A gauche de la table de marque, la pancarte « Celine 2027 », fabriquée par une fillette heureuse d'avoir appris que Sivertsen restait deux ans de plus en Côte-d'Or. A droite, un drapeau « Mélanie 71 », apporté par une dizaine de proches de la gardienne Halter (32 minutes morcelées, 4 arrêts), prêtée en Hongrie par Metz. Mais le nom et le chiffre à retenir, ce dimanche, c'est +9 pour Dijon. L'écart avec lequel la JDA a battu (38-29), une seconde fois, Mosonmagyarovar. Alors que Paris 92, bon dernier du groupe D avec quatre défaites de rang, est proche de l'élimination, sortir des poules reste dans les cordes des coéquipières de Sarah Valero. Troisièmes du groupe C avec quatre unités, les voilà revenues à deux points des Allemandes de Blomberg, en visite au Palais des Sports samedi prochain, et des Polonaises de Lubin, chez qui elles iront le 23 février.
« C'est souvent quand on est au pied du mur qu'on arrive à voir le caractère des gens. On a bien répondu au challenge », commente la pivot bourguignonne. L'obstacle a été escaladé plus ou moins à l'identique de l'aller, il y a deux semaines en terrain adverse (30-36) : attaquer fort, en continu (70 % de réussite), et mieux défendre en seconde période. Beaucoup mieux : 19 buts encaissés avant la pause, dont l'éclair sans suite de la future gauchère messine Anna Albek... seulement trois dans le quart d'heure qui a suivi. Une parade d'Ann-Cathrin Giegerich (photo) durant les quinze premières minutes, dix au retour du vestiaire. Dont une double au près (40ème), précipitant la reddition magyare.
« On savait qu'on n'allait pas faire l'écart au début du match. Il fallait être patientes, on a réussi à l'être. C'est aussi dans la durée qu'on gagne », analyse la capitaine, dont le décalage aile gauche pour la dynamo Nina Dury (6/7), en supériorité numérique, a décramponné les visiteuses (24-20, 36ème). Autres traits de personnalité remarquables de ce Dijon rabiboché avec l'Europe : les (six) passes de velours de Nadia Offendal, la capacité à perdre moins de dix cartouches offensives.
« Il faudra absolument gagner les deux matches qui restent pour se qualifier » en quarts de finale, sait Valero. Sans perdre de vue le championnat, où un déplacement-clé à Nice (5ème) clôture la phase aller mercredi. La période est intense, le calendrier dense. La Béarnaise, choriste de son binôme Lilou Pintat à l'instant de communier avec les plus fervents supporters, n'y voit aucun inconvénient. « Le corps n'a pas dix entraînements avant un match, on a de la récupération. On s'y retrouve. »
DIJON – MOSONMAGYAROVAR (HON) : 38-29 (19-17)
Dimanche 9 février 2025. 1163 spectateurs. Arbitres : MM. Kaludjerovic et Vujacic (Monténégro).
DIJON : Dury 6/7 ; Lonborg 3/5 ;
Pintat 6/8 ; Sivertsen 6/7 (5/6 penaltys) ; Urban 2/5 ; Vautier 3/6 ;
puis Blaise 1/3 ; Gayet ; Gravelle 1/3 ; Louveau ; Offendal 4/5 ;
Perret 2/3 ; M. Plotton 1/1 (sur penalty) ; Valero (capitaine) 3/3.
Gardiennes : Giegerich (11 arrêts en 44 mn, dont 1 penalty) puis M. Dos Reis (2 arrêts en 16 mn). Exclusions : Lonborg (4'), Valero (14'), M. Plotton (24'), Gayet (49'), Sivertsen (53'). Entraîneur : C. Alcacer.
Evolution
du score : 4-3 (5') ; 7-6 (10') ; 10-8 (15') ; 15-13 (20') ; 17-14 (25') ; 23-20 (35') ; 26-20 (40') ; 28-21 (45') ; 32-23 (50') ; 35-27 (55').