Clairement, le Final Four édition 2019 ne restera pas comme majestueux pour Metz. Encore une fois en difficulté en défense et assez timides notamment sur les shoots d’ailes, les Messines ont dû capituler sur la plus petite des marge (30-31) face aux Norvégiennes de Kristiansand, elles aussi novices à ce niveau de la compétition. Si la veille, Ana Vyakhireva avait mis la défense de Metz dans le rouge, c’est encore une gauchère qui a fait plus que du mal aux envies des Lorraines, une certaine Linn Sulland qui a fait parler son bras dans quasiment toutes les positions.

Il va falloir que Metz puisse se remobiliser pour finir la saison au mieux et surtout relativiser ce week-end hongrois dans ce qu’il représentait pour le club et la façon dont il s’est déroulé. A l’évidence, la défaite dans ce match pour la 3° place est encore plus cruel dans la manière que l’élimination de la veille face à Rostov. Terminer sur deux défaites générées par une défaillance du point fort de toute sa saison, la défense, va certainement amener pas mal de doutes pour le Metz HB. Mais il va falloir faire avec, et pour effacer tout cela rien de mieux que de prendre les deux titres qu’il reste à jouer, le championnat et la Coupe de France. Et va sans doute devoir le faire sans Manon Houette dont il y a fort à craindre qu'elle soit out pour la fin de saison après un accident musculaire à la cuisse droite. Mais avant cela il faudra aussi savoir pourquoi et comment, les Messines en sont arrivées là. Si la veille, la tension, le stress avaient envahi les esprits des Lorraines en première période, cette fois la mise en route de Metz a été beaucoup plus rapide et même si les Norvégiennes prenaient un peu la main sur le match au tout début du jeu, rapidement tout va s’équilibrer et on va alors entrer dans une lutte de tous les instants.

Pourtant le premier coup dur, ce sont les filles de Kristiansand qui vont le connaître. A la 14° minute, sur une réception suite à une parade sur Béatrice Edwige, le genou de Kristine Lunde cédait et la reine Kristin était obligée de laisser ses coéquipières continuer sans elle. On peut craindre le pire pour la légende norvégienne au vu des images. A 39 ans elle va devoir être plus que persévérante si elle ne veut pas finir son immense carrière sur cette blessure. La voir maintenant tenter de récupérer un titre ou au moins une médaille olympique à Tokyo sera sans doute son dernier challenge. Ce coup dur aurait pu abattre le reste des joueuses de Kristiansand, au contraire, elles y ont trouvé un supplément d’énergie pour défier encore plus la défense messine.

Et c’est en appuyant particulièrement là ou cela fait mal, sur les poste 2 que le Vipers va arriver à gérer son match. Pourtant, après encore une fois un retour de mi-temps plus qu’énergique de Metz, on avait la sensation que le match pouvait basculer et même était à deux doigts de le faire. +2, +3 et des balles de +4 qui, malheureusement ne seront jamais converties par Metz, en particulier sur une série de shoots largement possibles, tous loupés par les ailières messines, qui vont par là même enfoncer leurs couleurs dans le doute. Une défense norvégienne qui se recentre et ferme les espaces sachant que la petite musique du doute se jouait dans les têtes lorraines sur le côté. Une défense de Metz qui n’arrive pas à stopper la déferlante de prises de risques individuelles symbolisée par le duo Sulland – Reistad et le match s’échappait des mains de Metz pour finir par tomber dans celles grandes ouvertes de Norvégiennes qui n’en demandaient pas tant. Le goût amer d’un match largement à leur portée qui se termine en défaite habitait la bouche des Messines pour la deuxième fois du week-end…

La réaction de Béatrice Edwige (Au micro de BeIN Sport) : « Dans ce Final Four, hier il nous a manqué la première mi-temps et là il nous a manqué 15 ou 20 minutes… On est extrêmement déçues, à va être difficile à digérer. On va voir comment les deux semaines qui nous restent vont se passer… On a trop manqué d’agressivité en défense, on a eu moins d’impact, on n’a pas été digne de ce que l’on sait faire habituellement. On n’a pas été bonne en défense, et quand on n’est pas bonne de ce côté-là du jeu on perd les matches… On n’a pas le droit de se cacher derrière une supposée inexpérience dans un Final Four, d’abord il faut mettre en avant notre faiblesse défensive et ce soir on a été mauvaise ! On a ce soir et demain pour digérer ce week-end et mardi on doit se mettre en mode compétition pour les deux titres qu’ils nous restent à jouer. »