Montpellier et ses 3000 supporters, « Blue Fox » en tête espèrent vivre ce samedi, un authentique exploit. Comme celui écrit en 2003 dans le chaudron du Palais des Sports René Bougnol.
Au bout de la longue avenue du Val de Montferrand, à la lisière du Parc de Lunaret, se dresse l’imposant Palais des sports René Bougnol, du nom d’un escrimeur français, natif du chef-lieu de l’Hérault, double médaillé d’or au fleuret par équipes aux Jeux de 1938 et 1942. Ce qui est devenu l’antre du Montpellier Agglomération Handball depuis plus de 15 ans, va vivre ce samedi, son dernier match de Ligue des Champions. En effet, dès la saison prochaine, le MAHB va émigrer vers une grande salle de 10 000 places implantée près du Parc des Expo de la ville, en bordure de la 4 voies qui conduit à la Grande-Motte. Bougnol pour les handballeurs montpelliérains, c’est comme le Vélodrome pour l’OM, une forteresse imprenable défendue par 3000 supporters tous acquis à une même cause, celle du maillot bleu et blanc porté désormais par les Karabatic, Guigou, Accambray et autres Kavticnik. Et ils en ont connu ces supporters des renversements à couper le souffle laissant sur son postérieur, un adversaire un peu trop confiant. Tous, ont dans l’idée que samedi, sur le coup de 20h30, les Russes de Tchekhov quittent l’Hérault, la tête basse. Les plus anciens ont encore en mémoire ce printemps 2003 où le Montpellier de Dinart, Omeyer, Anquetil, Golic, Puigségur et autres Bojinovic (Karabatic et Guigou y faisaient leurs débuts) avaient signé un authentique exploit face au puissant club de Pampelune conduit à l’époque par un certain Jackson Richardson.
Notre Jack planétaire n’oubliera jamais, le scénario finalement cauchemardesque qu’a vécu son équipe en l’espace d’une semaine. Le 26 avril 2003, en finale aller de la Ligue des Champions, Pampelune dans son Bougnol local corrige un Montpellier à la dérive, incapable d’exister (27 à 19). Les réactions d’après-match sont sans nuance. Personne dans l’entourage des joueurs ne croit en une possible qualification et d’aucuns envisagent déjà la saison suivante. Dans la semaine, à force d’autocritique et de motivation, l’équipe se reconcentre. Patrice Canayer demande même à ses joueurs de « réapprendre à sourire, à prendre du plaisir afin de ne rien regretter». Laurent Puigségur en bon capitaine sonne la charge et dans son sillage, ses coéquipiers attaquent le match retour tambour battant. La horde populaire est présente dans les gradins et booste comme elle sait le faire, ceux qui sont sur le parquet. Les huit buts à remonter sont avalés en l’espace de 38 minutes et comme pour remercier l’assistance, les Montpelliérains se montrent insatiables, terminant leur charge héroïque à + 12. Pampelune est à terre, Montpellier au firmament et pour la 1ère fois, champion d’Europe.
Seul à surnager au cours de cette finale retour, Jackson Richardson n’a rien oublié, sept ans plus tard….
Samedi, Jackson Richardson reconverti depuis dans l’immobilier et en homme de télé et de radio, sera certainement devant son petit écran et poussera comme toute la France du handball, derrière le MAHB. L’ancien meneur de l’équipe de France espère que les Montpelliérains sauront franchir l’obstacle russe.
Dossier complet réalisé par Yves MICHEL (www.rtl-lequipe.fr)

Tous les amoureux de handball ont rendez-vous ce samedi dès 19h00, sur www.rtl-lequipe.fr pour suivre en direct et en intégralité, la retransmission du match Montpellier – Tchekhov. Commentaires : Candice Rolland – Yves Michel.