Jusqu’à cette fatidique 35°, on se disait que sur un malentendu, les filles de Kim Rasmussen pouvaient créer l’exploit et ainsi mettre les Bleues dans de très bonnes dispositions. Jovanka Radicevic (Photo ci-dessous) était métronomique à l’aile droite, Ema Ramusovic faisait des dégâts en pivot et la défense autour d’une Jelena Despotovic en acier forgé tenait bon la barre. Mais tout s’est arrêté d’un coup d’un seul. Un 9-0 en 17 minutes qui renvoie le Monténégro jouer sa peau face à la Slovénie mardi. Une rafale signée Trine Jensen Ostergaard (Photo de tête), Louise Burgaard, la Messine et d’autres encore. Une rafale aussi signée Sandra Toft qui, après s’être bien fait allumer à la tête par les ailières adverses, va fermer boutique. Bien mise en rage par cette propension à lui massacrer son joli minois, elle va passer ses nerfs et sa colère en flirtant avec les 50% d’arrêts avant de céder sa place dans les dix dernières minutes à Altea Reinhardt avec le sentiment du devoir accompli. 28-19 au total et une Djurdjina Jaukovic qui passe totalement à côté de la plaque, privant le Monténégro de son seul bras armé.
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On voit un Danemark beaucoup plus joueur, de nouveau capable de se projeter très vite vers l’avant, et ça c’est la nouveauté amenée certainement par un certain Jesper Jensen, esthète du jeu quand il brillait en sélection chez les hommes et maintenant aux rênes de celle des filles. Pour le Monténégro un peu à cours physiquement, ce sera la victoire ou le retour à la maison mardi face à la Slovénie. Et entre le jeu tout en suavité mais parfois à fleuret moucheté des Slovènes et celui d’un Monténégro beaucoup plus accrocheur et batailleur, les paris sont ouverts et très incertains.