On en a vu des matches parfois devant une assistance confidentielle. Il faut dire que pour un public croate, assister en payant lors de la phase de groupe à un Pays Bas - Guinée, un Qatar-Koweit ou pour ceux d'Oslo à un Etats Unis - Brésil, n'avait rien d'emballant. Les arènes excepté pour les matches des nations hôtes, ont du mal à se remplir même au tour principal. L'assistance pour un France-Hongrie mardi dernier était des plus clairsemée et pourtant, la frontière avec le nord de la Croatie n'était qu'à 30 km. Il faut espérer qu'avec les quarts qui se profilent et des matches un peu plus enthousiasmants qui se profilent, tout sera réuni pour entrer véritablement dans la 29ème édition du championnat du Monde.
Entrée pour certains, sortie pour les autres. Et il faut convenir que pour l'instant, la plus inattendue, la plus amère des déceptions est venue de l'Espagne. Elle était plutôt en ballotage favorable à l'issue du 1er tour en terminant comme la Suède, invaincue, les deux équipes ayant concédé le nul lorsqu'elles s'étaient rencontrées lors de l'ultime journée. Mais pour la "Roja" tout s'est compliqué lors de la 2ème levée. Signe avant coureur, une courte victoire sur la Norvège (25-24) mais l'extrême onction, Ian Tarrafeta, Djordje Cikusa (photo de tête) et Ferran Solé (pour ne citer que ceux qui évoluent en France), l'ont reçu par le voisin portugais. Six unités d'écart au final alors qu'ils menaient à la pause (+1) et avaient fait une entame canon mais en 2ème notamment, la merveille "Kiko Costa" (7 buts en 8') les a crucifiés. Si bien que même avant l'ultime journée dimanche de la 2ème phase, les Espagnols sont écartés du top 8. Inutile de préciser que la presse ibérique est tombée à bras raccourcis sur la sélection en critiquant les choix d'un Jordi Ribera à qui certains conseillent à presque 62 ans de passer le relais.
Que penser également de la Suède, championne d'Europe il y a trois ans, 4ème sur les derniers Jeux et qui passe également à la trappe, tout comme à un degré moindre, la Norvège ? Les Nordiques n'ont pas été épargnés par les médias qui les suivent. La Suède a perdu un match décisif contre le Brésil au terme d'une prestation de faible niveau. Du coup, le Brésil a fait sensation en entrant pour la 1ère fois de son histoire dans les quarts d'un championnat du monde. Les Suédois disputeront un dernier match, justement face à la Norvège et les joueurs des deux formations rentreront à la maison. Les Gottfridsson, Sagosen, Pellas et autres Palicka ont fait illusion.
Le point dans tous les groupes avec encore des incertitudes
Sans surprise, le Danemark, tenant du titre mondial et l’Allemagne, finaliste des derniers Jeux empochent les deux billets qualificatifs. Les Danois ont terminé leur série, invaincus en battant notamment la Mannschaft assez nettement (40-30). C’est un secret de polichinelle, les partenaires de Mathias Gidsel sont ultra favoris de la compétition. Mentions à l’Italie (qui disputait le 2ème mondial de son histoire) et à la Suisse (invité par l’IHF) qui dans un groupe trop difficile pour elles, sortent la tête haute.
La France a survolé les débats avec quelques à-coups de relâchement sans gravité pour l’issue des rencontres concernées. Les blessés d’avant compétition, Elohim Prandi et Dika Mem, ont rassuré à la fois leur staff, leurs partenaires, leurs proches et leurs supporters. Le point noir, c'est le retrait de Samir Bellahcène (blessé à la cuisse droite lors d'un entraînement). Comme les Danois, les Bleus terminent avec un maximum de points. Pour déterminer l’outsider, il a fallu attendre la dernière journée du tour principal. Avec des duels à distance lourds de conséquences. La Hongrie qui n’a pas pleinement convaincu les observateurs, se qualifient finalement à la faveur de son succès face au Qatar (29-23).
13ème nation mondiale, il y a deux ans, quel chemin parcouru par le Portugal ! Les partenaires du Tremblaysien Areia ont quasiment rempli leur carton (7 pts) en ne concédant qu’un nul face à la Suède. Ce dimanche, ils rencontreront un Chili largement à leur portée et pourraient assurer la 1ère place du groupe. Dans le top 8, ils seront rejoints par le Brésil qui rencontre l'Espagne dans un match sans enjeu ou presque. Pour que les Brésiliens ravissent leur fauteuil à leurs cousins lusophones, il faudrait qu'ils battent la Roja et que le Portugal s'incline face au Chili. Ce qui semble totalement improbable. La Suède et la Norvège (pays hôte) comme l'Espagne, ne sont pas invités à la table des huit meilleurs.
Si la logique est respectée, la Croatie chez elle, devrait rester à Zagreb la semaine prochaine. Même si l’adversaire du soir, la Slovénie qui a perdu le Nantais Ovnicek (encore blessé) n’a plus grand-chose à espérer, elle peut par orgueil titiller son hôte. Les Croates (6 pts) n’ont pour le moment perdu qu’un seul match au tour préliminaire face à l’Egypte (-4). Les champions d’Afrique (6 pts également) ont péniblement battu les Slovènes ce vendredi et se sont inclinés mercredi face à l’Islande (-3). Ils ne devraient rencontrer aucun souci pour humilier le modeste Cap Vert et qui sait rebattre les cartes si cela se passait mal pour les Croates. Les coéquipiers du gardien nantais Viktor Hallgrimsson baignent dans une sérénité absolue. Déjà parce qu’ils sont dans le trio de tête et ensuite parce qu’ils rencontrent une Argentine en reconstruction orpheline des frères Simonet.
La projection sur les quarts de finale
Date | Lieu | Equipe 1 | Equipe 2 |
mardi 28/01 | Zagreb (Cro) | FRANCE | Islande, Egypte, Croatie* |
| | Croatie, Egypte, Islande* | HONGRIE |
mercredi 29/01 | Oslo (Nor) | DANEMARK | BRESIL |
| | PORTUGAL | ALLEMAGNE |
*potentiels
Il serait hasardeux d'imaginer l'affiche des demi-finales (jeudi 30 et vendredi 31 janvier). La 1ère (à Zagreb) opposera les vainqueurs du mardi, la seconde (à Oslo), ceux du mercredi. Les finalités se déroulant le dimanche 2 février à Oslo.