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Aiment-ils tant nous faire souffrir ?

Mondial

vendredi 22 janvier 2021 - © François Dasriaux

 7 min 12 de lecture

Encore une fois les Bleus ont tremblé ! Encore une fois leur adversaire avait l’occasion de s’imposer ! Et encore une fois la France a gagné… Mais que les 60 minutes du match ont été compliquées face à une Islande qui n’avait rien à jouer mais qui avait envie de tout jouer. Un match fait de hauts et même de très hauts par moment, mais aussi pour retomber aussi bas qu’ils sont capables d’aller haut, les Tricolores ont serré les dents, trouvé les hommes pour arracher une victoire 28-26 qui les met en position très favorable pour accéder aux quarts de finale, car même une défaite de 6 buts face au Portugal permettrait de rester dans la course.

 

 

Un 7 de départ qui tient la route
Si les Bleus ont souffert, au moins n’ont-ils pas loupé leur entame de match comme face à la Suisse et l’Algérie. Guillaume Gille avait décidé de mettre un 7 qui a souvent donné satisfaction, et on va voir qu’en termes d’envie, de vitesse de jeu et de percussion, les Bleus mettaient ce qu’il fallait pour ne pas plonger d’entrée. Et cette prise en main du match va payer avec un 3-5 à la 9° qui mettait tout le monde à l’aise. Malheureusement, c’est le moment que va choisir un certain Bjarki Mar Elisson (Photo ci-dessous) pour commencer son œuvre… L’ailier gauche islandais va se lancer dans un show qui va faire mal aux Français ! Buts à l’aile, interceptions conclues victorieusement, jets de 7 mètres, il va inscrire 7 buts en première période, tous aussi importants les uns que les autres, surtout que les rotations coupaient la bonne dynamique de début de match des tricolores. Les remplacements de Dika Mem, scoreur par 4 fois et Kentin Mahé, lui aussi, buteur par 4 fois, vont casser le jeu tricolore. Clairement Melvyn Richardson est perdu au poste de demi-centre et Nedim Remili n’a plus la facilité qu’il avait eu face à l’Autriche. Comme à gauche, malgré toute leur volonté et leur envie, le duo Acquevillo – Lagarde peine à faire oublier l’absence de Timothey N’Guessan, la base arrière était dans le dur et l’Islande s’en donnait à cœur joie pour lui chiper des ballons dans les mains, les monter et surtout marquer. Sans ce jeu rapide, on aurait assisté à une vrai prise de pouvoir tricolore, car sur attaque placée, tout était beaucoup plus compliqué pour les Nordiques.

 

Un retour des vestiaires qui inquiète
On pensait que les petits errements vus en fin de première période allaient être gommés pendant la mi-temps, malheureusement ce ne fut absolument pas le cas. L’Islande continuait à agresser la base arrière avec une défense très haute. Prenait des ballons dans les mains bleues et concluait face à un Vincent Gérard qui ne pouvait pas y faire grand-chose. Pour couronner le tout, alors que sur attaque placée, la première période avait été assez transparente pour eux, Vigo Kristiansson sortait son bras gauche de la boîte à surprise, et l’Islande s’installait en tête du match faisant trembler sévèrement tout le clan tricolore. Il faudra le retour aux affaires de Kentin Mahé, de Dika Mem et l’arrivée pour la première fois dans le jeu de Yann Genty pour que tout se remette d’aplomb. Les Français insistaient sur les relations avec un Ludovic Fabregas impeccable en pivot, Dika Mem poussait les ballons et s’envolait pour planter des banderilles très catalanes et surtout Yann Genty fermait complètement la boîte, privant l’Islande de quelques buts tous faits. Mais cela ne suffisait pas à faire une vraie différence, et il va encore falloir attendre les 3 dernières minutes pour enfin voir la France mener de 3 buts et donc de plier l’affaire. La peur était encore passée sur tout le monde, mais encore une fois les Bleus sortaient vainqueurs d’un match compliqué.

Entre confirmations et doutes…
Au final, un 5/5 qui a de la « gueu.. » si on en reste purement au niveau des résultats. Et pour aller loin dans un championnat du Monde de ce type, il faut gagner. Mais ce qui inquiète c’est que les rotations des Bleus ne sont pas génératrices d’amélioration ou au moins de stabilité dans le jeu. Au contraire, il semble que le groupe France soit quasiment coupé en deux au niveau de la confiance, et sans un groupe plus homogène, au vu des matches qui arrivent, il y a urgence pour que tout se lisse, et vers le haut.


A Gizeh, Dr Hassan Moustafa Sports Hall
Le vendredi 20 janvier à 18h00
Islande - France : 26 - 28 (Mi-temps : 14-16)
Arbitres : MM Raluy Oscar et Sabroso Angel (ESP)
Evolution du score : 2-4 5°, 6-7 10°, 8-9 15°, 10-12 20°, 12-13 25°, 14-16 MT - 18-18 35°, 21-20 40°, 22-22 45°, 24-24 50°, 24-26 55°, 26-28 FT. 

 

 

 

Les réactions
Yann Genty (Au micro de BeIN Sports) : « Je ne sais pas si j’ai été décisif, mais en tout cas on l’a gagné et c’est bien le principal. Gino (Guillaume Gille), nous l’a dit on est 20 dans le groupe et j’ai une pensée pour les joueurs qui sont dans les tribunes à cet instant. Ils sont là depuis le début de la compétition et on sait que si ils doivent entrer sur le terrain ce sera pour apporter quelque chose. Ce soir c’était mon tour, c’est bien mais je ne m’en satisfais pas, je veux aller encore un peu plus loin. On essaye de rester compact et agressif et laisser un peu les tirs de loin, mais parfois, nous les gardiens on les prend et les défenseurs se disent qu’ils vont monter et ça ouvre des espaces, mais quand on veut vraiment s’y mettre, on s’y met et il n’y a pas de problème. Je n’ai pas arrêté de travailler avec Oliver (Maurelli) et Jean Luc (Kieffer) avant que je n’arrive dans le groupe, mais la blessure de Wesley (Pardin) a été dure à vivre, on n’a pas envie que cela nous arrive et je pense à lui. Mais il faut switcher rapidement, rester prêt à entrer dans la compétition et être performant, car les gars ont besoin de toi. On fait un sans-faute pour le moment, avec des hauts et des bas et ce n’est pas toujours beau à voir, mais le principal c’est de gagner, peut importe la manière, si on gagne on a le sourire et c’est le principal ! »

Dika Mem (Au micro de BeIN Sports) : « Je ne sais pas si on doit être satisfait, mais ça fait partie du jeu. Mais là 2 ou 3 fois on a l’occasion de prendre un vrai avantage et enterrer les matches et là, on est rattrapé par nos petits démons, des pertes de balle, etc… Après il faut savoir l’accepter, l’erreur fait partie du jeu. On essaye depuis début décembre de développer un jeu de plus en plus rapide et il faut accepter les erreurs la dedans. Faut qu’on apprenne à les gérer quand on arrive en fin de première mi-temps ou en fin de match. Je ne sais pas si on doute, mais comme ce n’est pas notre jeu de monter tous les ballons à 100 à l’heure, parfois on peut avoir des hésitations sur ce que l’on doit faire, certains veulent emballer le jeu, d’autres le calmer. C’est à nous de trouver le bon équilibre. Au début de la compétition on ne jouait pas trop sur grand espace, et moi c’est le jeu qui me convient, celui que je joue ne club et là on commence à le jouer de plus en plus, donc pour moi c’est plus facile. Ce type de jeu peut être une nos forces pour aller plus loin. »

Guillaume Gille (Au micro de BeIN Sports) : « Ce sont deux très bons points dans la course aux quarts de finale face à une équipe d’Islande qui a accroché quasiment tous ses adversaires durant ce Mondial. Donc satisfait de la victoire parce qu’elle a été acquise de haute lutte, cela n’a pas été simple encore une fois, et c’est un peu dommage car on donne l’impression de ne pas livrer une copie aboutie alors qu’il y a beaucoup, beaucoup de bonnes choses dans ce match. On se fait un peu sanctionner sur des pertes de balles sur jeu rapide qui ont été très bien utilisées par les Islandais et c’est comme ça qu’ils restés dans le match. Il a fallu s’employer, mais dans la construction de cette équipe, je pense que ce sont des matches qui font grandir et on a besoin encore de grandir. »

 Le diaporama du match par S. Pillaud - FFHB

 

Aiment-ils tant nous faire souffrir ? 

Mondial

vendredi 22 janvier 2021 - © François Dasriaux

 7 min 12 de lecture

Encore une fois les Bleus ont tremblé ! Encore une fois leur adversaire avait l’occasion de s’imposer ! Et encore une fois la France a gagné… Mais que les 60 minutes du match ont été compliquées face à une Islande qui n’avait rien à jouer mais qui avait envie de tout jouer. Un match fait de hauts et même de très hauts par moment, mais aussi pour retomber aussi bas qu’ils sont capables d’aller haut, les Tricolores ont serré les dents, trouvé les hommes pour arracher une victoire 28-26 qui les met en position très favorable pour accéder aux quarts de finale, car même une défaite de 6 buts face au Portugal permettrait de rester dans la course.

 

 

Un 7 de départ qui tient la route
Si les Bleus ont souffert, au moins n’ont-ils pas loupé leur entame de match comme face à la Suisse et l’Algérie. Guillaume Gille avait décidé de mettre un 7 qui a souvent donné satisfaction, et on va voir qu’en termes d’envie, de vitesse de jeu et de percussion, les Bleus mettaient ce qu’il fallait pour ne pas plonger d’entrée. Et cette prise en main du match va payer avec un 3-5 à la 9° qui mettait tout le monde à l’aise. Malheureusement, c’est le moment que va choisir un certain Bjarki Mar Elisson (Photo ci-dessous) pour commencer son œuvre… L’ailier gauche islandais va se lancer dans un show qui va faire mal aux Français ! Buts à l’aile, interceptions conclues victorieusement, jets de 7 mètres, il va inscrire 7 buts en première période, tous aussi importants les uns que les autres, surtout que les rotations coupaient la bonne dynamique de début de match des tricolores. Les remplacements de Dika Mem, scoreur par 4 fois et Kentin Mahé, lui aussi, buteur par 4 fois, vont casser le jeu tricolore. Clairement Melvyn Richardson est perdu au poste de demi-centre et Nedim Remili n’a plus la facilité qu’il avait eu face à l’Autriche. Comme à gauche, malgré toute leur volonté et leur envie, le duo Acquevillo – Lagarde peine à faire oublier l’absence de Timothey N’Guessan, la base arrière était dans le dur et l’Islande s’en donnait à cœur joie pour lui chiper des ballons dans les mains, les monter et surtout marquer. Sans ce jeu rapide, on aurait assisté à une vrai prise de pouvoir tricolore, car sur attaque placée, tout était beaucoup plus compliqué pour les Nordiques.

 

Un retour des vestiaires qui inquiète
On pensait que les petits errements vus en fin de première période allaient être gommés pendant la mi-temps, malheureusement ce ne fut absolument pas le cas. L’Islande continuait à agresser la base arrière avec une défense très haute. Prenait des ballons dans les mains bleues et concluait face à un Vincent Gérard qui ne pouvait pas y faire grand-chose. Pour couronner le tout, alors que sur attaque placée, la première période avait été assez transparente pour eux, Vigo Kristiansson sortait son bras gauche de la boîte à surprise, et l’Islande s’installait en tête du match faisant trembler sévèrement tout le clan tricolore. Il faudra le retour aux affaires de Kentin Mahé, de Dika Mem et l’arrivée pour la première fois dans le jeu de Yann Genty pour que tout se remette d’aplomb. Les Français insistaient sur les relations avec un Ludovic Fabregas impeccable en pivot, Dika Mem poussait les ballons et s’envolait pour planter des banderilles très catalanes et surtout Yann Genty fermait complètement la boîte, privant l’Islande de quelques buts tous faits. Mais cela ne suffisait pas à faire une vraie différence, et il va encore falloir attendre les 3 dernières minutes pour enfin voir la France mener de 3 buts et donc de plier l’affaire. La peur était encore passée sur tout le monde, mais encore une fois les Bleus sortaient vainqueurs d’un match compliqué.

Entre confirmations et doutes…
Au final, un 5/5 qui a de la « gueu.. » si on en reste purement au niveau des résultats. Et pour aller loin dans un championnat du Monde de ce type, il faut gagner. Mais ce qui inquiète c’est que les rotations des Bleus ne sont pas génératrices d’amélioration ou au moins de stabilité dans le jeu. Au contraire, il semble que le groupe France soit quasiment coupé en deux au niveau de la confiance, et sans un groupe plus homogène, au vu des matches qui arrivent, il y a urgence pour que tout se lisse, et vers le haut.


A Gizeh, Dr Hassan Moustafa Sports Hall
Le vendredi 20 janvier à 18h00
Islande - France : 26 - 28 (Mi-temps : 14-16)
Arbitres : MM Raluy Oscar et Sabroso Angel (ESP)
Evolution du score : 2-4 5°, 6-7 10°, 8-9 15°, 10-12 20°, 12-13 25°, 14-16 MT - 18-18 35°, 21-20 40°, 22-22 45°, 24-24 50°, 24-26 55°, 26-28 FT. 

 

 

 

Les réactions
Yann Genty (Au micro de BeIN Sports) : « Je ne sais pas si j’ai été décisif, mais en tout cas on l’a gagné et c’est bien le principal. Gino (Guillaume Gille), nous l’a dit on est 20 dans le groupe et j’ai une pensée pour les joueurs qui sont dans les tribunes à cet instant. Ils sont là depuis le début de la compétition et on sait que si ils doivent entrer sur le terrain ce sera pour apporter quelque chose. Ce soir c’était mon tour, c’est bien mais je ne m’en satisfais pas, je veux aller encore un peu plus loin. On essaye de rester compact et agressif et laisser un peu les tirs de loin, mais parfois, nous les gardiens on les prend et les défenseurs se disent qu’ils vont monter et ça ouvre des espaces, mais quand on veut vraiment s’y mettre, on s’y met et il n’y a pas de problème. Je n’ai pas arrêté de travailler avec Oliver (Maurelli) et Jean Luc (Kieffer) avant que je n’arrive dans le groupe, mais la blessure de Wesley (Pardin) a été dure à vivre, on n’a pas envie que cela nous arrive et je pense à lui. Mais il faut switcher rapidement, rester prêt à entrer dans la compétition et être performant, car les gars ont besoin de toi. On fait un sans-faute pour le moment, avec des hauts et des bas et ce n’est pas toujours beau à voir, mais le principal c’est de gagner, peut importe la manière, si on gagne on a le sourire et c’est le principal ! »

Dika Mem (Au micro de BeIN Sports) : « Je ne sais pas si on doit être satisfait, mais ça fait partie du jeu. Mais là 2 ou 3 fois on a l’occasion de prendre un vrai avantage et enterrer les matches et là, on est rattrapé par nos petits démons, des pertes de balle, etc… Après il faut savoir l’accepter, l’erreur fait partie du jeu. On essaye depuis début décembre de développer un jeu de plus en plus rapide et il faut accepter les erreurs la dedans. Faut qu’on apprenne à les gérer quand on arrive en fin de première mi-temps ou en fin de match. Je ne sais pas si on doute, mais comme ce n’est pas notre jeu de monter tous les ballons à 100 à l’heure, parfois on peut avoir des hésitations sur ce que l’on doit faire, certains veulent emballer le jeu, d’autres le calmer. C’est à nous de trouver le bon équilibre. Au début de la compétition on ne jouait pas trop sur grand espace, et moi c’est le jeu qui me convient, celui que je joue ne club et là on commence à le jouer de plus en plus, donc pour moi c’est plus facile. Ce type de jeu peut être une nos forces pour aller plus loin. »

Guillaume Gille (Au micro de BeIN Sports) : « Ce sont deux très bons points dans la course aux quarts de finale face à une équipe d’Islande qui a accroché quasiment tous ses adversaires durant ce Mondial. Donc satisfait de la victoire parce qu’elle a été acquise de haute lutte, cela n’a pas été simple encore une fois, et c’est un peu dommage car on donne l’impression de ne pas livrer une copie aboutie alors qu’il y a beaucoup, beaucoup de bonnes choses dans ce match. On se fait un peu sanctionner sur des pertes de balles sur jeu rapide qui ont été très bien utilisées par les Islandais et c’est comme ça qu’ils restés dans le match. Il a fallu s’employer, mais dans la construction de cette équipe, je pense que ce sont des matches qui font grandir et on a besoin encore de grandir. »

 Le diaporama du match par S. Pillaud - FFHB

 

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Le match

 vendredi 22 janvier 2021

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 20 | Buts : 8 | Pd : 0 | Int : 1
 Top Gardien
Eval : 10 | Arr Tot : 5 / 8 (62,5 %)

Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#6 Allemagne Norvège 26 28 23/01/2023 20:30
#6 Serbie Pays Bas 32 30 23/01/2023 18:00
#6 Qatar Argentine 22 26 23/01/2023 15:30

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
Aucune journée supplémentaire

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 Norvège 10 5 5 0 0
2 Allemagne 8 5 4 0 1
3 Serbie 6 5 3 0 2
4 Pays Bas 4 5 2 0 3
5 Argentine 2 5 1 0 4
6 Qatar 0 5 0 0 5