Quand on mène 24-19 à la 52°, l’avantage de 5 buts dans un match où les défenses ont été le point fort des deux collectifs, on se dit que normalement plus rien ne peut arriver. Mais le handball féminin a ceci d’incroyable, c’est que les situations les plus improbables peuvent toujours être renversées. Et ce n’est pas le handball français qui dira le contraire. Mais cette fois, c’est au détriment de Brest que cela s’est joué en encaissant un 5-1 sur les 8 minutes restantes et loupant par 3 fois de sonner le glas des espoirs hongrois dans ce match par Bella Gullden et Kalidiatou Niakate, les Brestoises se sont donné le bâton pour se faire taper sur la tête. Le contre de Anne Mette Hansen sur l’arrière gauche du BBH sonnant le match nul pour les deux formations. Bien sûr, faire match nul face à Györ est toujours un petit exploit. Mais cette équipe de Brest emmenée par une Ana Gros qui n’arrête pas de progresser et en devient une sinon, la meilleure joueuse d’Europe, pouvait ambitionner beaucoup mieux, une victoire nette et sans bavure face à celles qui règnent sur l’Europe du Handball depuis de longues saisons.
Dommage dans cette compétition à 8 où le COVID semble être un des éléments les plus notoires, avec pas moins de 3 matches dans la poule A dont celui de Metz ont été ajournés pour cause de pandémie, les points seront chers et les exploits ratés regrettés longtemps. La qualité du jeu brestois est là, et l’intégration de Djurdjina Jaukovic commence à être sacrément intéressante. La défense est en place avec des leaders comme Coralie Lassource, Pauletta Foppa et autre Tonje Loseth. Reste juste à ne pas gaspiller et cela s’appelle l’expérience, et quoi que l’on dise, côte Györ, elle est incommensurable, Brest a encore besoin d’apprendre en tant qu’entité dans le domaine, dommage pour cette fois, mais si la leçon est bien retenue, cela peut amener de plus belles choses encore.
Le diaporama du match par Patricia Merer