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LBE : à Nantes, Bruna de Paula doit changer ses habitudes

LBE

vendredi 21 août 2020 - © Laurent Hoppe

 4 min 37 de lecture

Opposées à Paris 92 ce samedi soir en Vendée, les Nantaises ont entamé leur campagne de matches amicaux par une défaite contre Brest (24-33), la semaine dernière, et un match nul face à Chambray-les-Tours, mercredi (32-32). Pas d'inquiétude, assure l'arrière droit brésilienne, figure de proue du recrutement ligérien, aux ambitions sportives aussi élev

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Opposées à Paris 92 ce samedi soir en Vendée, les Nantaises ont entamé leur campagne de matches amicaux par une défaite contre Brest (24-33), la semaine dernière, et un match nul face à Chambray-les-Tours, mercredi (32-32). Pas d'inquiétude, assure l'arrière droit brésilienne, figure de proue du recrutement ligérien, aux ambitions sportives aussi élevées que sa prudence du point de vue sanitaire.


Même si le déficit pluviométrique a fait baisser quelque peu le niveau du fleuve, le courant de la Loire reste si puissant qu'il a transporté Bruna de Paula (en duel avec la Brestoise Pauline Coatanéa sur notre photo de tête) jusqu'à son estuaire. En ascension constante pendant quatre ans à Fleury-les-Aubrais, jusqu'à faire flirter le FLHB avec le podium avant que tout s'arrête net mi-mars, l'arrière droit internationale brésilienne s'est laissée porter vers Nantes.

Recrutée dès le mois de décembre par le quatrième du championnat inachevé (à égalité de points avec... Fleury), pour une saison renouvelable, la jeune femme de bientôt 24 ans arrive auréolée d'un statut de deuxième meilleure buteuse de la Ligue (115 buts en 19 journées, exclusivement dans le champ), derrière la Brestoise Ana Gros (125) et devant sa nouvelle comparse Déborah Kpodar (ex-Dijon, 114).

Une prise de premier choix pour le NAH, qui a recruté quantitativement (six arrivées) et qualitativement (Maubon, Hagman, D. Sylla, Carretero) pour s'affirmer, enfin, comme une alternative aux favorites messines et brestoises, et durer sur la scène continentale (Nantes entrera au troisième tour de la Ligue européenne, ex-Coupe EHF). Dans l'immédiat, Nantes et sa Sud-Américaine doivent finir de trouver leurs marques dans les trois prochaines semaines, tout en devant assurer une veille sanitaire permanente. Pour la joueuse formée à Sao José dos Campos (un club de Sao Paulo), ressortissante d'un des pays les plus durement touchés par la pandémie, ça coule de source. Comme la Loire...


Bruna De Paula, retenez-vous plus le résultat ou le contenu de vos deux premières sorties nantaises ?

« Au-delà des résultats, la prépa sert à se connaître nous-mêmes, faire des rotations, faire jouer tout le monde. J'ai joué environ trente minutes au premier match, et une quarantaine mercredi. C'est toujours bien de gagner, mais le plus important, c'est que ce genre de préparation nous rende plus fortes, plus solides en championnat. »

Ce NLA remanié a-t-il tout de même eu le temps de trouver quelques repères ?

« Même s'il y a beaucoup de rotations, des liens commencent à se créer entre les joueuses. Ca se voit déjà qu'on s'entend mieux. On a encore besoin de temps, mais je suis persuadée que ça va le faire. »

70, 75 minutes de temps de jeu effectif, est-ce suffisant pour se sentir à l'aise dans sa nouvelle équipe ?

« Pas encore ! Après quatre ans à Fleury, l'ambiance, les filles, les coaches ont changé. Des fois, ça fait un peu bizarre. Mais je commence à sentir que Nantes, c'est chez moi, que je suis là pour défendre cette équipe, et que Fleury, c'est fini... »

« Cette saison sera différente des autres »

Où la différence avec ce que vous avez connu dans le Loiret est-elle la plus notable ?

« A Fleury, on avait beaucoup de jeunes joueuses, et je pouvais jouer les yeux fermés avec les filles. Ici, il y a des joueuses plus expérimentées, des internationales... Après, les deux équipes sont ambitieuses, veulent toujours progresser. C'est pour cette raison que je suis venue à Nantes. Ca fait partie de mes principes. »

Comme partout ailleurs, le coronavirus rode et rend cette avant-saison singulière. Comment vous, et le NAH, vous adaptez ?

« La période est compliquée, mais si on veut commencer le championnat, il faut faire attention au maximum. On fait des tests Covid deux fois par semaine, ce n'est pas évident. On prend toutes les précautions possibles : par exemple, en temps normal, on aurait dû manger en ville samedi. Là, il faut penser à éviter les contacts avec des personnes contaminées, ou rester à la maison pour être en sécurité. Cette saison sera différente des autres. »

Ces contraintes pèsent-elles moralement ?

« Oui. Il faut être forte dans sa tête. Le plus important pour moi, c'est le handball. Pour cela, pour ne pas me mettre en danger, je dois éviter de faire certaines choses. »

« Fleury restera toujours dans mon cœur »

Le confinement, l'arrêt du championnat mi-mars, vous avaient coup dans votre élan avec Fleury-les-Aubrais, alors troisième de la phase régulière. Le regrettez-vous encore ?

« Je suis vraiment contente de cette saison, avec l'effectif qu'on avait. On était bien parties, on allait tout faire, tout donner pour aller encore plus loin. C'était ma meilleure saison en France. »

Après quatre saisons au FLHB, était-ce le bon moment pour changer d'air, de club donc, se remettre en question ?

Je suis une personne qui a besoin de défis dans la vie. Je sentais que c'était le moment pour changer. Pas parce que j'ai eu des problèmes avec Fleury, parce que ce club restera toujours dans mon cœur. Je voulais connaître de nouvelles choses, apprendre. »

Quels défis vous donnez-vous avec Nantes, précisément ?

« Continuer à progresser, aller plus loin dans le championnat de France et en Coupe d'Europe. »

Le vote des internautes et de la LFH vous a désigné meilleure joueuse de l'exercice précédent. Attachez-vous de l'importance à cette distinction ?

« Ca compte pour moi, ça me touche. Ca montre que je suis sur le bon chemin, que le travail paie, et que je dois continuer à travailler pour garder ce niveau-là. »

LBE : à Nantes, Bruna de Paula doit changer ses habitudes 

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vendredi 21 août 2020 - © Laurent Hoppe

 4 min 37 de lecture

Opposées à Paris 92 ce samedi soir en Vendée, les Nantaises ont entamé leur campagne de matches amicaux par une défaite contre Brest (24-33), la semaine dernière, et un match nul face à Chambray-les-Tours, mercredi (32-32). Pas d'inquiétude, assure l'arrière droit brésilienne, figure de proue du recrutement ligérien, aux ambitions sportives aussi élev

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