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Estelle Nze Minko et les Bleues prêtes à enchaîner

Euro

mercredi 9 décembre 2020 - © Laurent Hoppe

 4 min 41 de lecture

A la veille d'entamer le tour principal contre l'Espagne, l'arrière d'une équipe de France en position avantageuse et invaincue fait le point sur les satisfactions de la première semaine et sur le programme costaud - et condensé - qui attend les tenantes du titre, pour l'instant à leur aise dans le huis clos danois.

Qu'il soit vigoureusement dénoncé par Olivier Krumbholz, ou profondément regretté par Grace Zaadi, le tripatouillage du calendrier du tour principal ne change rien à la prochaine mission des Françaises à Herning : se défaire de l'Espagne vice-championne du monde, de la Russie championne olympique, et de la Suède pour atteindre, comme en 2016 et 2018, le carré final continental.

Dans le baluchon, les quatre points hérités d'un premier tour mathématiquement impeccable, un statut logique de meilleure défense du début de tournoi (60 buts encaissés), et un élan collectif amorcé dans la seconde demi-heure du match d'ouverture, contre les Monténégrines. « On a notre destin entre nos mains », constate Estelle Nze Minko, depuis sa chambre d'hôtel. Pour l'arrière droit de Györ (29 ans, 120 sélections), tout l'enjeu sera de le conserver jusqu'à mercredi prochain, et pourquoi pas au-delà...



Les trois victoires du premier tour traduisent-elles une montée en puissance ?
« Je pense que oui. On a eu un premier match (Monténégro, 24-23) où on a eu du mal à prendre l'avantage, puis deux matches (Slovénie, 27-17, et Danemark, 23-20) où quinze, vingt minutes très solides nous permettent de faire la différence. Depuis le début de la compétition, on a montré une grande stabilité défensive. Au fur et à mesure, on y ajoute une stabilité en attaque, de la variété avec les différentes qualités de nos joueuses, de la montée de balle. »

« Solide », est-le bon adjectif pour qualifier la prestation d'hier, face au pays hôte ?
« Elle l'a été, oui. On finit en mettant une équipe du Danemark, une équipe scandinave qui a la réputation de marquer beaucoup de buts, de courir énormément avec des joueuses très rapides et puissantes, à un total de 20 buts. Défensivement, c'était un match de très haut niveau. »

En faisant d'ores et déjà mieux qu'au Japon l'an passé, l'équipe de France a-t-elle déjà retrouvé son rang ? Ou, au contraire, est-ce prématuré de l'affirmer ?
« C'est beaucoup trop tôt. Même si on a fait le taf, si ça fait très longtemps qu'on n'a pas fait une compétition avec 3/3 pendant le premier tour, la route est encore longue. Il y aura des différences de buts à prendre en compte, on va jouer des équipes très fortes, aux styles de jeu complètement différents, contre qui on a déjà été plusieurs fois en difficulté par le passé. »

 

« Quatre points, ce n'est pas une fin en soi »
Du coup, débuter cette deuxième phase avec quatre points, deux de plus qu'à l'Euro 2018, ne signifie pas que la qualification en demi-finales sera plus simple ?
« Exactement. C'est en effet plus confortable d'avoir quatre points que d'en avoir deux ou zéro, mais ce n'est pas une fin en soi. Une défaite demain pourrait déjà nous mettre en danger. Il va falloir rester très très sérieuses. »

Rencontrer les Espagnoles en premier, plutôt que les Russes, change-t-il quelque chose dans l'approche ?
« Comme je le disais, ce sont des équipes qui nous ont mises en difficulté dans un passé pas si lointain. Ce seront deux matches difficiles. De toute façon, il faudra jouer les trois matches pour prétendre à une demi-finale, donc l'ordre importe peu. »

Enchaîner deux rencontres ces deux prochains jours, cela importe aussi...
« Jusqu'ici, on a eu un jour de récupération entre chaque match. On s'attendait, avec la première place, à en avoir deux. Il se trouve que les conditions ont changé, alors on s'adapte. On a la chance d'avoir un groupe très garni, avec beaucoup de rotations. On a cette force de pouvoir gérer notre effectif tout en conservant la qualité du jeu. Mais effectivement, comme pour tout le monde, plus on va avancer, plus la récupération sera capitale dans ce tournoi. »

Vous n'avez plus affronté l'Espagne depuis trois ans. En quoi a-t-elle évolué depuis le match nul (25-25) concédé au premier tour du Mondial 2017 ?
« L'équipe est différente, certaines joueuses ont changé. Ceci dit, les taulières sont toujours là : je pense à Nerea Pena, Carmen Martin, Silvia Navarro. Le style de jeu reste le même, particulier, avec notamment des timings de courses typiques, très « espagnols », dirais-je... »



« Pour l'instant, l'isolement nous convient bien... »
De l'intérieur, comment vivez-vous cet Euro si singulier, son cortège de contraintes sanitaires, le trajet « domicile-travail » (de l'hôtel à l'Arena) comme seul déplacement autorisé ?
« On était au courant des conditions avant la compétition, on s'y était quelque part préparées. On s'adapte. Toutes les équipes sont dans les mêmes conditions, nous sommes à égalité dans cette difficulté. Je considère qu'on est quand même chanceuses de pouvoir jouer cet Euro malgré tout. Les conditions sont ce qu'elles sont, mais on a l'opportunité de jouer une compétition internationale dans une crise sanitaire mondiale. C'est une chance. »

La « bulle » dans laquelle vous évoluez, le peu de tentations extérieures aident-ils à se concentrer encore mieux sur le jeu ?
« On est sur trois victoires, alors pour nous tout va bien. Après, j'imagine que si on avait perdu un ou deux matches, le fait d'être isolées, enfermées, nous aurait peut-être pesé un peu plus. Là, de toute façon, la dynamique est bonne, puisqu'on gagne et qu'on joue bien. A croire que pour l'instant, l'isolement nous convient bien. »

Estelle Nze Minko et les Bleues prêtes à enchaîner 

Euro

mercredi 9 décembre 2020 - © Laurent Hoppe

 4 min 41 de lecture

A la veille d'entamer le tour principal contre l'Espagne, l'arrière d'une équipe de France en position avantageuse et invaincue fait le point sur les satisfactions de la première semaine et sur le programme costaud - et condensé - qui attend les tenantes du titre, pour l'instant à leur aise dans le huis clos danois.

Qu'il soit vigoureusement dénoncé par Olivier Krumbholz, ou profondément regretté par Grace Zaadi, le tripatouillage du calendrier du tour principal ne change rien à la prochaine mission des Françaises à Herning : se défaire de l'Espagne vice-championne du monde, de la Russie championne olympique, et de la Suède pour atteindre, comme en 2016 et 2018, le carré final continental.

Dans le baluchon, les quatre points hérités d'un premier tour mathématiquement impeccable, un statut logique de meilleure défense du début de tournoi (60 buts encaissés), et un élan collectif amorcé dans la seconde demi-heure du match d'ouverture, contre les Monténégrines. « On a notre destin entre nos mains », constate Estelle Nze Minko, depuis sa chambre d'hôtel. Pour l'arrière droit de Györ (29 ans, 120 sélections), tout l'enjeu sera de le conserver jusqu'à mercredi prochain, et pourquoi pas au-delà...



Les trois victoires du premier tour traduisent-elles une montée en puissance ?
« Je pense que oui. On a eu un premier match (Monténégro, 24-23) où on a eu du mal à prendre l'avantage, puis deux matches (Slovénie, 27-17, et Danemark, 23-20) où quinze, vingt minutes très solides nous permettent de faire la différence. Depuis le début de la compétition, on a montré une grande stabilité défensive. Au fur et à mesure, on y ajoute une stabilité en attaque, de la variété avec les différentes qualités de nos joueuses, de la montée de balle. »

« Solide », est-le bon adjectif pour qualifier la prestation d'hier, face au pays hôte ?
« Elle l'a été, oui. On finit en mettant une équipe du Danemark, une équipe scandinave qui a la réputation de marquer beaucoup de buts, de courir énormément avec des joueuses très rapides et puissantes, à un total de 20 buts. Défensivement, c'était un match de très haut niveau. »

En faisant d'ores et déjà mieux qu'au Japon l'an passé, l'équipe de France a-t-elle déjà retrouvé son rang ? Ou, au contraire, est-ce prématuré de l'affirmer ?
« C'est beaucoup trop tôt. Même si on a fait le taf, si ça fait très longtemps qu'on n'a pas fait une compétition avec 3/3 pendant le premier tour, la route est encore longue. Il y aura des différences de buts à prendre en compte, on va jouer des équipes très fortes, aux styles de jeu complètement différents, contre qui on a déjà été plusieurs fois en difficulté par le passé. »

 

« Quatre points, ce n'est pas une fin en soi »
Du coup, débuter cette deuxième phase avec quatre points, deux de plus qu'à l'Euro 2018, ne signifie pas que la qualification en demi-finales sera plus simple ?
« Exactement. C'est en effet plus confortable d'avoir quatre points que d'en avoir deux ou zéro, mais ce n'est pas une fin en soi. Une défaite demain pourrait déjà nous mettre en danger. Il va falloir rester très très sérieuses. »

Rencontrer les Espagnoles en premier, plutôt que les Russes, change-t-il quelque chose dans l'approche ?
« Comme je le disais, ce sont des équipes qui nous ont mises en difficulté dans un passé pas si lointain. Ce seront deux matches difficiles. De toute façon, il faudra jouer les trois matches pour prétendre à une demi-finale, donc l'ordre importe peu. »

Enchaîner deux rencontres ces deux prochains jours, cela importe aussi...
« Jusqu'ici, on a eu un jour de récupération entre chaque match. On s'attendait, avec la première place, à en avoir deux. Il se trouve que les conditions ont changé, alors on s'adapte. On a la chance d'avoir un groupe très garni, avec beaucoup de rotations. On a cette force de pouvoir gérer notre effectif tout en conservant la qualité du jeu. Mais effectivement, comme pour tout le monde, plus on va avancer, plus la récupération sera capitale dans ce tournoi. »

Vous n'avez plus affronté l'Espagne depuis trois ans. En quoi a-t-elle évolué depuis le match nul (25-25) concédé au premier tour du Mondial 2017 ?
« L'équipe est différente, certaines joueuses ont changé. Ceci dit, les taulières sont toujours là : je pense à Nerea Pena, Carmen Martin, Silvia Navarro. Le style de jeu reste le même, particulier, avec notamment des timings de courses typiques, très « espagnols », dirais-je... »



« Pour l'instant, l'isolement nous convient bien... »
De l'intérieur, comment vivez-vous cet Euro si singulier, son cortège de contraintes sanitaires, le trajet « domicile-travail » (de l'hôtel à l'Arena) comme seul déplacement autorisé ?
« On était au courant des conditions avant la compétition, on s'y était quelque part préparées. On s'adapte. Toutes les équipes sont dans les mêmes conditions, nous sommes à égalité dans cette difficulté. Je considère qu'on est quand même chanceuses de pouvoir jouer cet Euro malgré tout. Les conditions sont ce qu'elles sont, mais on a l'opportunité de jouer une compétition internationale dans une crise sanitaire mondiale. C'est une chance. »

La « bulle » dans laquelle vous évoluez, le peu de tentations extérieures aident-ils à se concentrer encore mieux sur le jeu ?
« On est sur trois victoires, alors pour nous tout va bien. Après, j'imagine que si on avait perdu un ou deux matches, le fait d'être isolées, enfermées, nous aurait peut-être pesé un peu plus. Là, de toute façon, la dynamique est bonne, puisqu'on gagne et qu'on joue bien. A croire que pour l'instant, l'isolement nous convient bien. »

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Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#7 Hongrie F Slovénie F 29 25 16/11/2022 15:30
#7 Croatie F Suède F 27 31 16/11/2022 18:00
#7 Norvège F Danemark F 29 31 16/11/2022 20:30

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
Aucune journée supplémentaire

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 Danemark F 8 5 4 0 1
2 Norvège F 8 5 4 0 1
3 Suède F 6 5 3 0 2
4 Slovénie F 4 5 2 0 3
5 Croatie F 2 5 1 0 4
6 Hongrie F 2 5 1 0 4