Barcelone - HBC Nantes : 30 - 29 (Mi-temps : 14-17)Arbitres : MM Nikolov Slave et Nachevski Gjorgji (MAC)
Evolution du score : 2-3 5°, 5-7 10°, 8-10 15°, 10-11 20°, 12-16 25°, 14-17 MT - 19-20 35°, 22-22 40°, 24-22 45°, 26-25 50°, 27-27 55°, 30-29 FT.