On n’a pas mis longtemps avant de comprendre sur quoi les instances dirigeantes de l’arbitrage avaient pointé leurs doigts inquisiteurs. Poussettes et tirages de maillot interdits sous peine d’exclusion systématique et irrévocable. Et dans le domaine la paire arbitrale allemande du match, messieurs Robert Schulze et Tobias Tonnies, ont été très clairs et même chirurgicaux. D’abord en étant extrêmement concis et stricts tout en étant très bons. En utilisant souvent la sanction différée à bon escient, cette sanction différée qui est si souvent oubliée. En étant très égalitaires dans les jugements mais aussi assez secs avec la bagatelle de 16 exclusions, 7 pour l’Egypte et 9 pour le Chili. Les choses sont clairement annoncées, à moins d’avoir envie de jouer une très grosse partie du match en infériorité, il va falloir éviter tout tirage de maillot, tout impact haut autour du cou et de la tête et lâcher rapidement en défense, les ceinturages et autre accrochages ayant été tous sanctionnés d’une exclusion temporaire.
Les Egyptiens ont dû faire avec ça et les Chiliens aussi. Ils ont quand même produit un jeu par moment très agréable mais si le Chili est resté dans ses savoirs et s’est battu 60 minutes, les locaux sont parfois retombés, surtout en seconde période, dans leur travers habituel. Un manque de constance endémique que Roberto Parrondo devra absolument gommer si il veut emmener ses ouailles au bout de la route. Capables de produire un superbe jeu offensif, les Egyptiens se sont aussi troués en défense sur les glissements d’un pivot vif et de petit gabarit et les rushes volontaires du duo Salinas (Rodrigo) Feutchmann (Erwin) sur la base arrière. Au final pas de stress, mais une baisse de niveau inquiétante et un Chili qui, sans être un foudre de guerre, s’est offert une balle de -3 à 10 minutes de la fin…