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EHF F : Chloé Bouquet, Bisontine surbookée

Europe

mercredi 13 novembre 2019 - © Laurent Hoppe

 22 min 22 de lecture

L'agenda de l'ailière gauche de l'ESBF déborde. Avant de préparer le Mondial japonais avec l'équipe de France, qu'elle a intégré cet automne, la Doubienne pense d'abord à rendre ses études compatibles avec son nouveau statut d'internationale, ainsi qu'à qualifier son club pour les poules de la Coupe EHF. Le coup est tout à fait jouable pour Besançon, battu de deux buts au Danemark le week-end dernier, et qui accueille Odense samedi soir, lors du troisième tour retour.


Un rappel en équipe de France peut avoir des répercussions insoupçonnées. Quand son visage s’est affiché sur la toile de l’auditorium de la Maison du hand, il y a une semaine jour pour jour, au milieu des 19 autres Bleues rassemblées à compter de lundi, Chloé Bouquet s’est résolue à revoir complètement son planning de fin d’année. « Pour l’instant, je n’ai pas trop la tête au championnat du monde, s’excuse presque l’ailière gauche de Besançon (24 ans). Là, c’est vraiment la course pour m’organiser. Je suis encore à l’école, en troisième année à l’IRTS (*) de Franche-Comté. Cette semaine, je dois réajuster mon emploi du temps, savoir si on peut repousser mon stage, rattraper le mois de cours que je vais manquer pendant les vacances de Noël… Je ne voulais pas anticiper, de peur d’être déçue de ne pas être dans la liste. »

Il n'y a pas que le quotidien à être chamboulé... Depuis son intronisation chez les championnes du monde et d'Europe, à l'occasion des premiers matches qualificatifs pour l'Euro 2020, et d'un baptême remarquable et remarqué à Amiens (6/7 contre la Turquie, le 25 septembre), la fille de Morteau, où elle a débuté à l’âge de 10 ans, a bien senti que son statut avait évolué. « Il y a plus de regards portés sur moi. On m’évalue davantage sur le terrain, on fait plus de vidéos sur moi. Rentrer dans le dos du poste 2 à l’aile, ça ne marche plus trop… Maintenant, on me connaît ! Je dois essayer de trouver d’autres alternatives. Au début, c’était un peu compliqué. Après, c’est cela qui me fera continuer à progresser. Je suis encore jeune, j’ai encore plein de choses à apprendre. »

« Faire deux mi-temps complètes » pour éliminer Odense

A J-15 de son premier rendez-vous planétaire, dont la simple évocation lui donne « le sourire, la chair de poule », le Japon reste donc, jusqu’à ce week-end, le cadet des soucis de Chloé Bouquet, préférée à la Messine Marion Maubon pour être le complément de Manon Houette à l’aile gauche, en l'absence de la future maman Siraba Dembélé. « Je prends chaque chose en son temps, insiste-t-elle. Il y a la sélection, mais je veux d’abord qu’on se qualifie samedi. » En effet, des trois formations françaises engagées en Coupe EHF, l’ESBF est celle en ballotage le moins défavorable pour rallier la phase de groupes. Pour cela, elle devra battre Odense (3ème de la ligue danoise) au Palais des sports par plus de deux buts d’écart (ou deux, si le résultat est inférieur à celui de l'aller, 25-23).

« C’est faisable, croit la numéro 6 franc-comtoise. On est chez nous, on a toute la semaine pour travailler, alors qu’elles ont joué mercredi contre Copenhague (défaite 31-29) et qu’elles vont voyager. Il faudra faire deux mi-temps complètes, rester sur ce qu’on sait faire, défendre costaud et monter les ballons. On ne va pas inventer des choses en une semaine, car contre des équipes hyper performantes comme Odense, ça ne marchera pas. On gagnera en jouant toutes ensemble. »


Si Besançon arrive à renverser les vedettes du contexte international d’en face (Wester, Groot, Heindahl), il atteindrait le Top 16 de la C2 pour la deuxième année de suite. Une continuité qui ferait écho à la dynamique positive des dernières semaines, en championnat de France. A la faveur de quatre dernières journées sans défaite, les Doubiennes sont remontées à la sixième place. « On a raté quelques matches en début de saison, notamment à Chambray (24-19, 1ère journée) et contre Dijon (25-29, 6ème journée), rembobine Bouquet. On a perdu des points bêtement et aujourd’hui, on n’a plus droit à l’erreur. Ca nous motive encore plus, et ça fait que les résultats contre Mérignac (41-22, le 2 novembre) et à Toulon (victoire 21-31, quatre jours plus tard) sont vraiment bons. Ces moments compliqués nous ont permis d’avancer. »

(*) Institut régional du travail social.


Le week-end européen des clubs français
Ligue des Champions (première phase, 6ème journée)
Samedi, 17 heures : Valcea (ROU) – BREST. Brest, leader du groupe C (10 pts), déjà qualifié pour le tour principal. En direct sur beIN Sports 2.
Samedi, 19h30 (Les Arènes) : METZ – Ferencvaros Budapest. Metz, premier du groupe A (9 pts), déjà qualifié pour le tour principal. En direct sur beIN Sports 2.

Coupe EHF (troisième tour retour)

Samedi, 18 heures : Siofok (HON) – NANTES. Aller : 32-24.
Samedi, 20 heures (Palais des sports) : BESANCON – Odense (DAN). Aller : 23-25.
Dimanche, 17 heures (Halle des sports Ehrmann) : NICE – Copenhague (DAN). Aller : 23-32.

EHF F : Chloé Bouquet, Bisontine surbookée 

Europe

mercredi 13 novembre 2019 - © Laurent Hoppe

 22 min 22 de lecture

L'agenda de l'ailière gauche de l'ESBF déborde. Avant de préparer le Mondial japonais avec l'équipe de France, qu'elle a intégré cet automne, la Doubienne pense d'abord à rendre ses études compatibles avec son nouveau statut d'internationale, ainsi qu'à qualifier son club pour les poules de la Coupe EHF. Le coup est tout à fait jouable pour Besançon, battu de deux buts au Danemark le week-end dernier, et qui accueille Odense samedi soir, lors du troisième tour retour.


Un rappel en équipe de France peut avoir des répercussions insoupçonnées. Quand son visage s’est affiché sur la toile de l’auditorium de la Maison du hand, il y a une semaine jour pour jour, au milieu des 19 autres Bleues rassemblées à compter de lundi, Chloé Bouquet s’est résolue à revoir complètement son planning de fin d’année. « Pour l’instant, je n’ai pas trop la tête au championnat du monde, s’excuse presque l’ailière gauche de Besançon (24 ans). Là, c’est vraiment la course pour m’organiser. Je suis encore à l’école, en troisième année à l’IRTS (*) de Franche-Comté. Cette semaine, je dois réajuster mon emploi du temps, savoir si on peut repousser mon stage, rattraper le mois de cours que je vais manquer pendant les vacances de Noël… Je ne voulais pas anticiper, de peur d’être déçue de ne pas être dans la liste. »

Il n'y a pas que le quotidien à être chamboulé... Depuis son intronisation chez les championnes du monde et d'Europe, à l'occasion des premiers matches qualificatifs pour l'Euro 2020, et d'un baptême remarquable et remarqué à Amiens (6/7 contre la Turquie, le 25 septembre), la fille de Morteau, où elle a débuté à l’âge de 10 ans, a bien senti que son statut avait évolué. « Il y a plus de regards portés sur moi. On m’évalue davantage sur le terrain, on fait plus de vidéos sur moi. Rentrer dans le dos du poste 2 à l’aile, ça ne marche plus trop… Maintenant, on me connaît ! Je dois essayer de trouver d’autres alternatives. Au début, c’était un peu compliqué. Après, c’est cela qui me fera continuer à progresser. Je suis encore jeune, j’ai encore plein de choses à apprendre. »

« Faire deux mi-temps complètes » pour éliminer Odense

A J-15 de son premier rendez-vous planétaire, dont la simple évocation lui donne « le sourire, la chair de poule », le Japon reste donc, jusqu’à ce week-end, le cadet des soucis de Chloé Bouquet, préférée à la Messine Marion Maubon pour être le complément de Manon Houette à l’aile gauche, en l'absence de la future maman Siraba Dembélé. « Je prends chaque chose en son temps, insiste-t-elle. Il y a la sélection, mais je veux d’abord qu’on se qualifie samedi. » En effet, des trois formations françaises engagées en Coupe EHF, l’ESBF est celle en ballotage le moins défavorable pour rallier la phase de groupes. Pour cela, elle devra battre Odense (3ème de la ligue danoise) au Palais des sports par plus de deux buts d’écart (ou deux, si le résultat est inférieur à celui de l'aller, 25-23).

« C’est faisable, croit la numéro 6 franc-comtoise. On est chez nous, on a toute la semaine pour travailler, alors qu’elles ont joué mercredi contre Copenhague (défaite 31-29) et qu’elles vont voyager. Il faudra faire deux mi-temps complètes, rester sur ce qu’on sait faire, défendre costaud et monter les ballons. On ne va pas inventer des choses en une semaine, car contre des équipes hyper performantes comme Odense, ça ne marchera pas. On gagnera en jouant toutes ensemble. »


Si Besançon arrive à renverser les vedettes du contexte international d’en face (Wester, Groot, Heindahl), il atteindrait le Top 16 de la C2 pour la deuxième année de suite. Une continuité qui ferait écho à la dynamique positive des dernières semaines, en championnat de France. A la faveur de quatre dernières journées sans défaite, les Doubiennes sont remontées à la sixième place. « On a raté quelques matches en début de saison, notamment à Chambray (24-19, 1ère journée) et contre Dijon (25-29, 6ème journée), rembobine Bouquet. On a perdu des points bêtement et aujourd’hui, on n’a plus droit à l’erreur. Ca nous motive encore plus, et ça fait que les résultats contre Mérignac (41-22, le 2 novembre) et à Toulon (victoire 21-31, quatre jours plus tard) sont vraiment bons. Ces moments compliqués nous ont permis d’avancer. »

(*) Institut régional du travail social.


Le week-end européen des clubs français
Ligue des Champions (première phase, 6ème journée)
Samedi, 17 heures : Valcea (ROU) – BREST. Brest, leader du groupe C (10 pts), déjà qualifié pour le tour principal. En direct sur beIN Sports 2.
Samedi, 19h30 (Les Arènes) : METZ – Ferencvaros Budapest. Metz, premier du groupe A (9 pts), déjà qualifié pour le tour principal. En direct sur beIN Sports 2.

Coupe EHF (troisième tour retour)

Samedi, 18 heures : Siofok (HON) – NANTES. Aller : 32-24.
Samedi, 20 heures (Palais des sports) : BESANCON – Odense (DAN). Aller : 23-25.
Dimanche, 17 heures (Halle des sports Ehrmann) : NICE – Copenhague (DAN). Aller : 23-32.

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