On verra mercredi prochain lors du match retour à Montpellier si l’écart entre les deux formations est si énorme. En tout cas, sur ce match en Allemagne, on a eu le même sentiment qu’au Palau Grana face au Barca, un sentiment d’impuissance et d’inéluctable sur la finalité de la rencontre. On n’a pas tardé avant de se rendre compte que Montpellier n’était pas dans un grand jour. Dès les premières attaques, les joueurs ont commencé à lâcher des ballons et si Vincent Gérard arrivait à gagner ses premiers duels sur les contre-attaques allemandes, il ne pouvait le faire sur la durée du match. Alors le trou s’est creusé, et on a même cru que cela allait tourner à la déroute dès la première période. Patrice Canayer avait décidé de défendre avec Mathieu Grébille haut, sortant André Schmid du jeu… Le hic, c’est les autres sont loin d’être des faire-valoir et si le patron suisse était out, les Petersson, Sigurdsson et autres Fath s’engouffraient dans les espaces pour pilonner le but ou servir dans un fauteuil un Kohlbacher en pivot qui ne ratait absolument rien. Heureusement, les Lions du Rhin allaient arrêter de tout réussir…même en utilisant
code promotionnel PMU. Montpellier passait à une 6-0 beaucoup plus compacte et surtout plus protectrice de ses buts, Mannheim voulant continuer à jouer dans des espaces qui n’existaient plus, cela permettait au MHB d’enfin trouver un peu d’espace pour du jeu rapide et ne plus se fracasser sur le duo Abutovic – Guardiola. Montpellier avait même la balle de -1 à quelques secondes du terme de la première période mais en lâchant un nouveau ballon, c’est avec un -3 que tout le monde rentrait aux vestiaires.
C’est en seconde période que peu à peu tout va flancher et cette fois pour de bon. Une attaque qui ne trouve aucun espace et qui s’évertue à aller défier les centraux allemands. Un repli totalement anémique et une défense de nouveau en mode dentelle. Un Andres Palicka qui embraye dans le sillage d’un Mickael Appelgren qui avait fini la première période à plus de 43% d’arrêts et la bascule se faisait cette fois définitivement. Tout partait à vau l’eau chez les Héraultais. La défense centrale craquait systématiquement et Kohlbacher s’offrait un show énorme. Les ballons perdus ou les tirs ratés se retournaient comme des boomerangs dans les buts de Vincent Gérard avec en flèche permanente et assassine un joueur de 39 ans qui cavale comme un gamin de 22, et même mieux si on regarde ceux du MHB. Bref un long calvaire qui va amener Montpellier à encaisser un -10 cinglant. Le pire c’est qu’une équipe ayant dans ses rangs, Petersson 38 ans, Sigurdsson 39 ans, Schmid 35 ans, Guardiola 34 ans, tous des tauliers du Rhein Neckar Löwen, va finir 10 fois mieux physiquement qu’une équipe ou seuls Vincent Gérard a tenu la baraque en défense, et Kylian Villeminot en seconde période et Melvyn Richardson en attaque pour au moins ne pas faire tourner la défaite à la déroute historique.
Maintenant, il ne faut pas se leurrer, la qualification pour les 8° de finales est toujours possible, mais pas avec une équipe dans cet état. Il va falloir faire la révolution dans les têtes à Montpellier, cela fait des semaines qu’on le voit, mais rien ne change véritablement en Ligue des Champions. Avec aucune victoire en 7 journées, c’est la pire série jamais connue par le MHB et même si mercredi prochain ce sera un autre match, une autre histoire, un autre lieu et Bougnol reste un lieu à part. Sur ce que l’on a vu des deux groupes, on se dit qu’il faudra de sacrés changements pour que la tendance s’inverse en 7 jours.
Le résumé du match
A Mannheim (ALL), SAP Arena
Le mercredi 7 novembre 2018 à 19h00
Rhein Neckar Löwen - Montpellier HB : 37 - 27 (Mi-temps : 16-13)
X XXX Spectateurs
Arbitres : MM Jesper Kirkholm Madsen et Henrik Mortensen (Danemark)
Délégué : M Per Morten Sodal (Norvège)
Evolution du score : 4-1 5°, 6-4 10°, 9-4 15°, 11-6 20°, 14-9 25°, 16-13 MT - 22-17 35°, 24-18 40°, 28-20 45°, 31-25 50°, 34-26 55°, 37-27 FT.