Le promu continue son marché. Un gaucher ce mardi, un défenseur ce mercredi. Et pas n'importe lequel puisque Zacharia N'Diaye est tout nouveau champion de France avec le PSG. Il a signé un contrat de trois ans en faveur de Chartres Métropole Handball 28.
Il y a un peu plus d'un an, Zacharia N'Diaye avait complètement disparu des radars. On l'avait bien vu traîner du côté de Coubertin revêtu de la tenue d'entraînement du PSG mais aucune apparition n'avait été relevée sur une feuille de match depuis mai 2012. Une grave blessure au genou pendant la prépa va l'éloigner tout ce temps des terrains. Il fera véritablement son retour lors de l'exercice écoulé et réalisera un parcours quasi sans faute avec un titre national, une coupe de France et un Trophée des Champions. Son contrat dans la capitale n'étant pas renouvelé, il a donné suite à la proposition de trois saisons du Chartres Métropole Handball 28. A 31 ans (depuis la semaine dernière), c'est une nouvelle aventure qui commence pour ce joueur attachant formé au Rhodia-Club handball (Isère) et passé par le centre de formation puis l'effectif pro de Chambéry.
Pourquoi avoir privilégié la proposition de Chartres ?
C’est vrai que j’avais d’autres propositions notamment de l’étranger mais je voulais rester en France. Lorsque le PSG m’a annoncé que je n’étais pas prolongé, c’était la fin de la saison, des clubs se sont manifestés mais cela ne collait pas au niveau salarial. A Chartres, j’ai été séduit par le discours, il y a un véritable projet avec notamment une grande salle d’ici deux ans.
Est-ce que ta frustration vis-à-vis de Paris s’est atténuée ?
Frustré… peut-être sur le moment… Quand tu sors d’une telle équipe, tu préfères regarder vers un club aussi huppé sans manquer de respect à Chartres ou à d’autres.
Pendant les deux ans de galère, y-a-t-il eu des moments de doute ?
Sincèrement, je n’ai jamais perdu confiance, je savais que j’allais revenir mais je ne savais pas à quel moment. Après, c’est vrai que beaucoup de personnes ont douté et pensaient que j’étais fini. Je leur ai donné tort, la dernière saison que je viens de réaliser en atteste.
Tu as débuté à Chambéry, on peut faire des comparaisons avec Chartres ?
Déjà en allant dans un club comme ça, je savais qu’on me confierait plus de responsabilités et que mon expérience serait mieux reconnue. Chartres, c’est un club familial avec des structures qui ressemblent à celles de Chambéry, au tout début. Je suis là aussi pour les faire grandir.
As-tu eu aussi des garanties sur le recrutement ?
Il y a déjà des joueurs qui ont de l’expérience, le recrutement a commencé tôt (avec Ploquin par exemple) et le président m’a assuré que les autres renforts seraient de qualité et qu’il se donne les moyens pour au moins assurer le maintien.
Envisages-tu de faire évoluer ce rôle de défenseur exclusif acquis au PSG ?
A Chartres, je pense avoir la possibilité de donner un coup de main en attaque mais si j’ai été recruté, c’est pour défendre. J’essaierai de m’immiscer dans des attaques. On parlera plus de moi comme ça (rires).
Bojinovic* a 38 ans et il veut continuer, cela te laisse donc de la marge…
Il ne faut pas me comparer à "Dugi", je ne suis pas vieux comme lui (il se marre à nouveau), j’ai quelques années devant moi et avec ce qui m’est arrivé (la grave blessure), j’ai faim de jouer et envie d’apporter quelque chose à l’équipe. Je suis motivé à 200% pour amener Chartres le plus haut possible.
Le futur PSG-Chartres aura une certaine saveur pour toi…
C’est aussi pour cela que je voulais continuer à évoluer au plus haut niveau. Se mesurer aux meilleurs joueurs de la planète permet aussi de s’évaluer et de progresser. Mais j’aurai le temps d’y penser.
Pascal Mahé le coach a été un grand défenseur. Vous parlez la même langue…
J’ai eu l’occasion de voir des vidéos quand il jouait. C’était un défenseur très efficace. On connait tous les deux le poste et je suis persuadé qu’il a des choses à m’apporter.
* Mladen "Dugi" Bojinovic lui aussi en fin de contrat avec le PSG serait (sans vouloir le confirmer) en discussion avec le président chartrain Philippe Besson.