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Mathieu et ses girls.

Euro

lundi 7 décembre 2020 - © Philippe Riou

 3 min 42 de lecture

Avant France Danemark, entretien avec Mathieu Kreiss, entraîneur de Sandra Toft et Cléopâtre Darleux au Brest Bretagne Handball. Formé à l'US Ivry, il a été gardien de but professionnel durant une quinzaine de saisons et est passé par Metz, Cesson, Istres, Dijon, Massy, pour terminer sa carrière à Gonfreville. Au BBH, il occupe une fonction unique en LBE puisqu'il est le seul entraîneur de gardiennes salarié à temps plein.

 

 

PR : Mathieu, comment es-tu arrivé au BBH ?
MK : A Gonfreville, j'ai pris des premières responsabilités d'entraineur au centre d'entrainement (clef) de Normandie et en parallèle je suis intervenu au niveau de la formation des gardiens dans plusieurs pôles espoir et en formation fédérale. Je me suis occupé à Issy, d'Armelle Attingré et de Silje Solberg avec qui il a fallu travailler en anglais. C'est cette capacité à diriger des séances en anglais que recherchaient Jean-Luc Le Gall et Laurent Bezeau.



PR : Justement , la formation des gardien(ne)s n'est pas au top en France.
MK : Effectivement, c'est le parent pauvre des formations fédérales, et Daouda Karaboué essaye d'y remédier. Il y a aussi des choses intéressantes par exemple le site Gardien-Handball de Marie Le Menn.

PR : revenons au BBH, ou tu arrives à l'été 2019, en même temps que Sandra Toft, pour y retrouver l'espoir brestoise Agathe Quiniou et plus tard dans la saison Cléopâtre Darleux (alors en congés maternité). Quelle est exactement ta fonction ?
MK : au BBH, ma principale mission est d'entrainer des gardiennes de but pro, avec lesquelles j'effectue les séances spécifiques, individuelles et collectives, la préparation et l'analyse des adversaires, l'échange sur les stratégies. J'interviens aussi sur le centre de formation et le pôle/académie brestois. Sauf exception, je n'interviens pas sur la préparation physique pour laquelle chacune a son préparateur.

PR : Tu entraines 'deux monstres sacrés' qui ont chacune un mental et une personnalité un peu hors du commun, comment cela se passe-t-il entre elles ?
MK : Ce sont deux filles intelligentes qui ont compris que pour atteindre l'objectif du club (le Final Four EHFCL), il y avait beaucoup de matchs, notamment avec des périodes avec rencontres tout les trois jours. Dès lors, il y a une bonne collaboration entre elles.

PR : en pratique comment procèdes-tu ?
MK : Je suis un accompagnateur développeur, il y a beaucoup d'échanges, de communication entre nous et elles prennent ce qu’elles ont envie de prendre, compte tenu de leur profil de trentenaire avec dix ans de présence internationale. Je m'adapte à chacune pour leur proposer des solutions. A la vidéo, nous partageons les images, et mettons les observations en commun.  L'objectif est quelles se sentent bien dans leur tête pour pouvoir performer.

PR : Est-ce que Sandra Toft a apporté des techniques plus 'nordiques' pour l'entraînement ?
MK : Non pas vraiment mais il y a des exercices quelle aime faire et qui sont inhabituels ici.



PR : Et Agathe Quiniou dans tout cela ?
MK : Agathe est une jeune gardienne de grande qualité et qui pourrait être encore au centre de formation. Elle a déjà pu bénéficier, compte tenu des circonstances de temps de jeu en LBE et en EHFCL. Sans doute aimerait-elle jouer plus, mais elle apprend. Elle est plus qu'en devenir.

PR : question joker, il y a France Danemark demain, tu mets une pièce sur Cléo ou Sandra ? 
MK : Je vais faire une réponse de Normand, je souhaite que l'EDF gagne et que Cléo et Sandra fassent une grosse performance.

Elles ont dit :
Agathe : « Au BBH, au pôle ou en sélection du Finistère, j'ai eu des entraîneurs mais qui, hormis les interventions de Marie Le Menn, n'étaient pas d'anciens gardiens. C'était très technique, très analytique, très intéressant, mais il manquait le vécu d'un gardien. Avec Mathieu, on est dans la compréhension, l'échange, la réflexion et l'individualisation, on collabore vraiment. »

Sandra : « It's nice to have a trainer who speaks the goelkeeper language ! » (c'est bien d'avoir un entraineur avec un vécu de gardien) « For me it's also cool to have new exercises, to receive another handball culture. » (c'est bien aussi d'avoir de nouveaux exercices, de recevoir une autre culture handballistique). « I can also propose to do things differently, and he his listening » (Parfois, je propose de faire les choses de manière différente, et il est très à l'écoute).

Cléopâtre : « avec un entraîneur plein temps, les séances sont plus approfondies et comme il se déplace avec nous, cela permet une continuité de l'entraînement. » 

Mathieu et ses girls. 

Euro

lundi 7 décembre 2020 - © Philippe Riou

 3 min 42 de lecture

Avant France Danemark, entretien avec Mathieu Kreiss, entraîneur de Sandra Toft et Cléopâtre Darleux au Brest Bretagne Handball. Formé à l'US Ivry, il a été gardien de but professionnel durant une quinzaine de saisons et est passé par Metz, Cesson, Istres, Dijon, Massy, pour terminer sa carrière à Gonfreville. Au BBH, il occupe une fonction unique en LBE puisqu'il est le seul entraîneur de gardiennes salarié à temps plein.

 

 

PR : Mathieu, comment es-tu arrivé au BBH ?
MK : A Gonfreville, j'ai pris des premières responsabilités d'entraineur au centre d'entrainement (clef) de Normandie et en parallèle je suis intervenu au niveau de la formation des gardiens dans plusieurs pôles espoir et en formation fédérale. Je me suis occupé à Issy, d'Armelle Attingré et de Silje Solberg avec qui il a fallu travailler en anglais. C'est cette capacité à diriger des séances en anglais que recherchaient Jean-Luc Le Gall et Laurent Bezeau.



PR : Justement , la formation des gardien(ne)s n'est pas au top en France.
MK : Effectivement, c'est le parent pauvre des formations fédérales, et Daouda Karaboué essaye d'y remédier. Il y a aussi des choses intéressantes par exemple le site Gardien-Handball de Marie Le Menn.

PR : revenons au BBH, ou tu arrives à l'été 2019, en même temps que Sandra Toft, pour y retrouver l'espoir brestoise Agathe Quiniou et plus tard dans la saison Cléopâtre Darleux (alors en congés maternité). Quelle est exactement ta fonction ?
MK : au BBH, ma principale mission est d'entrainer des gardiennes de but pro, avec lesquelles j'effectue les séances spécifiques, individuelles et collectives, la préparation et l'analyse des adversaires, l'échange sur les stratégies. J'interviens aussi sur le centre de formation et le pôle/académie brestois. Sauf exception, je n'interviens pas sur la préparation physique pour laquelle chacune a son préparateur.

PR : Tu entraines 'deux monstres sacrés' qui ont chacune un mental et une personnalité un peu hors du commun, comment cela se passe-t-il entre elles ?
MK : Ce sont deux filles intelligentes qui ont compris que pour atteindre l'objectif du club (le Final Four EHFCL), il y avait beaucoup de matchs, notamment avec des périodes avec rencontres tout les trois jours. Dès lors, il y a une bonne collaboration entre elles.

PR : en pratique comment procèdes-tu ?
MK : Je suis un accompagnateur développeur, il y a beaucoup d'échanges, de communication entre nous et elles prennent ce qu’elles ont envie de prendre, compte tenu de leur profil de trentenaire avec dix ans de présence internationale. Je m'adapte à chacune pour leur proposer des solutions. A la vidéo, nous partageons les images, et mettons les observations en commun.  L'objectif est quelles se sentent bien dans leur tête pour pouvoir performer.

PR : Est-ce que Sandra Toft a apporté des techniques plus 'nordiques' pour l'entraînement ?
MK : Non pas vraiment mais il y a des exercices quelle aime faire et qui sont inhabituels ici.



PR : Et Agathe Quiniou dans tout cela ?
MK : Agathe est une jeune gardienne de grande qualité et qui pourrait être encore au centre de formation. Elle a déjà pu bénéficier, compte tenu des circonstances de temps de jeu en LBE et en EHFCL. Sans doute aimerait-elle jouer plus, mais elle apprend. Elle est plus qu'en devenir.

PR : question joker, il y a France Danemark demain, tu mets une pièce sur Cléo ou Sandra ? 
MK : Je vais faire une réponse de Normand, je souhaite que l'EDF gagne et que Cléo et Sandra fassent une grosse performance.

Elles ont dit :
Agathe : « Au BBH, au pôle ou en sélection du Finistère, j'ai eu des entraîneurs mais qui, hormis les interventions de Marie Le Menn, n'étaient pas d'anciens gardiens. C'était très technique, très analytique, très intéressant, mais il manquait le vécu d'un gardien. Avec Mathieu, on est dans la compréhension, l'échange, la réflexion et l'individualisation, on collabore vraiment. »

Sandra : « It's nice to have a trainer who speaks the goelkeeper language ! » (c'est bien d'avoir un entraineur avec un vécu de gardien) « For me it's also cool to have new exercises, to receive another handball culture. » (c'est bien aussi d'avoir de nouveaux exercices, de recevoir une autre culture handballistique). « I can also propose to do things differently, and he his listening » (Parfois, je propose de faire les choses de manière différente, et il est très à l'écoute).

Cléopâtre : « avec un entraîneur plein temps, les séances sont plus approfondies et comme il se déplace avec nous, cela permet une continuité de l'entraînement. » 

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