Malgré la proximité du parlement européen et du Rhenus, il n'y a pas eu trop de débats dans la dernière journée de poule à l'EuroTournoi. Nantes a concédé une défaite en forme de déroute (40-25) face à un Pick Szeged trop heureux d'effacer sa demi-bévue norvégienne du premier jour. Tandis que Montpellier n'a pas trop attendu pour mettre à la raison une équipe de Benfica trop limitée dans ses rotations pour pouvoir contester le match sur la durée. Résultat une victoire facile 32 à 25 qui envoie le MHB disputer la finale face aux Hongrois de Szeged.
A Strasbourg
Montpellier sans discussion possible
On ne peut pas dire que Montpellier a tremblé ce soir face au Benfica pour arriver en finale demain face à Szeged. Même si l‘entame des Portugais à quelque peu contrarié le MHB. Tant que les Djordjic, Vidrago et autre Seabra ont pu trouver des solutions en attaque, le match était équilibré. La mise en marche d’un Marin Sego encore une fois très performant et la montée en régime offensif du MHB ont tué le match en 7 minutes. Et de ce 5-0, Benfica ne se remettra jamais concédant une assez lourde défaite de 7 buts, le même écart que la veille face à Tchekhov.
La découverte du handball prôné par Carlos Resende, l’entraîneur du Benfica, a continué dans cet EuroTournoi version 2019 avec ce match face à Montpellier. Et pendant un plus de 10 minutes, ce handball a fait un peu douter les Héraultais. Face aux réussites à répétition de Hugo Descat aux jets de 7 mètres, les Lisboètes répondaient par la puissance d’un Petar Djordjic au bras vraiment étonnant de vitesse et de puissance. Marin Sego voyait filer les obus dans ses buts sans trouver la bonne alchimie pour contrer le bras du Benfica. On pouvait y rajouter un Fabio Vidrago très à l’aise sur son aile et cela suffisait à équilibrer la balance. Tout cela va basculer sur un tir anodin contré et assez facilement capté par le portier croate du MHB. Rasséréné par cet arrêt facile, il allait enchaîner par une série nettement plus spectaculaire et réduire au silence la puissance de feu adverse. Et logiquement, Montpellier va en profiter pour inscrire un 5-0 sur jeu rapide ou de transition et faire un premier écart dont Benfica ne se relèvera pas. Une fois installé tranquillement aux commandes du match, Montpellier va faire tourner en perdant parfois un peu de sa verve offensive mais sans jamais desserrer l’étreinte défensive ce qui suffisait à maintenir son adversaire à distance. Toujours avec ses 5 buts d’avance à la pause, les Bleus allaient rajouter la deuxième couche dès l’entame de la seconde période.
Un 5-1 qui va sonner pour le compte les Portugais et rendre la fin de match très amicale. Certes, Petar Djordjic va retrouver un peu de ses vertus de bras. Bien aidé par un Kevynn Nyokas toujours aussi impressionnant dans son exercice favori de jumper – shooteur, mais le show des deux arrières latéraux du Benfica étai loin de suffire pour faire la moindre peur à Montpellier. Patrice Canayer en profitait pour ouvrir très largement son banc. Déjà Kylian Villeminot avait été intronisé meneur d’entrée, mais peu à peu on va voir apparaitre un Julien Bos très utile aux deux bouts du terrain. Mais la surprise, enfin ce que beaucoup attendaient, c’est de voir un certain Giorgi Tskhovrebadze, Géorgien de son état et gaucher de grand talent en devenir devant les dieux du handball. Terreur des équipes de N1 la saison dernière, le tout jeune géorgien de tout juste 18 ans commence à humer l’air du très haut niveau et il devrait encore profiter d’un peu plus de confiance du staff après ses 17 minutes de temps de jeu sur ce match face à Benfica. Tranquillement avec sa cohorte de très jeune, Montpellier a engrangé les deux points qui lui permette de viser un 5° titre dans l’EuroTournoi, lui déjà seul recordman des titres avec 4 titres glanés au fil de ses 17 participations.
MONTPELLIER 32
BENFICA LISBONNE 25
Mi-temps : 15-10.
Arbitres : MM. K. et R. Gasmi.
MONTPELLIER : Sego (6 arrêts) et Portner (4 arrêts) au but.
Joueurs : D. Simonet 1/2, K. Villeminot 3/6, Truchanovicius, Descat 7/7 dont 3/3 pen., Grébille 3/4, Tskhovrebadze 1/2, Bos 3/4, Pettersson 1/2, Richardson 4/5, Porte, Lenne 1/2, Afgour 3/3, Soussi 3/4, Duarte 2/6.
Entraîneur : Patrice Canayer.
BENFICA LISBONNE : Ristovski (1 arrêt), Espinha (4 arrêts) et Capdeville au but.
Joueurs : Carvalho 0/1, Seabra 2/4, Pais 3/5, R. Toft Hansen, K. Nyokas 4/5, Moreira 1/1 pen., Moreno, Pesqueira 1/1, Molina, Martins 0/1, Grilo 3/4, Vidrago 3/6, Djordjic 7/11 dont 2/2 pen., Pereira 1/1.
Entraîneur : Carlos Resende.
Le diaporama du match par Fabien Jordhery
Nantes puni et renvoyé à ses études
Si le Montpellier – Benfica était le match du soir, clairement l’affrontement entre Nantes et Szeged était le match le plus excitant de cette dernière journée de poule. On savait que de cette rencontre, sortirai le finaliste de l’édition 2019 du tournoi strasbourgeois. La déroute 40 - 25 subie par Nantes ne souffre d’aucune contestation, jamais hormis pendant 10 minutes en milieu de première période, le HBCN n’a été en mesure de contrecarrer la puissance hongroise.
Même avec le retour de Rock Feliho en guide défensif, la défense de Nantes n’a pas pu s’opposer à la somme énorme de talents alignés par Juan Pastor. Il en manquait encore et la rotation effectuée par Alberto Entrerrios qui allait mettre Lucas Petraud, Aymeric Minne et Olivier Nyokas sur la base arrière allait s’avérer le seul bon coup du match. Dans cette configuration, Nantes av arriver à infliger un 8-2 au Pick Szeged qui va mettre tout le monde sur le même pied à la 26° à 12 partout. Malheureusement, en 3 minutes, les Nantais vont galvauder ce superbe retour et encaisser un 5-0 qui redonnait la main, la confiance et même un peu plus aux Hongrois juste avant de retourner aux vestiaires. On saura plus tard que de cette séquence allait découler toute la suite d’un match bien triste pour les couleuses nantaises. Mais à cet instant Szeged menait 17-13 et tout semblait encore possible…
Possible, oui, faisable non car, quand Szeged a planté ses dents dans un mollet, il ne lâche rien et généralement il ne desserre l’étreinte qu’une fois les 60 minutes passée. Entre temps, la victime prend son mal en patience et attend en souffrant que tout se termine. C’est ce que Nantes va subir et même pire au retour de la pause. Le 5-0 allait faire de jolis petits trous partout dans l’ego nantais avec un 15-4 encaissé qui amenait le score à un 32 -17 qui faisait mal à la tête du staff et des joueurs et laissait la salle un peu sans voix. La fin n’avait plus vraiment d’importance et Szeged va continuer à marquer notamment par un Richard Bodo qui va réaliser un 8/8 sur la base arrière empreint de surpuissance et si Nantes va arriver à rester à 15 unités, il ne pourra même pas dire qu’il à sauvé les apparences qui n’avaient rien de trompeuses. La vérité du jour était claire et nette, Nantes avait pris une volée de bois vert, une rouste qui va certainement marquer un peut tout le monde dans le club.
NANTES 25
SZEGED 40
Mi-temps : 13-17.
Arbitres : MM. Picard et Vauchez.
NANTES : Nielsen (3 arrêts) et Hofmann (3 arrêts) au but.
Joueurs : Ovnicek 2/4, Buric 3/5, O. Nyokas 2/4, Rivera 3/5 dont 3/4 pen., Cavalcanti 0/6, Augustinussen 2/4, Tournat 2/2, Feliho, Lazarov 1/2 dont 1/1 pen., Balaguer 2/2, A. Minne 4/9, Briet 0/1, Damatrin 2/3, Petraud 2/4.
Entraîneur : Alberto Entrerrios.
SZEGED : Mikler (16 arrêts) et Alilovic au but.
Joueurs : Maqueda 3/5, Stepancic 1/3, Källman 4/4, Bodo 8/8, Canellas 1/3, Henigman 2/2, Radivojevic 6/6, Blazevic 1/1, Gaber 4/4, Sostaric 2/4 dont 1/1 pen., Kasparek 3/3, Bombac 3/3, Rosta 1/1, Zhitnikov 1/3.
Entraîneur : Juan Carlos Pastor.
Le diaporama du match par Fabien Jordhery