Il fallait bien que cette équipe qui depuis un an et l'Euro et qu'on a qualifiée à juste titre d'Invincible Armada, mette un genou à terre. 26 matches que les hommes de Nikolaj Jakobsen n'avaient pas perdu la moindre confrontation. Ils connaissent ce désagrément, et c'est un moindre mal, dans une rencontre de Euro Cup autrement moins bien excitante qu'un Mondial, un Euro ou des J.O. 

Privés de quelques-uns de leurs cadres (Nielsen, Pytlick), ils vont rater leur entame donnant aux Tricolores l'occasion de briller. Les impacts de leur défense étant très efficaces sur les temps de jeu très longs des Danois. C'est dans ce secteur que les Bleus ont été les plus incisifs. En face, Mathias Gidsel, le meilleur d'entre eux, s'est montré moins performant qu'à l'accoutumée, s'en remettant plutôt à Lasse Andersson. Et puis le vent a tourné, à la faveur d'un passage en supériorité numérique (7 contre 6), aux intentions moins précises de l'adversaire, le Danemark a relevé la tête et son niveau, et surtout est revenu au score. Les Français vont reprendre conséquemment l'avantage avant qu'ils ne cafouillent leurs enclenchements ou qu'Elohim Prandi ne prenne un peu trop précipitamment, un tir avant que son partenaire au PSG, le Danois Jannick Green ne saisisse l'opportunité de marquer dans la cage laissée vide. Les champions du Monde en titre avaient été menés durant tout le 1er acte, ils avaient recollé quasiment par miracle, peu avant le buzzer renvoyant les deux équipes au vestiaire à égalité (17-17). Noah Gaudin, le bizut du groupe, appelé pour remplacer Aymeric Minne, fera son apparition durant à peine 3 minutes. 

A la reprise, les Danois ont semblé revenir avec de meilleures intentions. Ils vont surtout profiter des approximations tricolores. Ils vont imposer leur rythme (par moments, soporifique) et pousser leur vis-à-vis à la faute. Les Français perdant de leur efficacité devant le but. La bascule aura lieu à vingt minutes de l'ultime buzzer. La circulation de balles côté Français, manquait d'intensité et de fluidité. 

Quelques décisions peu logiques de la part du tandem monténégrin, de nouveaux ballons rendus aux Danois, un manque de précision dans la finition, les Bleus vont à nouveau perdre pied. Ils vont cependant garder leur calme et vont pouvoir (enfin) compter sur Charles Bolzinger qui va multiplier les arrêts et millimétrer ses relances. Jacobsen avait pris un temps mort, ce qui se traduira par un très mauvais choix. Il suffisait de garder la même intensité et le même tempo pour pouvoir s'imposer. La fin sera suffocante mais cette fois, comme à l'Euro, les Tricolores vont montrer qu'ils avaient les moyens de prendre leur revanche sur un ennemi héréditaire (33-32)

Le 2ème round est programmé ce samedi (16h00) du côté de Kolding. 

France:
Bolzinger (7 arrêts / 22 tirs dont 0/2 pén), Desbonnet (6 arrêts / 23 tirs dont 0/3 pén) - Lenne (2/2), Rémili (7/14), Bos, Prandi (7/9), M. Richardson (2/2), Mem (7/11), Tournat (1/1), Gaudin, Fabregas (1/2), Descat (2/4 dont 1/2 pén), Kounkoud (0/1), Nahi (4/4), Konan, Briet (0/2)

Green (2 arrêts / 19 tirs dont 0/1 pén), Møller (4 arrêts / 20 tirs dont 1/1 pén) - Kirkelokke (1/1), M. Landin (1/1), Jakobsen (5/7 dont 5/5 pén), Jensen, Green (1/1), Gidsel (4/8), Mensah, Jorgensen (4/4), Hansen (0/1), Andersson (7/11), Holm (2/3), Bergholt (1/2), Madsen (2/5), Moller (3/5), Munk (1/3)