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Ça joue des coudes derrière Vincent Gérard !

Euro

dimanche 5 novembre 2023 - © Yves Michel

 5 min 49 de lecture

Vincent Gérard encore en convalescence suite à une intervention chirurgicale au niveau des adducteurs, ils sont trois à postuler non pas à la succession de l'ancien gardien parisien mais à faire partie des futurs binômes convoqués par Guillaume Gille. Aucune hiérarchie n'est pour l'instant établie. Il y a par ordre d'ancienneté chez les Bleus, les deux Montpelliérains Rémi Desbonnet et Charles Bolzinger et... Samir Bellahcène qui a rebattu les cartes depuis son arrivée au THW Kiel.

« Vous pouvez appeler cela comme vous le voulez. Revue d’effectif, semaine de travail, peu importe… » Guillaume Gille ne veut pas s’embarrasser de substantifs trop restrictifs. Il tenait à réunir tous les joueurs sur lesquels il veut s’appuyer durant les huit mois et demi qui le séparent de l’échéance olympique. Parmi les 27, quatre gardiens. Si Vincent Gérard en convalescence n'est pas encore opérationnel, trois ont été utilisés ce samedi à Toulouse face à la Roumanie, leur temps de jeu étant équitablement réparti. Du coup, aucune hiérarchie n’a été établie. Car sur ce poste, une question domine les débats. Quid du titulaire incontesté depuis la retraite de Thierry Omeyer et qui sans faire offense à tous ceux qui ont partagé les cages avec lui, a traversé la période sans trop de concurrence ? Arrivé à Kiel en juillet, l’ancien parisien a dû se résigner à se faire opérer tant la pubalgie qui l’affectait, l’empêchait de pleinement s’exprimer. Dès lors un compte à rebours est enclenché. Pris en charge le 15 septembre dernier, il a bien noté que son chirurgien lui avait assuré qu’il pourrait renouer avec le haut niveau, trois mois plus tard. L’échéance du 15 décembre fait désormais partie de ses objectifs. « On avance en effet dans le suivi de son retour, ne cache pas l’entraîneur national. Tout le monde souhaite que les choses aillent le plus vite possible. Mais personne, que ce soit à Kiel ou en équipe de France, n’est voyant. On met tout en œuvre pour l’accompagner du mieux possible, on a prévu de faire des points réguliers, aujourd’hui je ne vais pas me projeter sur la suite. Cela dépend de tellement de facteurs vu le temps de rééducation dont il a besoin pour retrouver la plénitude de ses moyens. » Guillaume Gille se veut prudent et continuera à faire confiance aux trois autres qui frappent à la porte. Il a encore de la marge pour effectuer son choix. Rémi Desbonnet qui dans l’ordre d’apparition chez les Bleus est le plus ancien (il a été appelé en cours de Mondial 2021 après la grave blessure de Wesley Pardin face à la Suisse) a-t-il changé de statut ? « Je n’en sais rien, rétorque-t-il presque agacé. Je suis sorti de ces considérations. Mon ambition est de faire partie de la paire concernée pour les prochaines compétitions. Après, le choix appartient au staff. Je profite de chaque minute passée en équipe de France et l’expérience aidant, je me sens de plus en plus à l’aise dans les responsabilités qu’on veut bien me confier. » Le Montpelliérain était remplaçant lors des Jeux de Tokyo (été 2021) derrière Vincent Gérard et Yann Genty (qui a pris sa retraite internationale depuis), n°3 lors de l’Euro 2022 puisque Wesley Pardin était revenu à son meilleur niveau pour tenir le rôle du second. 

L’Aixois futur Nîmois a disputé des matches en Golden League en mars et avril de la même année avant de disparaître (à jamais ?) du radar tricolore. Rémi Desbonnet a gagné ses galons de n°2 lors du Mondial 2023, épreuve qui a également vu l’éclosion de son partenaire au MHB, Charles Bolzinger. On aurait pu en rester là si le titulaire sur le poste n’avait donc pas été contraint à stopper toute activité. D’où l’apparition d’une 4ème option pour le staff tricolore. Samir Bellahcène avait déjà été convoqué en avril dernier lors de la phase de qualification à l’Euro 2024 pour les deux rencontres sans enjeu face à la Lettonie et l’Italie. A la mi-septembre, son quotidien est totalement chamboulé. Dunkerque accepte de le prêter au THW Kiel qui justement, se retrouve orphelin de Vincent Gérard et ne peut compter que sur le Tchèque Tomas Mrvka. En quelques jours, la cote du natif de Montpellier a bondi. D’autant qu’il ne déçoit pas, les supporters des ‘’Zèbres’’ l’adoptent immédiatement et un certain Stefan Kretzschmar (emblématique ailier gauche de la Mannschaft, de Gummersbach et Magdebourg du début 2000) tient des propos élogieux à son égard. Même si tout s’est emballé, Samir garde la tête froide. L’appétit vient en mangeant et l’intéressé est loin d’être rassasié. Tout comme ses partenaires. « Cette semaine, martèle Rémi Desbonnet, l'entente à trois a été parfaite. On a préparé le match ensemble à la vidéo comme quand Vincent est là. Les discussions sont tout aussi animées. Vincent fait partie des 27, je lui souhaite d'aller mieux, je sais qu'il fait tout pour revenir à son meilleur niveau. » Le mois de décembre apparaît comme décisif.


Cinq questions à Samir Bellahcène …

Es-tu vraiment descendu de ton nuage ? 
Oui, oui (sourires). La semaine passée en équipe de France m’a fait du bien. Elle me permet de décompresser, de travailler avec des gens que je connais même si là aussi, c’est pour moi, tout récent. Je ne te cache pas que j’ai aussi hâte de retrouver Kiel pour envisager la suite. Car ce qui nous attend est très excitant. 

Tu as l’air totalement dans ton élément…
Oui mais il n’y a pas de mystère. Si d’entrée, j’étais passé à côté, l'histoire aurait été différente. Tout est lié à la performance. J’ai vraiment eu de la chance. J’arrive là-bas et deux jours après, je suis en piste contre Szeged en Ligue des Champions. Je fais des arrêts et on gagne. 

Sans parler de ta fin de match contre Paris. Te vois-tu prolonger l’aventure ? 
Je ne veux pas trop m’étendre sur le sujet (Samir est prêté par Dunkerque jusqu'à la fin de la saison). C’est vrai que cela a été évoqué mais on va voir comment la situation évolue. Par rapport à ce qu’on me dit, ils sont contents de moi et je me sens très bien à Kiel. Si je peux y rester… C’est le club de mes rêves. 

Quel est ton statut en équipe de France ? 
Je me suis fixé comme objectif d’être dans les trois pour l’Euro. Les Jeux, c’est autre chose. Les places sont encore plus chères. Si je ne suis pas en Allemagne en janvier, je serai un peu déçu mais je n’aurai aucune rancœur. Je suis le dernier arrivé, à moi de continuer à travailler pour mettre tous les atouts de mon côté. De savoir que je peux être appelé est une réelle motivation. 

Tu es proche de Vincent. Sera-t-il rétabli à la mi-décembre ? 
Je l’espère très sincèrement. C’est un ami, vraiment… Et c’est quelqu’un dont on a besoin. A Kiel mais aussi en équipe de France.

Ça joue des coudes derrière Vincent Gérard ! 

Euro

dimanche 5 novembre 2023 - © Yves Michel

 5 min 49 de lecture

Vincent Gérard encore en convalescence suite à une intervention chirurgicale au niveau des adducteurs, ils sont trois à postuler non pas à la succession de l'ancien gardien parisien mais à faire partie des futurs binômes convoqués par Guillaume Gille. Aucune hiérarchie n'est pour l'instant établie. Il y a par ordre d'ancienneté chez les Bleus, les deux Montpelliérains Rémi Desbonnet et Charles Bolzinger et... Samir Bellahcène qui a rebattu les cartes depuis son arrivée au THW Kiel.

« Vous pouvez appeler cela comme vous le voulez. Revue d’effectif, semaine de travail, peu importe… » Guillaume Gille ne veut pas s’embarrasser de substantifs trop restrictifs. Il tenait à réunir tous les joueurs sur lesquels il veut s’appuyer durant les huit mois et demi qui le séparent de l’échéance olympique. Parmi les 27, quatre gardiens. Si Vincent Gérard en convalescence n'est pas encore opérationnel, trois ont été utilisés ce samedi à Toulouse face à la Roumanie, leur temps de jeu étant équitablement réparti. Du coup, aucune hiérarchie n’a été établie. Car sur ce poste, une question domine les débats. Quid du titulaire incontesté depuis la retraite de Thierry Omeyer et qui sans faire offense à tous ceux qui ont partagé les cages avec lui, a traversé la période sans trop de concurrence ? Arrivé à Kiel en juillet, l’ancien parisien a dû se résigner à se faire opérer tant la pubalgie qui l’affectait, l’empêchait de pleinement s’exprimer. Dès lors un compte à rebours est enclenché. Pris en charge le 15 septembre dernier, il a bien noté que son chirurgien lui avait assuré qu’il pourrait renouer avec le haut niveau, trois mois plus tard. L’échéance du 15 décembre fait désormais partie de ses objectifs. « On avance en effet dans le suivi de son retour, ne cache pas l’entraîneur national. Tout le monde souhaite que les choses aillent le plus vite possible. Mais personne, que ce soit à Kiel ou en équipe de France, n’est voyant. On met tout en œuvre pour l’accompagner du mieux possible, on a prévu de faire des points réguliers, aujourd’hui je ne vais pas me projeter sur la suite. Cela dépend de tellement de facteurs vu le temps de rééducation dont il a besoin pour retrouver la plénitude de ses moyens. » Guillaume Gille se veut prudent et continuera à faire confiance aux trois autres qui frappent à la porte. Il a encore de la marge pour effectuer son choix. Rémi Desbonnet qui dans l’ordre d’apparition chez les Bleus est le plus ancien (il a été appelé en cours de Mondial 2021 après la grave blessure de Wesley Pardin face à la Suisse) a-t-il changé de statut ? « Je n’en sais rien, rétorque-t-il presque agacé. Je suis sorti de ces considérations. Mon ambition est de faire partie de la paire concernée pour les prochaines compétitions. Après, le choix appartient au staff. Je profite de chaque minute passée en équipe de France et l’expérience aidant, je me sens de plus en plus à l’aise dans les responsabilités qu’on veut bien me confier. » Le Montpelliérain était remplaçant lors des Jeux de Tokyo (été 2021) derrière Vincent Gérard et Yann Genty (qui a pris sa retraite internationale depuis), n°3 lors de l’Euro 2022 puisque Wesley Pardin était revenu à son meilleur niveau pour tenir le rôle du second. 

L’Aixois futur Nîmois a disputé des matches en Golden League en mars et avril de la même année avant de disparaître (à jamais ?) du radar tricolore. Rémi Desbonnet a gagné ses galons de n°2 lors du Mondial 2023, épreuve qui a également vu l’éclosion de son partenaire au MHB, Charles Bolzinger. On aurait pu en rester là si le titulaire sur le poste n’avait donc pas été contraint à stopper toute activité. D’où l’apparition d’une 4ème option pour le staff tricolore. Samir Bellahcène avait déjà été convoqué en avril dernier lors de la phase de qualification à l’Euro 2024 pour les deux rencontres sans enjeu face à la Lettonie et l’Italie. A la mi-septembre, son quotidien est totalement chamboulé. Dunkerque accepte de le prêter au THW Kiel qui justement, se retrouve orphelin de Vincent Gérard et ne peut compter que sur le Tchèque Tomas Mrvka. En quelques jours, la cote du natif de Montpellier a bondi. D’autant qu’il ne déçoit pas, les supporters des ‘’Zèbres’’ l’adoptent immédiatement et un certain Stefan Kretzschmar (emblématique ailier gauche de la Mannschaft, de Gummersbach et Magdebourg du début 2000) tient des propos élogieux à son égard. Même si tout s’est emballé, Samir garde la tête froide. L’appétit vient en mangeant et l’intéressé est loin d’être rassasié. Tout comme ses partenaires. « Cette semaine, martèle Rémi Desbonnet, l'entente à trois a été parfaite. On a préparé le match ensemble à la vidéo comme quand Vincent est là. Les discussions sont tout aussi animées. Vincent fait partie des 27, je lui souhaite d'aller mieux, je sais qu'il fait tout pour revenir à son meilleur niveau. » Le mois de décembre apparaît comme décisif.


Cinq questions à Samir Bellahcène …

Es-tu vraiment descendu de ton nuage ? 
Oui, oui (sourires). La semaine passée en équipe de France m’a fait du bien. Elle me permet de décompresser, de travailler avec des gens que je connais même si là aussi, c’est pour moi, tout récent. Je ne te cache pas que j’ai aussi hâte de retrouver Kiel pour envisager la suite. Car ce qui nous attend est très excitant. 

Tu as l’air totalement dans ton élément…
Oui mais il n’y a pas de mystère. Si d’entrée, j’étais passé à côté, l'histoire aurait été différente. Tout est lié à la performance. J’ai vraiment eu de la chance. J’arrive là-bas et deux jours après, je suis en piste contre Szeged en Ligue des Champions. Je fais des arrêts et on gagne. 

Sans parler de ta fin de match contre Paris. Te vois-tu prolonger l’aventure ? 
Je ne veux pas trop m’étendre sur le sujet (Samir est prêté par Dunkerque jusqu'à la fin de la saison). C’est vrai que cela a été évoqué mais on va voir comment la situation évolue. Par rapport à ce qu’on me dit, ils sont contents de moi et je me sens très bien à Kiel. Si je peux y rester… C’est le club de mes rêves. 

Quel est ton statut en équipe de France ? 
Je me suis fixé comme objectif d’être dans les trois pour l’Euro. Les Jeux, c’est autre chose. Les places sont encore plus chères. Si je ne suis pas en Allemagne en janvier, je serai un peu déçu mais je n’aurai aucune rancœur. Je suis le dernier arrivé, à moi de continuer à travailler pour mettre tous les atouts de mon côté. De savoir que je peux être appelé est une réelle motivation. 

Tu es proche de Vincent. Sera-t-il rétabli à la mi-décembre ? 
Je l’espère très sincèrement. C’est un ami, vraiment… Et c’est quelqu’un dont on a besoin. A Kiel mais aussi en équipe de France.

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