Pourtant Brest devait faire sans Kalidiatou Niakate et Cléopâtre Darleux, toutes deux revenues de l’Euro au Danemark blessées. Pas simple face à une équipe de Metz qui avait eu en plus la possibilité de se remettre en route dimanche dernier en recevant Plan de Cuques. Ce petit avantage, Metz va capitaliser dessus d’entrée de match. Une défense très haute avec beaucoup d’agressivité sur la porteuse de balle, une Hadatou Sako qui brille dans les buts et une Orlane Kanor qui inflige punition sur punition à la défense brestoise. Metz semblait très en place et visiblement le BBH se cherchait, cherchait du liant aussi bien défensivement qu’offensivement mais ne lâchait pas grand-chose. Alors que les Lorraines semblaient prendre vraiment les choses à leur compte, le premier grain de sable va être les exclusions. Pas simple de défendre haut et agressif sans se faire prendre par la patrouille arbitrale. Quelques exclusions vont permettre à Brest de parfaitement se refaire et de coller aux basques de Messines commençant à douter un peu face à Sandra Toft. Pas de façon criarde non plus, mais suffisamment pour permettre à Brest de parfaitement recoller et de pouvoir se lancer en seconde période sans aucun déficit (12-12).
Et, cette seconde période va être jouée sur un tout autre ton côté brestois… En prenant d’entrée l’attaque de Metz à la gorge, ne laissant plus aucun espace aux arrières pour enclencher les mouvements à leur guise et en muselant le danger numéro 1, Orlane Kanor, les joueuses du BBH vont mettre le doute dans toutes les têtes lorraines ! Une défense mobile et solide, il fallait y rajouter une attaque efficace, et la clef va être cette diablesse de Pauletta Foppa qui va faire imploser à elle toute seule la défense haute messine. Prises de balles magiques, demi-tour contact d’école avec une puissance totalement dévastatrice pour les centrales messines, buts, exclusions, 7 mètres ! Bref du boulot de pivot très haut de gamme. Metz commençait à être sonné, une certaine Sandra Toft va se charger de finir le travail avec un KO technique issu de ses 4 jets de 7 mètres arrêtés au milieu de ses 17 arrêts sur 34 tirs… La messe était dite et Laurent Bezeau pouvait même s’offrir le luxe d’ouvrir son banc en grand. Permettre à Agathe Quiniou de faire une entrée très remarquée dans les buts, à Laurène Catani de faire briller ses appuis de feu ou donner du temps de jeu en attaque à une Tonje Loseth de retour dans le bloc défensif pour le plus grand bonheur du BBH.
Metz avait sombré en 30 minutes et cette victoire va sans doute débloquer pas mal de choses dans les têtes bretonnes. A voir maintenant comment se joueront les retrouvailles entre ces deux là pendant la phase de play-off et éventuellement la finale qui semble promise à ces deux collectifs, tant ils semblent au-dessus du reste de la meute de LBE.