Vingt-quatre heures après leurs homologues masculines, les Bleues ont validé leur qualification pour les quarts de finale en battant la Corée du Sud (21-17). Une victoire toujours poussive, avec un jeu d'attaque en jachère et une défense impeccable.
C'était le minimum à assurer, voilà qui est fait. Tombées dans une poule piégeuse – bien que pas la plus difficile des deux – les Françaises ont composté leur billet pour les quarts de finale du tournoi olympique, grâce à leur victoire ce vendredi face à la Corée du Sud (21-17). Avec une seule défaite en quatre rencontres, les filles d'Oliver Krumbholz font même un joli pas vers la 2e place, qu'il faudra confirmer dans deux jours face à la Suède. Ce rang qu'elles occupent actuellement derrière la Russie met en tout cas en valeur leur défense, de loin la meilleure de toutes les équipes après quatre journées. Car c'est encore avec leur arrière-garde que les Bleues ont construit leur victoire face aux Asiatiques, avec une Amandine Leynaud déterminante (16 arrêts à 48%), en particulier en seconde période.
A l'opposée, pendant 20 minutes, elles ont livré un match offensif proche du néant, avec une médiocrité plus vu depuis des années. Après une entame correcte (3-4), la 0-6 coréenne, compacte mais petite, suffisait à mettre au supplice une base arrière tricolore en crise totale de confiance. Niombla et Pineau manquaient leur premier tir, suivies par Lacrabère qui se loupait aussi à 7 mètres face à Oh. Avec quelques montées de balle et profitant surtout des exclusions adverses, les Coréennes creusaient un écart intéressant, dans le sillage de leur demi-centre Song et de leur ailière droite Jung (5-10, 21e). Siraba Dembélé et les siennes tournaient alors à un piètre 23% de réussite au tir... Jusqu'à un kung-fu converti par Lacrabère qui mettait fin à neuf minutes sans but.

Et puis sans affolement aucun, les choses se sont remises en place. Avec Ayglon dans le secteur central, la défense a gagné en stabilité et Leynaud, après un début de match timide, a paré une paire de ballons, dont un pénalty important alors que les siennes étaient en infériorité numérique. En attaque, les six joueuses mettaient autrement plus de mouvement, en particulier sans ballon, ce qui déréglait la 0-6 peu convaincante posée en face. Nze Minko nettoyait la lucarne, Pineau ramenait la France à -1 (9-10, 29e) puis Landre, fraîchement sortie du banc, égalisait en pivot (10-10). Toujours impeccables en défense face à une Corée guère inspirée, les Françaises reprenaient les devants pour la première fois depuis la 1re minute (13-11, 33e). Mais tout cela était encore laborieux, à l'image de ces cinq ballons manqués pour passer à +4 (dont deux en supériorité numérique), chose faite quand Niombla marquait un pénalty face à l'expérimentée Oh, 43 ans (17-13 puis 18-13, 50e). Le léger réveil asiatique n'y changeait rien, les Bleues l'emportaient tranquillement et, finalement, sans trop forcer.
C'est donc l'essentiel mais il semble toujours difficile de se projeter trop loin. Un bon match face à la Suède, avec des arrières en réussite, serait la meilleure chose possible avant le quart de finale qui attend la France. Sinon, il faudra alors s'en remettre à la défense et espérer qu'elle soit capable d'éteindre le jeu d'attaque adverse. Cela pourrait être suffisant face à la Roumanie ou l'Espagne ; pas forcément contre la Norvège ou le Brésil.

A Rio de Janeiro, Halle du futur
Le samedi 13 août à 02h50
Corée du Sud - France : 17 - 21 (Mi-temps : 11-11)
Arbitres : MM HANSEN Mads et GJEDING Martin (Danemark)
Evolution du score : 3-2 5°, 6-4 10°, 7-4 15°, 10-5 20°, 10-8 25°, 11-11 MT - 13-13 35°, 13-15 40°, 13-16 45°, 13-18 50°, 16-21 55°, 17-21 FT.
Statistiques du match