L’arrière gauchère internationale va rejoindre le Danemark pour deux
saisons à la fin du Championnat avec Toulon, son club,. « C'est un rêve
de jouer là-bas », confie celle qui espère « étoffer son jeu et revenir
plus forte » en côtoyant le top niveau européen.
La tendance est
plutôt au retour des internationales françaises en LFH. Marie-Paule
Gnabouyou, elle, va prendre le chemin inverse. L’arrière droite de
Toulon-Saint-Cyr (27 ans, 75 sélections), en fin de contrat dans le Var,
s'est s’engagée avec le club danois de Viborg, quart de finaliste de la
Ligue des champions et qualifié en play-offs de son Championnat
national. Après sept saisons dans le Sud riches de deux Coupes de
France (2011 et 2012) et d’un titre de champion de France (2009-10), la
native de Toulouse, excellente cette saison en défense et précieuse en
attaque (4,9 buts par match à 49,3%) estime qu’il est temps de se tester
à l’étranger. Elle a signé pour deux saisons, avec la possibilité de
revenir en France au bout d'une année. Interview.
Marie-Paule, pourquoi quitter Toulon ?
Tout
d'abord, je veux souligner que Toulon reste mon club de cœur. J'y ai
passé sept ans, j'y ai grandi, connu l'élite avec la Ligue des
champions. Et j'ai surtout pu faire de superbes rencontres, avec de
grandes joueuses, qui sont devenues des amies pour certaines. Thierry
(Vincent) a également été fondamental dans ma carrière. Je suis liée
indéfiniment à Toulon. Mais je reste une sportive de haut-niveau et je
dois être capable de repousser mes limites avec d'autres expériences,
d'autres défis.
Pourquoi Viborg ?
L'occasion de Viborg s'est
présentée, c'est un grand club, et un rêve de jouer là-bas. Viborg,
c'est Leïla Lejeune (2002-04), Valérie Nicolas (2003-07), Bojana Popovic
(2007-10), que des grandes joueuses ! Je vais découvrir un nouveau
Championnat, un autre style de jeu, avec un statut différent pour moi.
Ça va m'aider à m'enrichir.
Partir à l'étranger, c'était votre objectif ?
Oui,
j'ai eu des propositions en France mais je voulais vraiment voyager, apprendre sur moi-même. Je n'étais pas
prête à partir avant cette année, je voulais relever d'autres challenges
avec Toulon. Là, c'est vrai qu'on est à un an des JO, que ce n'est
peut-être pas le bon timing. Mais je n'ai pas trop réfléchi, j'ai senti
que c'était le bon moment pour une nouvelle ère.
Dans quels domaines espérez-vous progresser à Viborg ?
J'aurai
du boulot ! Il va falloir que le prouve, que je démontre mes qualités,
et à un niveau au-dessus puisqu'on va jouer la Coupe d'Europe, peut-être
la Ligue des champions. L'équipe va changer cet été et on compte sur
moi au poste d'arrière droite. J'espère étoffer mon jeu et revenir plus
forte, plus complète.
Oliveira part aussi
Outre celui de « MP », les départs de Stéphanie Daudé (31 ans, arrière gauche) et Jacqueline Oliveira (35 ans, gardienne) sont acquis. La première s’est engagée avec Brest (D2) pour deux saisons. La seconde est annoncée à Chambray (D2), où elle retrouverait l’ancienne Toulonnaise Sophie Herbrecht pour jouer la montée la saison prochaine.
En revanche, Thierry Vincent a réussi à conserver sa pivot Sabrina Ciavatti, pas mal demandée, qui a prolongé son contrat pour une saison et fera la paire avec Astride N’Gouan. C’est aussi le cas de la demi-centre formée au club Laurène Catani (23 ans, jusqu’en juin 2017), de l’arrière droite néerlandaise Sanne Van Olphen (26 ans, jusqu’en juin 2017) et de l’ailière droite Marina David (21 ans), qui a signé un premier contrat professionnel de deux ans. Avec les arrivées de Wallen (arrière), Jurisic (arrière gauche) et Fofana (arrière gauche) l’effectif de Toulon commence à se dessiner pour la saison prochaine. Ne manque peut-être qu’une gauchère, qui peut être étrangère puisque le quota de non-JIPES n’est pas encore atteint.
La fiche de Marie-Paule Gnabouyou
Née le 4 mars 1988 (27 ans) à Toulouse
Arrière droite, internationale française
1,85 m ; 68 kg
Clubs précédents : Plan-de-Cuques (jusqu'en 2007), Issy-Paris (2007-08), Toulon (2008-15).