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Mathilde Plotton toujours engagée pour la relance

Division 2F

dimanche 24 janvier 2021 - © Laurent Hoppe

 3 min 42 de lecture

L'arrière gauche était la voix de Noisy-le-Grand quand les joueuses de l'antichambre se sont liguées contre la suspension du championnat, au moment du deuxième confinement. Elle vient de renouer avec la compétition, à huis clos, mais pas encore avec le succès. Battu au Havre la semaine dernière, le club de Seine-Saint-Denis a perdu chez lui contre Sambre Avesnois, samedi (28-34).

Mathilde Plotton a inscrit le premier but de Noisy-le-Grand – Sambre Avesnois, en puissance et en extension dans le secteur central. Elle a aussi clôturé le score, sur penalty. Une sixième réalisation (sur 13 tentatives) anecdotique. Car entre l'introduction et la conclusion, l'ensemble de Seine-Saint-Denis n'a pas su faire fructifier son bon premier quart d'heure, durant lequel l'arrière gauche de 21 ans a mis beaucoup d'impact au tir et en défense. « Je pense que le problème est mental. Les compétences physiques et techniques, on les a. mais dès qu'on arrive en match, on n'est plus là. C'est comme si on n'osait pas jouer le jeu qu'on pratique toute la semaine. J'aurais du mal à dire pourquoi. »

 

De retour dans son (huis) Clos de l'Arche, qui sonnait creux comme toutes les autres salles, malgré les décibels de musique urbaine et la gouaille du speaker, le promu francilien a ainsi essuyé sa deuxième défaite consécutive (28-34), après celle au Havre dimanche dernier (22-24). La quatrième en cinq rencontres. Frustrant, mais toujours moins que d'être reconfiné contre son gré. Fin octobre, après trois journées entières sur les 14 de la première phase, la D2 féminine a été mise en veilleuse. L'incompréhension s'est répandue à la vitesse d'un variant parmi les actrices, qui ont adressé une lettre ouverte interclubs aux instances. Au nom de Noisy, Mathilde Plotton l'a paraphée. Leader d'opinion, en plus d'être la nouvelle patronne offensive de son équipe (*) ? « C'est une initiative qu'on a eue avec les joueuses-référentes de chaque club. Je suis la joueuse-référente de Noisy. C'est moi qui ai transmis les informations. Je suis quelqu'un de révolté dans la vie, mais je n'étais absolument pas la seule. On est toutes dans le même bateau. »

 

« Une récompense pour toute la division » 

 

Un navire peuplé de joueuses pros ou semi-pros - comme l'internationale juniors -, de quelques entités dotées du statut VAP (Voie d'accès au... professionnalisme), mais alors considéré moins pro que la bien nommée Proligue masculine. Cherchez l'erreur... « Passer trois mois sans jouer, ça été difficile, avoue la fille de Montbrison (Loire). On s'est un peu senties sur la touche. Dans notre position de joueuses, certains arguments de la Fédération étaient compréhensibles, d'autres peut-être moins. Après, on a travaillé pour obtenir le statut professionnel, on nous l'a enfin accordé. C'est une récompense pour toute la division, les clubs, les dirigeants, les bénévoles. C'a été dur, on a réussi. »

 

A Noisy-le-Grand, néanmoins, l'attente pour recevoir ce statut dérogatoire collectif n'a pas paru interminable. « On a eu la chance d'être soutenues par la mairie, de pouvoir s'entraîner presque normalement. Forcément, il y a eu des concessions sur la préparation physique, parce qu'on n'avait plus accès aux salles de sport. A part deux semaines de vacances à Noël, on ne s'est pas vraiment arrêtées. C'est plutôt une chance pour nous. Je sais que des clubs n'ont pas eu cette opportunité. »

 

Et en marge du hand, la sœur jumelle de Pauline (demi-centre à Bègles, dans l'autre poule de D2), a continué d'étudier à Sciences Po Paris. Un cursus semblable à celui de la Messine et ex-Parisienne Melvine Deba, « une des raisons » de son départ d'Achenheim il y a moins d'un an. « Quand on est habituée à mener les deux parcours de front, c'est dur de retourner à uniquement une activité. On n'est pas forcément plus productive ou plus concentrée », observe celle qui envisage une orientation « dans le domaine des droits de l'Homme ». « Là, ça fait un bien fou. Je suis très contente d'avoir repris la compétition, et j'espère vraiment qu'on va renouer avec la victoire rapidement. » Mathilde Plotton lance une autre lutte pour la relance, avec son bras droit comme arme et sa trottinette électrique comme fier destrier...

 

(*) 33 buts inscrits en cinq matches de D2, dont près de la moitié (15/17) contre Octeville, le 10 octobre (26-30).

Mathilde Plotton toujours engagée pour la relance 

Division 2F

dimanche 24 janvier 2021 - © Laurent Hoppe

 3 min 42 de lecture

L'arrière gauche était la voix de Noisy-le-Grand quand les joueuses de l'antichambre se sont liguées contre la suspension du championnat, au moment du deuxième confinement. Elle vient de renouer avec la compétition, à huis clos, mais pas encore avec le succès. Battu au Havre la semaine dernière, le club de Seine-Saint-Denis a perdu chez lui contre Sambre Avesnois, samedi (28-34).

Mathilde Plotton a inscrit le premier but de Noisy-le-Grand – Sambre Avesnois, en puissance et en extension dans le secteur central. Elle a aussi clôturé le score, sur penalty. Une sixième réalisation (sur 13 tentatives) anecdotique. Car entre l'introduction et la conclusion, l'ensemble de Seine-Saint-Denis n'a pas su faire fructifier son bon premier quart d'heure, durant lequel l'arrière gauche de 21 ans a mis beaucoup d'impact au tir et en défense. « Je pense que le problème est mental. Les compétences physiques et techniques, on les a. mais dès qu'on arrive en match, on n'est plus là. C'est comme si on n'osait pas jouer le jeu qu'on pratique toute la semaine. J'aurais du mal à dire pourquoi. »

 

De retour dans son (huis) Clos de l'Arche, qui sonnait creux comme toutes les autres salles, malgré les décibels de musique urbaine et la gouaille du speaker, le promu francilien a ainsi essuyé sa deuxième défaite consécutive (28-34), après celle au Havre dimanche dernier (22-24). La quatrième en cinq rencontres. Frustrant, mais toujours moins que d'être reconfiné contre son gré. Fin octobre, après trois journées entières sur les 14 de la première phase, la D2 féminine a été mise en veilleuse. L'incompréhension s'est répandue à la vitesse d'un variant parmi les actrices, qui ont adressé une lettre ouverte interclubs aux instances. Au nom de Noisy, Mathilde Plotton l'a paraphée. Leader d'opinion, en plus d'être la nouvelle patronne offensive de son équipe (*) ? « C'est une initiative qu'on a eue avec les joueuses-référentes de chaque club. Je suis la joueuse-référente de Noisy. C'est moi qui ai transmis les informations. Je suis quelqu'un de révolté dans la vie, mais je n'étais absolument pas la seule. On est toutes dans le même bateau. »

 

« Une récompense pour toute la division » 

 

Un navire peuplé de joueuses pros ou semi-pros - comme l'internationale juniors -, de quelques entités dotées du statut VAP (Voie d'accès au... professionnalisme), mais alors considéré moins pro que la bien nommée Proligue masculine. Cherchez l'erreur... « Passer trois mois sans jouer, ça été difficile, avoue la fille de Montbrison (Loire). On s'est un peu senties sur la touche. Dans notre position de joueuses, certains arguments de la Fédération étaient compréhensibles, d'autres peut-être moins. Après, on a travaillé pour obtenir le statut professionnel, on nous l'a enfin accordé. C'est une récompense pour toute la division, les clubs, les dirigeants, les bénévoles. C'a été dur, on a réussi. »

 

A Noisy-le-Grand, néanmoins, l'attente pour recevoir ce statut dérogatoire collectif n'a pas paru interminable. « On a eu la chance d'être soutenues par la mairie, de pouvoir s'entraîner presque normalement. Forcément, il y a eu des concessions sur la préparation physique, parce qu'on n'avait plus accès aux salles de sport. A part deux semaines de vacances à Noël, on ne s'est pas vraiment arrêtées. C'est plutôt une chance pour nous. Je sais que des clubs n'ont pas eu cette opportunité. »

 

Et en marge du hand, la sœur jumelle de Pauline (demi-centre à Bègles, dans l'autre poule de D2), a continué d'étudier à Sciences Po Paris. Un cursus semblable à celui de la Messine et ex-Parisienne Melvine Deba, « une des raisons » de son départ d'Achenheim il y a moins d'un an. « Quand on est habituée à mener les deux parcours de front, c'est dur de retourner à uniquement une activité. On n'est pas forcément plus productive ou plus concentrée », observe celle qui envisage une orientation « dans le domaine des droits de l'Homme ». « Là, ça fait un bien fou. Je suis très contente d'avoir repris la compétition, et j'espère vraiment qu'on va renouer avec la victoire rapidement. » Mathilde Plotton lance une autre lutte pour la relance, avec son bras droit comme arme et sa trottinette électrique comme fier destrier...

 

(*) 33 buts inscrits en cinq matches de D2, dont près de la moitié (15/17) contre Octeville, le 10 octobre (26-30).

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Le match

 samedi 23 janvier 2021

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 16 | Buts : 6 | Pd : 0 | Int : 0
 Top Gardien
Eval : 25 | Arr Tot : 11 / 11 (100 %)

Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#7 Vaulx-en-Velin Clermont 26 29 13/11/2024 20:30
#7 Le Pouzin Bouillargues Nîmes 30 31 13/11/2024 20:15
#7 Lomme Lille Le Havre 24 23 13/11/2024 20:30
#7 Celles sur Belle Bègles 24 21 13/11/2024 20:30
#7 Rennes St Grégoire Nantes 18 18 13/11/2024 20:30
#7 Pessac Bergerac 35 22 13/11/2024 20:30

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
#8 Bouillargues Nîmes Lomme Lille 04/01/2025 20:00
#8 Le Havre Nantes 04/01/2025 20:00
#8 Bègles Rennes St Grégoire 04/01/2025 20:30
#8 Le Pouzin Vaulx-en-Velin 04/01/2025 19:00
#8 Bergerac Palente 04/01/2025 20:30
#8 Clermont Pessac 04/01/2025 20:00

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 Clermont 19 7 6 0 1
2 Celles sur Belle 18 7 5 1 1
3 Le Havre 17 7 5 0 2
4 Nantes 16 6 4 2 0
5 Lomme Lille 15 7 4 0 3
6 Pessac 15 7 4 0 3
7 Palente 12 6 3 0 3
8 Rennes St Grégoire 10 7 1 1 5
9 Vaulx-en-Velin 10 6 2 0 4
10 Bègles 10 6 2 0 4
11 Bergerac 9 6 1 1 4
12 Le Pouzin 9 6 1 1 4
13 Bouillargues Nîmes 8 6 1 0 5