Prises de court en première période,les messines profitèrent de la pause pour retrouver des couleurs et un collectif.

Probablement fatiguées des effets d’une longue transhumance hongro-savoyarde réalisée en moins de 72 heures Metz, champion de France en titre, qualifié en ¼ de final de coupe de l’EHF éprouve les pires difficultés à rentrer dans la partie. Maîtrisées en défense, les mosellanes après avoir ouvert le score ne réussissent pas à imposer leur marque sur la partie.

Bien au contraire, les savoyardes décomplexées font jeu égal, Lyonnaz et Benga s’amusant à tromper de loin une Amandine Leynaud parfois bien esseulée.

Accroché 10 minutes durant, Metz maladroit dans ses transmissions de balles ne parvient pas à se détacher à plus de deux unités. Brouillon, le jeu messin profite ainsi aux partenaires de sandrine Couturier qui comble d’irrévérence réussissent à prendre la tête après 15 minutes de jeu (08-07).

Contraint à employer Isabelle Wendling plus tôt que prévu, Bertrand François s’impatiente, la première série remarquable de la partie (4-0 08-07 à la 14^ème puis 08-11 à la 20^ème) signé Wendling, Litzenburger et Hadi a beau porter Metz à plus trois unités, les bleues et jaunes ne réussissent pas à endiguer les belles envolées locales, Lyonnaz slalomant souvent dans la défense adverse. Metz s’énerve, son banc aussi, Bertrand François écopant à la 27^ème d’une exclusion qui entraînera une double supériorité numérique motteraine. Superbement aidées par leur gardienne Baconnier, La Motte se prend à rêver.

Rentrées avec une simple avance de 5 unités à la pause (10-15), Metz malgré son expérience peine à affirmer son « elitiste » statut de leader.

Probablement appelées à plus de rigueur, les messines regagnent le parquet transcendé.

Visiblement éprouvées pour avoir soutenu le rythme visiteur en première période, La Motte peine à remonter ses balles d’attaques. Tandis que Metz déroule enfin un handball plus propre. En réussite dans ses montants, Linda Pradel malmène les rares attaques parvenant à franchir le rideau messin. Plus posés, considérablement plus adroites, Piejos, Kanto et Wendling creusent l’écart, portant en moins de 10 minutes l’avance à 10 unités.

Dès lors irrattrapables, les locales connaîtront dès lors un long calvaire. Bien que protégées par les quelques arrêts de l’expérimentée Nathalie Kehyrian, les savoyardes, en échec aux tirs ne parviendront à scorer plus de 5 unités en 30 minutes. Profitant de son avantage, Metz justifiant ses deux divisions d’écart se contentera alors de gérer son effectif laissant ainsi un temps de jeu conséquent à ses plus jeunes éléments.  

Metz s’est rassuré en atomisant des motteraines animées de belles intentions dans un match pourtant mi ombre mi lumière.

Bertrand Francois : « Comme face à Angoulême, face à une équipe motivée opportuniste et intelligente techniquement, nous prenons plus de buts en surnombre offensif. A l’image du match de ce week end nous manquons des buts dans des positions assez faciles, et cela nous handicape. La différence se fait sur la différence de cadre en deuxième mi-temps. Je craignais que ce match ne soit pas assez engagé pour que cela nous serve ce week end. Ce ne fut pas le cas. Ce match nous a fournit une bonne séance physique, durant lequel tout l’effectif pu travailler.Nous avons pu travailler sur la défense et sur les enchaînements ou nous avons pu trouver quelques bonnes solutions dans l’optique de notre match face à Debrecen. »