On a pourtant eu très peur après une entame de match sérieuse où Metz enfin presque au complet avait fait le travail pour mener de 4 buts (11-7 18°) au bout d’un petit quart d’heure de jeu. Une Hatadou Sako très présente dans les buts messins. Une base arrière qui prend les espaces et met au supplice les grands gabarits danois, et tout semblait se dérouler dans le meilleur des mondes avant que la machine lorraine ne se grippe sans vraiment que l’on comprenne pourquoi. Plus de profondeur dans le jeu, tirs pris sans discernement et surtout perte de balle sur perte de balle. Esbjerg n’en demandait pas plus et profitait de tout cela pour infliger un 9-1 qui mettait le doute dans toutes les têtes messines. Et honnêtement il y avait de quoi tant le jeu de Metz s’était totalement délité en quelques instants et que personne ne semblait capable de remettre le train sur les bons rails. La pause allait devoir remettre tout ce beau monde dans le bon sens pour ne pas subir une cruelle désillusion face à une équipe assez mal classée dans ce groupe A.
Comme toujours les mots d’Emmanuel Mayonnade resteront dans les vestiaires, mais on va vite se rendre compte que son discours avait une vraie efficacité. Dans le sillage d’une Méline Nocandy inarrêtable malgré les châtiments corporels permanents que la défense d’Esbjerg lui infligeait. Une Hadatou Sako qui refait de superbes arrêts et un jeu rapide enfin tonique. Les Danoises n’arrivaient plus à suivre le rythme et c’était à leur tour d’encaisser un 7-1 qui rendait à Metz ce que Metz avait avant son dévissage de fin de première période. On voyait sur les visages des Messines que le match avait changé d’âme et même si les Danoises vont tenter tout ce qui pouvait l’être du jeu à 7, du jeu à 3 pivots, etc.. Rien n’y fera, cette fois ci Metz avait pris les choses par le bon bout et n’allait rien lâcher dans le sillage d’une Louise Burgaard (Photo titre) visiblement ravie de fouler ses terres natales. Un joli pas vers un quart de finale, si il y a, plus abordable… Autre satisfaction dans ce match, la présence de spectateurs, certes la salle était loin d’être pleine à Esbjerg, mais les 450 spectateurs présents suffisent à changer la donne en termes de spectacle et d’intensité de jeu.
Ailly Luciano, toujours aussi précieuse (Photo Céline Dély)
A Esbjerg (DAN), Blue Water Dokken
450 spectateurs
Arbitres : MMES Ciulei Diana-Carmen et Stoia Anamaria (ROU)
Evolution du score : 4-4 5°, 6-6 10°, 7-9 15°, 8-11 20°, 13-12 25°, 16-12 MT - 17-16 35°, 21-19 40°, 22-23 45°, 23-25 50°, 25-27 55°, 25-28 FT.