Un leurre, sans doute pour ménager le suspens mais cette équipe hongroise a été surévaluée par les observateurs. Ou alors la France a sorti le match parfait. La lourdeur des mastodontes magyars a profité aux Tricolores qui toute la 1ère période et le début de la seconde, se sont baladés sur le grand espace, exploitant de la meilleure des façons, les contres de leur défense et les pertes de balle adverses. "Chema" Rodriguez, le coach espagnol a voulu surprendre la France en proposant très vite un jeu en supériorité numérique mais ça n'a pas fonctionné. Avec de nombreux ballons récupérés et une concrétisation dans la cage vide, l'addition a vite pris de l'ampleur. Et la Hongrie est revenue à du plus classique. Sans pour autant inquiéter véritablement son vis-à-vis. L'insolente course en tête, le grand écart, seront efficients jusqu'à ce que le portier Palasics décide de s'interposer, montre un peu plus d'autorité. En face, Rémi Desbonnet, lui, avait tiré le rideau depuis longtemps. 8 parades pour le Montpelliérain dans les trente 1ères minutes, 7 de plus par la suite. Il a été déterminant et les Hongrois qui parait-il, abhorrent les boissons anisés, ont abusé de pastis. Une double infériorité à leur encontre et une différence conséquente au tableau d'affichage, feront croire que le match était plié.

Et puis, les Bleus ont laissé trop d'intervalles, perdu des ballons, fait des fautes techniques et sont restés dans l'approximation. Ce ralentissement d'activité sera néfaste avec un 5-1 encaissé. « On a eu dix minutes vraiment où on a baissé de régime, constate Nedim Remili, au micro de BeIN, on s’est dit qu’il fallait repartir du bon pied malheureusement on a commencé à râler sur l’arbitrage, on a mis un peu moins d’intensité offensivement, défensivement, c’est durant ce temps, le petit point négatif car sur le reste, on a fait un match de haute volée. C’est une grosse équipe qu’on a battue et on en est fier. » Et ils peuvent l'être. Si au plus fort, la différence a avoisinné les 11 unités, il était prévisible qu'il allait y avoir, un coup de mou. Mais l'essentiel a été préservé. « Je n’ai pas l’impression que ce (passage à vide) soit un manque d’exigence, tempère Rémi Desbonnet. J’ai plus l’impression qu’on a eu une telle dépense d’énergie sur la 1ère mi-temps et le fait de relancer sur la 2èlme, et comme on n’avait pas raté grand-chose, cela s'est vu tout de suite lorsqu'on a été en échec. Un match parfait, ça n’existe pas et avec l’intensité qu’on met, forcément, à moments donnés, ça pioche un peu physiquement mais on a des rotations tellement qualitatives que cela nous permet de finir les matches. » Le signal donné est relativement fort. Les Bleus sont invaincus (4 matches, 4 succès) avec la consolidation de la 1ère place en Tour Principal et surtout désormais, un statut à défendre. Ils trouveront bien un moment de collecter le point qui leur manque pour basculer en quarts. Les Pays-Bas, jeudi ou la Macédoine du nord, samedi ? Le plus tôt sera le mieux.
Groupe II – Tour Principal – mardi 21 janvier 2025
A Varazdin (Croatie), Varazdin Arena
Hongrie - France 30 - 37 (MT : 15-23)
Arbitres : Robert Schulze & Tobias Toennies (Allemagne)
Evolution du score : 2-4 (5) 5-9 (10) 7-13 (15) 10-16 (20) 12-20 (25) 15-23 (MT) 17-27 (35) 20-30 (40) 25-31 (45) 26-33 (50) 28-34 (55) 30-37 (FIN)