Présentation du Final 4 de la Coupe de la Ligue féminine.
Pour sa dernière édition, la Coupe de la Ligue s’offre un plateau de rêve avec les trois meilleures équipes de la saison et Nice en quatrième larron. C’est à Trélazé, en Maine-et-Loire, que ce beau monde va s’arracher le premier trophée de la saison. Et tous en rêvent.
Metz en favori naturel
En Lorraine, c’est clair, le titre de champion de France est dans toutes les têtes. Mais quand on surfe sur la vague du succès (aucune défaite depuis le 6 septembre en France), qu'on est recordman de victoires dans la compétition (huit) et que le président attend avec impatience un premier trophée cette saison, difficile de ne pas se lancer en candidat crédible à la Coupe de la Ligue. « L’objectif est clair, on veut remporter tous les titres et la Coupe de la Ligue ne fait pas exception », sait Marion Maubon, l’ailière gauche du Metz Handball. Face à Fleury, samedi, les Lorraines disputeront presque une finale avant l’heure. « Il n’y aura pas de match d’essai, il faudra y être dès le début. Fleury a aussi affirmé qu’elles voulaient la gagner. Elles ne nous feront pas de cadeaux mais ça tombe bien, on ne leur en fera pas non plus. » La suite, ce serait une éventuelle finale, face à un Issy-Paris ou un Nice diminué (voir plus bas). « Dans un tournoi comme ça, avec des matchs secs, il n’y a pas de petites équipes, prévient la Messine. L’an dernier, avec l’Union, on est passé à deux buts de remporter la Coupe contre Fleury. »
Comme ses trois adversaires du week-end, le MHB a été amputé de ses internationales pendant trois semaines. Mais la plupart (Kanto, Zaadi, Glauser, Lévêque et Luciano) ont joué le TQO sur place, ce qui épargne un déplacement et fait gagner du temps au collectif. « Les filles qui sont restées n’ont pas chômé pendant deux semaines. Et les internationales qui reviennent ont montré dès le début leur envie de s’entraîner, de gagner », ajoute Maubon, qui, elle, aimerait sortir vainqueur après sa finale de l’an passé : « Je l’ai un peu en travers qu’elle nous ait échappée d’aussi peu l’an dernier, je la veux d’autant plus cette fois. »
Fleury tient à son trophée
Au même titre que Metz, Fleury sera l’autre favori. Parce qu’après une première partie de saison pas évidente à gérer du fait de la Ligue des champions, les Loirétaines comptent bien enclencher la marche avant à l’approche des matchs à enjeu. « On a envie de la gagner, de conserver cette Coupe de la Ligue, soutient Mélissa Agathe, l’arrière fleuryssoise. Mais il faut d’abord battre Metz, chose qui ne va pas être facile. On s’est séparées longtemps avec les internationales, on n’a eu que trois entraînements pour préparer ce gros match mais on s’est bien retrouvées. On est plus que motivées pour soulever à nouveau ce trophée. » Ensuite, il ne restera que les play-offs à jouer, dont les demi-finales se disputeront dans un mois seulement.
Mais les filles veulent d’autant plus l’emporter que c’est une fin de cycle qui s’amorce, avec le départ d’une dizaine de joueuses, et pas des moindres, en fin de saison. « On vit chaque match comme si c’était le dernier depuis qu’on sait qu’on va se séparer, raconte Agathe, qui sera toujours au club la saison prochaine. On a vécu des moments forts qu’on n’oubliera pas, qui seront marqués, comme notre victoire à Larvik où seules les grandes équipes peuvent gagner et nous on l’a fait, ça restera gravé. » Il reste deux compétitions à gagner aux championnes de France pour prouver encore, si besoin, qu’elles sont de la trempe des grandes équipes.
Issy-Paris en rêve, mais…
Quand on truste les premières places mais qu’on échoue souvent dans le dernier virage (vainqueur de la Coupe de la Ligue 2013, cinq finales perdues depuis), un Final 4 constitue une opportunité idéale pour garnir son armoire à trophées. Issy-Paris l’a bien compris et c’est ambitieux qu’il se présente à Trélazé pour affronter Nice en demi-finale. Sauf que les vice-championnes de France devraient à nouveau être privées de Stine Oftedal, leur indispensable maître à jouer. « C’est un peu pareil ces dernières années, on a un effectif moins fourni que d’autres et quand on a des pépins physiques, on le ressent », souligne Armelle Attingré. Les Parisiennes conservent néanmoins toutes leurs chances face à Nice, diminué lui aussi par l’absence d’Alexandra Lacrabère. « C’est une joueuse très importante pour elles, comme Stine est très importante pour nous, on est à égalité », juge la gardienne isséenne. Nice n’a pas encore perdu cette saison face à Issy-Paris (un nul, une défaite). « C’est une très bonne équipe, c’est certain que ça va être compliqué », ajoute Attingré. Avant la Coupe d’Europe (demi-finale face à Holstebro) et les quarts de finale du Championnat, il serait compréhensible que le dernier représentant français en Coupe d’Europe gère ses forces. Mais ce n’est pas le genre de la maison. « On va essayer de faire le meilleur match possible, promet l’internationale française. Et on va voir si ça passe ou si ça casse. »
Nice, la tête à la Coupe de France
Avec Metz, l’OGC Nice est la seule autre équipe encore engagée dans les trois compétitions nationales, puisque repêché pour les play-offs suite au forfait de Nîmes. Trois compétitions pour aller chercher un titre avant que l’effectif se disloque totalement. « On connaît les circonstances à la fin de saison, on s’est dit entre nous que même si la moitié de l’équipe doit partir, on doit remporter un titre, pour le club, pour celles qui n’ont jamais eu cette chance, espère Laurine Daquin (photo ci-dessous), la future Fleuryssoise. Je ne sais pas si on peut gagner les trois mais il faut être à bloc. Ce n’est pas tout d’être là, il faut jouer le coup à fond. » « On veut essayer de finir proprement », estime Béatrice Edwige, la pivot. Sauf que, outre le forfait d’Alexandra Lacrabère, absente six semaines en raison d’une entorse à la cheville droite, l’OGCN va devoir digérer un déplacement pas simple. « On part samedi matin à 4 heures, on arrive à Nantes, puis on a de la route jusqu’à Trélazé et on joue à 18 heures…, souffle l'internationale française. Et comme les autres, on n’a pas vraiment pu se préparer comme on le voulait puisque beaucoup sont revenues tard de leur sélection. »
Si elles ne feront pas d’impasse, les Azuréennes pensent surtout à leur demi-finale de Coupe de France, fin avril face à Toulon. « Moi, je veux revivre Bercy, pétille Daquin, battue en finale 2013 par Metz avec Dijon. C’est à nous, celles qui ont connu ça, de montrer le niveau, la mentalité qu’il faut avoir pour se qualifier. Là, ce sont les matchs "à la vie à la mort". Cette Coupe de la Ligue, c’est un plus pour se préparer pour le 20 avril, pour apprendre dans la gestion des matchs. »
Le programme
A Trélazé, Arena Loire
Demi-finales.- Samedi, 18h : Nice – Issy-Paris ; 20h : Metz – Fleury
Dimanche, 16h : finale.
Tous les matchs sont en direct sur beIN Sports (2 pour les demi, 1 pour la finale).
Le vainqueur est qualifié pour la Coupe de l’EHF (C2, puisque la Coupe des Coupes disparaît) la saison prochaine.