Mais cette démonstration de jeu en supériorité, il a fallu attendre un long moment avant de la voir devenir réalité. En première période, Paris était totalement hors du coup. Butant d’abord sur l’immense Alfredo Quintana dans les buts, puis en lâchant ballon sur ballon en attaque et pour couronner le tout en étant très, trop passif en défense face à ce Porto si bien huilé dans son jeu offensif. Que ce soit à 7 ou à 6, Porto dominait tout le temps la défense parisienne et Vincent Gérard avait les pires difficultés à s’interposer sur les tirs des Portugais. Cela sentait sévèrement la débâcle dans cette première période et même si on sentait un petit coup de mieux offensif sur la fin, le 16-12 à la pause n’engendrait pas un optimisme béat. Seul Mikkel Hansen (Photo titre) avait tenu la barque parisienne à flot, mais côté Prandi, Remili et Kristopans on était au bord du naufrage. La seule chose positive qui pouvait alors être émise, c’est qu’il était difficile de faire pire et que ce -4 n’était au final pas si mal que cela.
On ne sait pas quels ont été les mots de Raul Gonzales à la pause, mais on a vu revenir un Paris transfiguré et gaillard comme pas deux dès l’entame de seconde période. Mikkel Hansen qui rayonne de partout. A la passe, au shoot, dans les temps forts et sur montée de balle. Les ailiers, Dylan Nahi et Benoit Kounkoud qui ont les ballons que Ferran Sole et Mathieu Grebille avaient eu tant de mal à toucher. Elohim Prandi qui arrête d’en faire trop et Nedim Remili qui se met au service du collectif. Si on ajoute à cela un Vincent Gérard (Photo ci-dessus) qui vous sort tout pendant 10 minutes, le bilan était que Paris était passé devant au score à vitesse grand V. Même Dainis Kristopans arrivait à être très important. Hors du coup en attaque, le géant letton allait s’attacher à construire le mur défensif du PSG du mieux possible. Et Porto doutait, ratait beaucoup et sombrait mentalement avant que Magnus Andersson ne secoue tout son monde. Les Lusitaniens vont sortir la tête de l’eau sur les dix dernières minutes de jeu, mais le mal était fait ! Paris tenait sa proie entre ses dents et n’allait plus la lâcher. Calmement, dans le sillage d’un Mikkel Hansen lucide, décisif et roi du terrain, alimentant au mieux un Luka Karabatic (Photo ci-dessous) encore une fois royal au deux bouts du terrain, Paris prenait ses deux points goulument et espère avoir enfin lancé pour de bon sa saison en Ligue des Champions. Réponse, jeudi prochain avec la venue de ce même Porto à Coubertin et cette fois on espère avec Kamil Syprzak et Viran Morros sur le terrain et pourquoi pas un certain Luc Steins dont il se murmure qu’il pourrait bien faire le voyage Toulouse – Paris pendant que Sadou Ntanzi ferait le chemin inverse.