C'est suite à "l'affaire Bruno Martini" condamné en janvier 2023 pour "corruption de mineur" et "enregistrement d'images pédopornographiques" que David Tebib avait été projeté à la tête de la Ligue Nationale de Handball. D'abord pour un intérim d'un mois puis un mandat validé à l'unanimité par les dirigeants du handball professionnel, jusqu'en ce début d'année 2025.
L'homme fort du handball nîmois s'apprête donc à tourner une page dans son histoire avec la discipline puisqu'il laisse le fauteuil vacant et que ce mardi, son successeur et un nouveau bureau directeur seront élus par l'Assemblée Générale qui doit se réunir à la mi-journée à Paris.
Alors que la candidature d'Eric Poignant (ancien président de l'US Créteil) n'a pas pu être enregistrée car arrivée après les délais impartis, le nom du futur président de la LNH ne fait aucun doute. Sauf revirement improbable de situation, il s'agit de Fabrice Boutet.
L'intéressé a été approché par le regretté président de Chambéry, Alain Poncet (disparu en janvier dernier), avec qui il partageait la passion commune du monde de l'entreprise et de la montagne.
Agé de bientôt 64 ans et père de deux grands enfants, Fabrice Boutet est (depuis octobre 2020) le Directeur Général de la SATA Group, une société créée en 1959 et qui a pour mission d'intervenir dans le secteur des téléphériques et remontées mécaniques mais également dans la construction et l'exploitation de domaines skiables. Cette structure emploie près de 1000 salariés qui interviennent dans 110 métiers différents.
Dans un entretien accordé il y a quelques mois à un magazine spécialisé, Fabrice Boutet avait affirmé avoir évolué dans sa jeunesse dans le monde du sport de haut niveau, en athlétisme, en ski et… handball. Il aurait pratiqué le jeu à 7 en Nationale 2 et 3 pendant près de 20 ans.
Son profil répond à la volonté de la majorité des présidents des clubs tricolores (D1 et Proligue) de vouloir mettre en avant, au sommet de la pyramide, une personnalité qui n'est pas historiquement impliquée dans la discipline. Son activité professionnelle va-t-elle lui permettre d'y consacrer suffisamment de temps ? Surtout lorsqu'on connait l'ampleur de la tâche. Comme trouver des solutions pérennes face au désengagement financier de plus en plus constant des collectivités publiques (bon nombre de structures vont terminer la saison avec un passif conséquent) mais aussi améliorer l'exposition médiatique du handball qui reste un peu trop intimiste.