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Yann Genty, une consécration sur le tard

Champion's League

samedi 26 décembre 2020 - © Yves Michel

 9 min 21 de lecture

Ce samedi, Yann Genty passe la barre des 39 ans. Au lendemain de Noël et à quelques jours d'une 1ère participation à un Final Four de Ligue des Champions, le gardien de buts du PSG handball vit un rêve éveillé. Pour autant, rien ne l'impressionne. Pas même cette reconnaissance sur le tard qui pourrait le conduire le mois prochain, au Mondial en Egypte avec l'équipe de France.

Ceux qui connaissent Yann Genty depuis ses débuts professionnels voilà une quinzaine d'années, savent que le natif d'Enghien-les-Bains ne se laisse pas si facilement impressionner.  Surtout quand à 37 ans passés, pendant l'été 2019, l'équipe de France lui a ouvert ses portes et que dans la foulée, le PSG l'a contacté pour remplacer une saison plus tard, l'international espagnol Rodrigo Corralès. Le gardien de buts qui jusque-là n'avait qu'une coupe de France à son palmarès, passait dans une autre dimension. 

Ce lundi, sous les couleurs du PSG, il participe à son 1er Final Four de la Ligue des Champions à Cologne. En demi-finale, dans un contexte sanitaire particulier lié à la propagation de la pandémie de la Covid 19, les Parisiens affrontent le prestigieux FC Barcelone.  Un repère... Même si les deux formations partagent le point commun de largement dominer leur championnat national, les Catalans sont plus réguliers en Ligue des Champions, affichant l'impressionnante statistique de 21 victoires consécutives. 

Faut-il tenir compte de ce qui s'est passé jusque-là pour préparer au mieux ce Final Four ? 
Il faut, je pense faire abstraction de ce qu'on a fait depuis septembre. Mais ce n'est pas nouveau car durant ces dernières semaines, on s'est rassuré en championnat et en Ligue des Champions avec les succès contre Porto et Elverum. On est quand même déçus de ne pas avoir joué le Vardar et Szeged, cela nous aurait peut-être mis un peu plus en confiance si on les avait battus. Mais on aurait pu constater le contraire si cela s'était mal passé (sourires). 

A 39 ans, tu vas disputer ton 1er carré final de LDC, est-ce qu'il y a malgré tout, une forme de pression ? 
Non, pas du tout et je ne veux pas que cela soit considéré comme du mépris en disant cela. Simplement, c'est particulier car tu sais que c'est peut-être la seule fois que cela peut t'arriver... on en rigole avec Vincent (Gérard)... Et puis, il y a des grands joueurs qui n'ont jamais eu l'occasion d'atteindre un Final Four. Ce que je vis, sans avoir plus de pression que d'habitude, est génial. 

Tu n'as donc pas changé de tempérament... 
Que ce soit Barcelone, Kiel, Veszprém ou même... Saran, je l'aurais pris de la même façon. 

Il y a eu des matches européens depuis septembre, peux-tu comprendre qu'on attende mieux du PSG ? 
Oui tout à fait, on se doit d'être au top niveau. Même quand on gagne, on n'échappe pas aux critiques. C'est d'autant plus cinglant quand tu perds. En même temps, si on dresse un 1er bilan, notre confrontation face à Flensburg (-1 à Coubertin) conditionne la suite (Meshkov et Kielce). Si on s'était imposé face aux Allemands, on aurait emmagasiné un peu plus de confiance, plus de sérénité. Sur ces trois défaites, on n'est pas loin et ça s'est joué sur des détails. 

Comment s'est passée ton acclimatation au PSG ? Au départ, ce n'était pas gagné...
En fait, dès le moment où je fais ce choix, je mets tout ce qu'il faut pour que cela se déroule bien. Les exigences sont peut-être différentes par rapport à ce que j'ai connu, on s'entraîne tous les jours, on joue souvent, je suis là pour ça, je n'habite pas loin de Coubertin, tout est comme je l'avais souhaité.  

Barcelone, votre adversaire en demi, c'est un peu l'épouvantail avec ses 21 succès d'affilée en LDC ?
Cela ne me dérange pas que tout le monde les place grands favoris de cette confrontation.  

La différence va-t-elle se faire sur des performances individuelles ? 
Je ne crois pas. Tous les joueurs présents sur la feuille auront leur importance. Sur ces matches-là, la rotation se fait naturellement, un joueur peut passer au travers mais si celui qui est sensé le remplacer n'est pas présent, cela va poser problème. Dans ce type d'opposition, il n'y a jamais un écart de 10 buts, les équipes se retrouvent souvent au coude à coude et c'est celle qui va gérer la pression à ce moment-là qui s'en sort.

Deux rendez-vous à négocier en deux jours... faut-il doser les efforts ? 
Pour le collectif, la réponse n'est pas trop de mon ressort. Elle appartient au coach. Nous, on sait que dès qu'on est sur le terrain, il faut être à fond. Sans calculer. 

A Barcelone... il y a beaucoup de têtes connues, est-ce un avantage, notamment quand on est gardien ?
(sourires) Alors, je préfère jouer Barcelone que Veszprém qui compte 30 joueurs. Si tu dois tous les regarder à la loupe, c'est très fastidieux. A Barcelone, il y a beaucoup de Français, je les connais puis il y a ceux qui ont évolué en France (Langaro, Perez de Vargas, Dolenec), ça facilite pas mal le travail notamment quand tu mémorises leur manière de jouer.  

La paire de gardiens Möller-Perez de Vargas parait plus complète que la vôtre...
Je comprends que ce constat soit fait car à titre perso, je n'ai pas fait de perf en Ligue des Champions...

Vincent Gérard a été assez inégal...
Je ne partage pas cet avis. Les gardiens auront bien-sûr leur mot à dire. Cela va plus se jouer sur l'aspect défensif qu'offensif. Sur le nombre de ballons que chacun va pouvoir récupérer. Mais aussi sur la faculté à bien concrétiser toutes les opportunités. On l'a vu en finale de l'Euro féminin. Quand tu as des ballons de contre-attaque, il te faut les mettre au fond. 

C'est aussi à celui qui va craquer le 1er...
Oui, c'est un peu ça... Après, tu es sur un match de haut niveau, éliminatoire avec tout un environnement à bien gérer et de l'expérience dans les effectifs. 

Être gardien au PSG, cela incite-t-il à moins de prise de risque ? On te voit moins relancer à 20 m de ton but...
En même temps, ce n'est pas utile car les mecs montent les balles et marquent les buts ! (rires) En plus, il n'y a pas de consignes en ce sens. Raul (Gonzalez) m'invite même à amorcer le plus possible les contre-attaques. J'ai la permission d'y aller mais il y a moins d'occasions de le faire. 

Ce binôme avec Vincent... c'est comment ? Existe-t-il la même émulation que lorsque vous étiez adversaires ? 
Il y a un peu de ça même si chacun doit être désormais au relais de l'autre. Je dirais que pour pouvoir défendre les cages, le « tirage de bourre » se fait plus naturellement. Pour l’instant, on va dire qu'il a pris le dessus. Mais j'essaie d'être au maximum pour lui prendre sa place (sourires). 

Ceci dit, si tout va bien, avec Vincent, vous risquez de passer une bonne partie de décembre et de janvier ensemble...
Il paraît mais c'est si tout se passe bien comme tu le soulignes. 

En janvier, n'y a-t-il pas un voyage en Égypte programmé ? 
Je ne prévois rien à l'avance. C'est dans mon tempérament d'être dans le doute et l'incertitude. Je sais que je peux participer à un Mondial avec la France mais je ne me dis pas que je vais y aller. 

C'est aussi parce qu'évoquer l'idée, il y a encore deux ans, t'aurait semblé farfelu ? 
C'est sûr que cela m'aurait fait rigoler ! Mais c'est bien comme ça car cela donne de l'espoir à un jeune gardien qui attend son heure avant d'être sélectionné. La déception est peut-être moins grande quand ils ne sont pas retenus. Là, on est plusieurs à postuler et c'est très bien car on ne sait jamais ce qui peut arriver avec les pépins physiques et la Covid. Lors du dernier stage, avec tous ces nouveaux ou ceux qui revenaient, l'ambiance était super. 

On aura l'occasion d'en reparler, l'objectif, c'est ce lundi contre Barcelone...
On est en effet focus sur cette demi-finale...

Excepté Nikola Karabatic, vous vous présentez au complet...
Dommage qu'il ne soit pas là. Sur le terrain, son absence est handicapante. Il a l'expérience de ces rendez-vous avec sa faculté d'adaptation à toutes les situations. Son palmarès parle pour lui. C'est un manque, personne ne va dire le contraire mais j'ai confiance en l'équipe pour compenser ce vide qu'il laisse. 

Le fait de jouer dans une Aréna vide, c'est un contexte auquel vous êtes malheureusement habitués ?
Cologne, c'est je crois cinq ou six fois plus grand que Coubertin même si on a intégré cette donnée. C'est un peu lorsque la coupe de la Ligue s'était déroulée à Miami ! (rires) Sur cette compétition, c'est moche qu'il n'y ait pas de public. Barcelone et Paris, ce n'est pas là où les supporters sont les plus fervents mais au moins, on aurait pu en avoir et leur absence est regrettable. Il faut s'en accommoder et faire en sorte que le spectacle reste sur le parquet. 

Y'a-t'il à Barcelone, un joueur que tu aimerais particulièrement mettre en échec ? 
(sans trop d'hésitation) oui, il y en a un... Palmarsson* et je veux lui mettre un pastis ! C'est le genre de joueur que j'aime bien regarder évoluer sauf quand c'est contre moi. On s'est déjà rencontré à l’époque à l’Eurotournoi, j'avais fait quelques arrêts sur lui mais cette fois, je veux lui mettre un pastis !  

*Une incertitude demeure quant à la participation de l'arrière islandais à ce Final Four. Depuis le dernier match en Asobal contre Irun, Aron Palmaarsson (photo ci-dessous) souffre d'une inflammation au tendon rotulien du genou gauche et malgré les soins médicaux intensifs qui lui sont prodigués depuis, sa présence est loin d'être acquise. 



Jusqu'au bout, l'équipe parisienne aura effectué ses derniers réglages et préparé son déplacement à Cologne. Entraînement le jour de Noël mais également ce samedi et ce dimanche matin avant de prendre l'avion pour l'Allemagne à la mi-journée. Tous les pros à l'exception bien-sûr de Nikola Karabatic (qui fera le voyage) sont opérationnels. 

Une bulle sanitaire a été installée dès l'aéroport de Cologne. Un test Covid-19 doit être pratiqué dès l'arrivée des joueurs sur le sol allemand. Et ce n'est qu'après ce diagnostic que la délégation sera autorisée à entrer dans cet espace sécurisé. Transport direct à l'hôtel. Les joueurs et même tous les officiels concernés par le Final Four ne peuvent plus dès lors, avoir des contacts avec l'extérieur. Aucun entraînement avant la 1ère demi-finale de lundi n'est programmé à la Lanxess Arena. 



Les rencontres seront à suivre sur beIN Sports 1 avec Thomas Villechaize et François Xavier Houlet aux commentaires. 

Yann Genty, une consécration sur le tard  

Champion's League

samedi 26 décembre 2020 - © Yves Michel

 9 min 21 de lecture

Ce samedi, Yann Genty passe la barre des 39 ans. Au lendemain de Noël et à quelques jours d'une 1ère participation à un Final Four de Ligue des Champions, le gardien de buts du PSG handball vit un rêve éveillé. Pour autant, rien ne l'impressionne. Pas même cette reconnaissance sur le tard qui pourrait le conduire le mois prochain, au Mondial en Egypte avec l'équipe de France.

Ceux qui connaissent Yann Genty depuis ses débuts professionnels voilà une quinzaine d'années, savent que le natif d'Enghien-les-Bains ne se laisse pas si facilement impressionner.  Surtout quand à 37 ans passés, pendant l'été 2019, l'équipe de France lui a ouvert ses portes et que dans la foulée, le PSG l'a contacté pour remplacer une saison plus tard, l'international espagnol Rodrigo Corralès. Le gardien de buts qui jusque-là n'avait qu'une coupe de France à son palmarès, passait dans une autre dimension. 

Ce lundi, sous les couleurs du PSG, il participe à son 1er Final Four de la Ligue des Champions à Cologne. En demi-finale, dans un contexte sanitaire particulier lié à la propagation de la pandémie de la Covid 19, les Parisiens affrontent le prestigieux FC Barcelone.  Un repère... Même si les deux formations partagent le point commun de largement dominer leur championnat national, les Catalans sont plus réguliers en Ligue des Champions, affichant l'impressionnante statistique de 21 victoires consécutives. 

Faut-il tenir compte de ce qui s'est passé jusque-là pour préparer au mieux ce Final Four ? 
Il faut, je pense faire abstraction de ce qu'on a fait depuis septembre. Mais ce n'est pas nouveau car durant ces dernières semaines, on s'est rassuré en championnat et en Ligue des Champions avec les succès contre Porto et Elverum. On est quand même déçus de ne pas avoir joué le Vardar et Szeged, cela nous aurait peut-être mis un peu plus en confiance si on les avait battus. Mais on aurait pu constater le contraire si cela s'était mal passé (sourires). 

A 39 ans, tu vas disputer ton 1er carré final de LDC, est-ce qu'il y a malgré tout, une forme de pression ? 
Non, pas du tout et je ne veux pas que cela soit considéré comme du mépris en disant cela. Simplement, c'est particulier car tu sais que c'est peut-être la seule fois que cela peut t'arriver... on en rigole avec Vincent (Gérard)... Et puis, il y a des grands joueurs qui n'ont jamais eu l'occasion d'atteindre un Final Four. Ce que je vis, sans avoir plus de pression que d'habitude, est génial. 

Tu n'as donc pas changé de tempérament... 
Que ce soit Barcelone, Kiel, Veszprém ou même... Saran, je l'aurais pris de la même façon. 

Il y a eu des matches européens depuis septembre, peux-tu comprendre qu'on attende mieux du PSG ? 
Oui tout à fait, on se doit d'être au top niveau. Même quand on gagne, on n'échappe pas aux critiques. C'est d'autant plus cinglant quand tu perds. En même temps, si on dresse un 1er bilan, notre confrontation face à Flensburg (-1 à Coubertin) conditionne la suite (Meshkov et Kielce). Si on s'était imposé face aux Allemands, on aurait emmagasiné un peu plus de confiance, plus de sérénité. Sur ces trois défaites, on n'est pas loin et ça s'est joué sur des détails. 

Comment s'est passée ton acclimatation au PSG ? Au départ, ce n'était pas gagné...
En fait, dès le moment où je fais ce choix, je mets tout ce qu'il faut pour que cela se déroule bien. Les exigences sont peut-être différentes par rapport à ce que j'ai connu, on s'entraîne tous les jours, on joue souvent, je suis là pour ça, je n'habite pas loin de Coubertin, tout est comme je l'avais souhaité.  

Barcelone, votre adversaire en demi, c'est un peu l'épouvantail avec ses 21 succès d'affilée en LDC ?
Cela ne me dérange pas que tout le monde les place grands favoris de cette confrontation.  

La différence va-t-elle se faire sur des performances individuelles ? 
Je ne crois pas. Tous les joueurs présents sur la feuille auront leur importance. Sur ces matches-là, la rotation se fait naturellement, un joueur peut passer au travers mais si celui qui est sensé le remplacer n'est pas présent, cela va poser problème. Dans ce type d'opposition, il n'y a jamais un écart de 10 buts, les équipes se retrouvent souvent au coude à coude et c'est celle qui va gérer la pression à ce moment-là qui s'en sort.

Deux rendez-vous à négocier en deux jours... faut-il doser les efforts ? 
Pour le collectif, la réponse n'est pas trop de mon ressort. Elle appartient au coach. Nous, on sait que dès qu'on est sur le terrain, il faut être à fond. Sans calculer. 

A Barcelone... il y a beaucoup de têtes connues, est-ce un avantage, notamment quand on est gardien ?
(sourires) Alors, je préfère jouer Barcelone que Veszprém qui compte 30 joueurs. Si tu dois tous les regarder à la loupe, c'est très fastidieux. A Barcelone, il y a beaucoup de Français, je les connais puis il y a ceux qui ont évolué en France (Langaro, Perez de Vargas, Dolenec), ça facilite pas mal le travail notamment quand tu mémorises leur manière de jouer.  

La paire de gardiens Möller-Perez de Vargas parait plus complète que la vôtre...
Je comprends que ce constat soit fait car à titre perso, je n'ai pas fait de perf en Ligue des Champions...

Vincent Gérard a été assez inégal...
Je ne partage pas cet avis. Les gardiens auront bien-sûr leur mot à dire. Cela va plus se jouer sur l'aspect défensif qu'offensif. Sur le nombre de ballons que chacun va pouvoir récupérer. Mais aussi sur la faculté à bien concrétiser toutes les opportunités. On l'a vu en finale de l'Euro féminin. Quand tu as des ballons de contre-attaque, il te faut les mettre au fond. 

C'est aussi à celui qui va craquer le 1er...
Oui, c'est un peu ça... Après, tu es sur un match de haut niveau, éliminatoire avec tout un environnement à bien gérer et de l'expérience dans les effectifs. 

Être gardien au PSG, cela incite-t-il à moins de prise de risque ? On te voit moins relancer à 20 m de ton but...
En même temps, ce n'est pas utile car les mecs montent les balles et marquent les buts ! (rires) En plus, il n'y a pas de consignes en ce sens. Raul (Gonzalez) m'invite même à amorcer le plus possible les contre-attaques. J'ai la permission d'y aller mais il y a moins d'occasions de le faire. 

Ce binôme avec Vincent... c'est comment ? Existe-t-il la même émulation que lorsque vous étiez adversaires ? 
Il y a un peu de ça même si chacun doit être désormais au relais de l'autre. Je dirais que pour pouvoir défendre les cages, le « tirage de bourre » se fait plus naturellement. Pour l’instant, on va dire qu'il a pris le dessus. Mais j'essaie d'être au maximum pour lui prendre sa place (sourires). 

Ceci dit, si tout va bien, avec Vincent, vous risquez de passer une bonne partie de décembre et de janvier ensemble...
Il paraît mais c'est si tout se passe bien comme tu le soulignes. 

En janvier, n'y a-t-il pas un voyage en Égypte programmé ? 
Je ne prévois rien à l'avance. C'est dans mon tempérament d'être dans le doute et l'incertitude. Je sais que je peux participer à un Mondial avec la France mais je ne me dis pas que je vais y aller. 

C'est aussi parce qu'évoquer l'idée, il y a encore deux ans, t'aurait semblé farfelu ? 
C'est sûr que cela m'aurait fait rigoler ! Mais c'est bien comme ça car cela donne de l'espoir à un jeune gardien qui attend son heure avant d'être sélectionné. La déception est peut-être moins grande quand ils ne sont pas retenus. Là, on est plusieurs à postuler et c'est très bien car on ne sait jamais ce qui peut arriver avec les pépins physiques et la Covid. Lors du dernier stage, avec tous ces nouveaux ou ceux qui revenaient, l'ambiance était super. 

On aura l'occasion d'en reparler, l'objectif, c'est ce lundi contre Barcelone...
On est en effet focus sur cette demi-finale...

Excepté Nikola Karabatic, vous vous présentez au complet...
Dommage qu'il ne soit pas là. Sur le terrain, son absence est handicapante. Il a l'expérience de ces rendez-vous avec sa faculté d'adaptation à toutes les situations. Son palmarès parle pour lui. C'est un manque, personne ne va dire le contraire mais j'ai confiance en l'équipe pour compenser ce vide qu'il laisse. 

Le fait de jouer dans une Aréna vide, c'est un contexte auquel vous êtes malheureusement habitués ?
Cologne, c'est je crois cinq ou six fois plus grand que Coubertin même si on a intégré cette donnée. C'est un peu lorsque la coupe de la Ligue s'était déroulée à Miami ! (rires) Sur cette compétition, c'est moche qu'il n'y ait pas de public. Barcelone et Paris, ce n'est pas là où les supporters sont les plus fervents mais au moins, on aurait pu en avoir et leur absence est regrettable. Il faut s'en accommoder et faire en sorte que le spectacle reste sur le parquet. 

Y'a-t'il à Barcelone, un joueur que tu aimerais particulièrement mettre en échec ? 
(sans trop d'hésitation) oui, il y en a un... Palmarsson* et je veux lui mettre un pastis ! C'est le genre de joueur que j'aime bien regarder évoluer sauf quand c'est contre moi. On s'est déjà rencontré à l’époque à l’Eurotournoi, j'avais fait quelques arrêts sur lui mais cette fois, je veux lui mettre un pastis !  

*Une incertitude demeure quant à la participation de l'arrière islandais à ce Final Four. Depuis le dernier match en Asobal contre Irun, Aron Palmaarsson (photo ci-dessous) souffre d'une inflammation au tendon rotulien du genou gauche et malgré les soins médicaux intensifs qui lui sont prodigués depuis, sa présence est loin d'être acquise. 



Jusqu'au bout, l'équipe parisienne aura effectué ses derniers réglages et préparé son déplacement à Cologne. Entraînement le jour de Noël mais également ce samedi et ce dimanche matin avant de prendre l'avion pour l'Allemagne à la mi-journée. Tous les pros à l'exception bien-sûr de Nikola Karabatic (qui fera le voyage) sont opérationnels. 

Une bulle sanitaire a été installée dès l'aéroport de Cologne. Un test Covid-19 doit être pratiqué dès l'arrivée des joueurs sur le sol allemand. Et ce n'est qu'après ce diagnostic que la délégation sera autorisée à entrer dans cet espace sécurisé. Transport direct à l'hôtel. Les joueurs et même tous les officiels concernés par le Final Four ne peuvent plus dès lors, avoir des contacts avec l'extérieur. Aucun entraînement avant la 1ère demi-finale de lundi n'est programmé à la Lanxess Arena. 



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