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Les adversaires de l'équipe de France avant les quarts

Mondial

lundi 13 janvier 2025 - © Yves Michel

 6 min 24 de lecture

Un Mondial est une scénographie en plusieurs tableaux. Deux phases de poule et des matches à élimination directe pour ceux qui sont les plus endurants. Une montée en puissance pour la France qui affrontera en suivant le Qatar, le Koweït et l'Autriche et devrait retrouver au 2ème tour, les Pays Bas, la Macédoine du nord et la Hongrie.

Voilà quatre ans que la Fédération Internationale a décidé de grossir le nombre de qualifiés au championnat du Monde. 24 nations jusqu'en 2019, huit de plus, deux ans plus tard en Egypte. De quoi permettre à certains, de se jauger face à ce qui se fait de mieux sur la planète handball. Le différentiel est parfois cruel. Lors du dernier rendez-vous en 2023, on se souvient d'un 41-23 entre la France et l'Arabie Saoudite, d'un 38-25 entre l'Islande et la Corée du sud ou d'un 35-22 entre l'Espagne et l'Iran. 

Le tour préliminaire est friand de surprises mais permet surtout aux équipes majeures de monter en puissance. La France fait partie de cette catégorie dans une poule C où elle est ultra-favorite et où les trois autres chercheront à prendre les deux places qualificatives restantes. 

Ce mardi, Ludo Fabregas et ses partenaires débutent face au Qatar. Voilà 10 ans, c'était l'affiche de la finale contre une formation pour le moins... atypique composée à 99% de naturalisés provenant notamment des Balkans. L'investissement humain et financier était de taille. Sous la direction de l'Espagnol Valero Rivera (père du capitaine nantais) et après cette médaille d'argent, les Qataris sont parvenus à valider leur ticket pour les Jeux de Rio (2016), se classer par deux fois dans le top 8 mondial (2017, 2021) et remporter régulièrement le championnat d'Asie. Il y a deux ans, le Serbe Goran Dzokic a pris le relais mais en août dernier, il a payé la non-qualification pour les J.O de Paris et a été remplacé par le sulfureux monténégrin Veselin Vujovic qui reconnait que "le Qatar n'est pas au même niveau qu'avant. Les portes de la sélection sont ouvertes à tous et nous ne regardons pas l'âge de ceux qui la composent. Nous travaillons aussi pour la rajeunir." Le pivot Youssef Benali (photo de tête) passé par Ivry, Chartres, le Barça et Aix affiche 37 ans, tout comme les deux arrières droits Frankis Marzo et Zarko Markovic. Le dernier France/Qatar remonte au 9 août 2016 en phase préliminaire des Jeux de Rio et les Bleus s'étaient aisément imposés, 35-20. 

Jeudi, place au Koweït. Les joueurs du golfe persique attendait celà depuis 16 ans et leur dernière participation au Mondial croate qu'ils avaient cloturé à la 22ème place devant l'Arabie Saoudite et l'Australie. En se hissant dans le carré final du dernier championnat d'Asie, la formation coachée par l'Algérien Saïd Hegazi retrouve des couleurs. Son ambition ? Remporter au moins un des trois matches qui lui seront proposés. Le dernier France-Koweit remonte au 24 janvier 2001 à Nantes. Guillaume Gille qui était dans la troupe de Daniel Costantini se souvient certainement d'un large succès (30-14). 

Les Français clôtureront cette phase préliminaire par l'Autriche. Les partenaires de l'ancien Toulousain Tobias Wagner leur avaient posé quelques soucis lors du dernier face-à-face. Il y a un an à l'Euro, ils avaient viré en tête à la pause (15-16) et ne s'étaient inclinés que de cinq buts (33-28) malgré les 15 arrêts de Samir Bellahcène. Seulement voilà, la sélection autrichienne a connu quelques déboires ces derniers mois, en perdant son capitaine Mykola Bilyk (lésion musculaire) et en étant peu convaincante lors de la préparation avec des tests mitigés contre la Pologne et vendredi contre le Japon. 

Il faudrait vraiment s'alarmer si les Bleus ne passent pas cette phase sans dommage sur le plan comptable avec trois succès en autant de rencontres. Afin d'aborder la suite le plus sereinement possible. 



La poule C croisera donc avec la poule D. La Hongrie, les Pays-Bas et la Macédoine du nord se dégagent du lot. La Guinée dirigée par le Français Kevin Decaux est loin derrière malgré la présence d'éléments de LNH comme le gardien de Tremblay Rubens Pierre ou l'arrière d'Angers Yven Corchet. 

C'est la Hongrie qui parait la mieux armée des trois autres. Déjà, en évoluant à Varazdin, à 45 km de la frontière avec la Croatie, elle pourra bénéficier d'un fort soutien populaire. Ensuite, parce qu'elle est séduisante dans sa façon de jouer inspirée par l'Espagnol Chema Rodriguez et les éléments qui la composent. Sa 5ème place lors de l'Euro il y a un an, n'est pas le fait du hasard. Avec dans la foulée, une participation aux Jeux de Paris où en phase de poule, elle a été battue par la France (24-20) non sans avoir entretenu le suspens (18-19 à dix minutes du terme). L'ancien demi-centre de Saran a réussi l'alchimie d'adjoindre aux tauliers (Ancsin, Bodo, Banhidi, Mikler ou Lekai) la nouvelle génération magyare (avec l'ailier de Plock, Gergo Fazekas, 21 ans (photo ci-dessus), la pépite de Kiel Bence Imre et les jumeaux Krakovszki, 22 ans tous les trois). Les objectifs sont importants dans le camp hongrois qui restent sur un nul et une victoire (+5) face à la Serbie en préparation. 

Qu'attendre des Pays-Bas ? Une embellie après un passage assez tortueux ces derniers mois. L'entraîneur suédois Staffan Olsson ne peut toujours pas disposer de Tom Jansen et Samir Benghanem, blessés depuis octobre. Il a sélectionné 17 éléments parmi lesquels ne figurent pas non plus Thomas Houtepen et le capitaine Bobby Schagen. Pour autant, l'ancien adjoint de Serdarusic au PSG reste confiant avec comme objectif, une participation aux quarts de finale. Il pourra compter sur Kai Smits, de retour chez les "Oranje" après avoir raté l'Euro 2024 en raison d'une inflammation du muscle cardiaque et bien-sûr les deux Parisiens, Dani Baijens et l'inépuisable meneur Luc Steins. Le pivot de Billère, Martin Kleijkers fait également partie du groupe. C'est en Suisse que les Pays Bas ont choisi de peaufiner leur préparation avec une participation à la Yellow Cup. Le bilan: deux succès (Kosovo, Italie), une défaite (Suisse). La dernière confrontation avec la France remonte à janvier 2023, en amical au Mans. ce jour-là, les hommes de Guillaume Gille s'étaient largement imposés (43-32). 

La Macédoine du nord peut-elle jouer les trouble-fêtes ? Même si en novembre, elle a enchaîné deux résultats étriqués (+4 contre l'Estonie et -2 en Lituanie) et si en décembre, elle s'est inclinée contre la Serbie, l'équipe coachée par l'ancien Nantais Kiril Lazarov a terminé sa préparation sur une méritoire défaite de deux longueurs face à la Croatie avec notamment une prestation intéressante des gardiens Mitrevski et Kizic et un succès mitigé (+1) face au modeste Cap Vert. Le 5ème et dernier France-Macédoine du nord de l'histoire remonte au tour préliminaire de l'Euro il y a un an et l'issue avait été favorable aux Bleus (39-29). 

Le 25 janvier prochain, les joueurs de huit équipes, assurés de participer aux quarts de finale pourront exulter. Pour cela, ils devront terminer aux deux 1ères places de leur groupe respectifs au tour principal. Les quarts sont programmés à Zagreb (Croatie) et Oslo (Norvège) les 28 et 29 du mois, les demi-finales dans les deux capitales, les 30 et 31 janvier, les finalités le 2 février à la Telenor Arena d'Oslo. 

LES AUTRES GROUPES DU TOUR PRELIMINAIRE 

 Groupe A

 Allemagne

 Rép. Tchèque

Pologne 

 Suisse

 Groupe B

 Danemark

 Italie

 Algérie

 Tunisie

 Groupe E

 Norvège

 Portugal

 Brésil

 Etats-Unis

 Groupe F

 Suède

 Espagne

 Japon

 Chili

 Groupe G

 Slovénie

 Islande

 Cuba

 Cap Vert

 Groupe H

 Egypte

 Croatie

Argentine  

 Bahreïn

Les adversaires de l'équipe de France avant les quarts  

Mondial

lundi 13 janvier 2025 - © Yves Michel

 6 min 24 de lecture

Un Mondial est une scénographie en plusieurs tableaux. Deux phases de poule et des matches à élimination directe pour ceux qui sont les plus endurants. Une montée en puissance pour la France qui affrontera en suivant le Qatar, le Koweït et l'Autriche et devrait retrouver au 2ème tour, les Pays Bas, la Macédoine du nord et la Hongrie.

Voilà quatre ans que la Fédération Internationale a décidé de grossir le nombre de qualifiés au championnat du Monde. 24 nations jusqu'en 2019, huit de plus, deux ans plus tard en Egypte. De quoi permettre à certains, de se jauger face à ce qui se fait de mieux sur la planète handball. Le différentiel est parfois cruel. Lors du dernier rendez-vous en 2023, on se souvient d'un 41-23 entre la France et l'Arabie Saoudite, d'un 38-25 entre l'Islande et la Corée du sud ou d'un 35-22 entre l'Espagne et l'Iran. 

Le tour préliminaire est friand de surprises mais permet surtout aux équipes majeures de monter en puissance. La France fait partie de cette catégorie dans une poule C où elle est ultra-favorite et où les trois autres chercheront à prendre les deux places qualificatives restantes. 

Ce mardi, Ludo Fabregas et ses partenaires débutent face au Qatar. Voilà 10 ans, c'était l'affiche de la finale contre une formation pour le moins... atypique composée à 99% de naturalisés provenant notamment des Balkans. L'investissement humain et financier était de taille. Sous la direction de l'Espagnol Valero Rivera (père du capitaine nantais) et après cette médaille d'argent, les Qataris sont parvenus à valider leur ticket pour les Jeux de Rio (2016), se classer par deux fois dans le top 8 mondial (2017, 2021) et remporter régulièrement le championnat d'Asie. Il y a deux ans, le Serbe Goran Dzokic a pris le relais mais en août dernier, il a payé la non-qualification pour les J.O de Paris et a été remplacé par le sulfureux monténégrin Veselin Vujovic qui reconnait que "le Qatar n'est pas au même niveau qu'avant. Les portes de la sélection sont ouvertes à tous et nous ne regardons pas l'âge de ceux qui la composent. Nous travaillons aussi pour la rajeunir." Le pivot Youssef Benali (photo de tête) passé par Ivry, Chartres, le Barça et Aix affiche 37 ans, tout comme les deux arrières droits Frankis Marzo et Zarko Markovic. Le dernier France/Qatar remonte au 9 août 2016 en phase préliminaire des Jeux de Rio et les Bleus s'étaient aisément imposés, 35-20. 

Jeudi, place au Koweït. Les joueurs du golfe persique attendait celà depuis 16 ans et leur dernière participation au Mondial croate qu'ils avaient cloturé à la 22ème place devant l'Arabie Saoudite et l'Australie. En se hissant dans le carré final du dernier championnat d'Asie, la formation coachée par l'Algérien Saïd Hegazi retrouve des couleurs. Son ambition ? Remporter au moins un des trois matches qui lui seront proposés. Le dernier France-Koweit remonte au 24 janvier 2001 à Nantes. Guillaume Gille qui était dans la troupe de Daniel Costantini se souvient certainement d'un large succès (30-14). 

Les Français clôtureront cette phase préliminaire par l'Autriche. Les partenaires de l'ancien Toulousain Tobias Wagner leur avaient posé quelques soucis lors du dernier face-à-face. Il y a un an à l'Euro, ils avaient viré en tête à la pause (15-16) et ne s'étaient inclinés que de cinq buts (33-28) malgré les 15 arrêts de Samir Bellahcène. Seulement voilà, la sélection autrichienne a connu quelques déboires ces derniers mois, en perdant son capitaine Mykola Bilyk (lésion musculaire) et en étant peu convaincante lors de la préparation avec des tests mitigés contre la Pologne et vendredi contre le Japon. 

Il faudrait vraiment s'alarmer si les Bleus ne passent pas cette phase sans dommage sur le plan comptable avec trois succès en autant de rencontres. Afin d'aborder la suite le plus sereinement possible. 



La poule C croisera donc avec la poule D. La Hongrie, les Pays-Bas et la Macédoine du nord se dégagent du lot. La Guinée dirigée par le Français Kevin Decaux est loin derrière malgré la présence d'éléments de LNH comme le gardien de Tremblay Rubens Pierre ou l'arrière d'Angers Yven Corchet. 

C'est la Hongrie qui parait la mieux armée des trois autres. Déjà, en évoluant à Varazdin, à 45 km de la frontière avec la Croatie, elle pourra bénéficier d'un fort soutien populaire. Ensuite, parce qu'elle est séduisante dans sa façon de jouer inspirée par l'Espagnol Chema Rodriguez et les éléments qui la composent. Sa 5ème place lors de l'Euro il y a un an, n'est pas le fait du hasard. Avec dans la foulée, une participation aux Jeux de Paris où en phase de poule, elle a été battue par la France (24-20) non sans avoir entretenu le suspens (18-19 à dix minutes du terme). L'ancien demi-centre de Saran a réussi l'alchimie d'adjoindre aux tauliers (Ancsin, Bodo, Banhidi, Mikler ou Lekai) la nouvelle génération magyare (avec l'ailier de Plock, Gergo Fazekas, 21 ans (photo ci-dessus), la pépite de Kiel Bence Imre et les jumeaux Krakovszki, 22 ans tous les trois). Les objectifs sont importants dans le camp hongrois qui restent sur un nul et une victoire (+5) face à la Serbie en préparation. 

Qu'attendre des Pays-Bas ? Une embellie après un passage assez tortueux ces derniers mois. L'entraîneur suédois Staffan Olsson ne peut toujours pas disposer de Tom Jansen et Samir Benghanem, blessés depuis octobre. Il a sélectionné 17 éléments parmi lesquels ne figurent pas non plus Thomas Houtepen et le capitaine Bobby Schagen. Pour autant, l'ancien adjoint de Serdarusic au PSG reste confiant avec comme objectif, une participation aux quarts de finale. Il pourra compter sur Kai Smits, de retour chez les "Oranje" après avoir raté l'Euro 2024 en raison d'une inflammation du muscle cardiaque et bien-sûr les deux Parisiens, Dani Baijens et l'inépuisable meneur Luc Steins. Le pivot de Billère, Martin Kleijkers fait également partie du groupe. C'est en Suisse que les Pays Bas ont choisi de peaufiner leur préparation avec une participation à la Yellow Cup. Le bilan: deux succès (Kosovo, Italie), une défaite (Suisse). La dernière confrontation avec la France remonte à janvier 2023, en amical au Mans. ce jour-là, les hommes de Guillaume Gille s'étaient largement imposés (43-32). 

La Macédoine du nord peut-elle jouer les trouble-fêtes ? Même si en novembre, elle a enchaîné deux résultats étriqués (+4 contre l'Estonie et -2 en Lituanie) et si en décembre, elle s'est inclinée contre la Serbie, l'équipe coachée par l'ancien Nantais Kiril Lazarov a terminé sa préparation sur une méritoire défaite de deux longueurs face à la Croatie avec notamment une prestation intéressante des gardiens Mitrevski et Kizic et un succès mitigé (+1) face au modeste Cap Vert. Le 5ème et dernier France-Macédoine du nord de l'histoire remonte au tour préliminaire de l'Euro il y a un an et l'issue avait été favorable aux Bleus (39-29). 

Le 25 janvier prochain, les joueurs de huit équipes, assurés de participer aux quarts de finale pourront exulter. Pour cela, ils devront terminer aux deux 1ères places de leur groupe respectifs au tour principal. Les quarts sont programmés à Zagreb (Croatie) et Oslo (Norvège) les 28 et 29 du mois, les demi-finales dans les deux capitales, les 30 et 31 janvier, les finalités le 2 février à la Telenor Arena d'Oslo. 

LES AUTRES GROUPES DU TOUR PRELIMINAIRE 

 Groupe A

 Allemagne

 Rép. Tchèque

Pologne 

 Suisse

 Groupe B

 Danemark

 Italie

 Algérie

 Tunisie

 Groupe E

 Norvège

 Portugal

 Brésil

 Etats-Unis

 Groupe F

 Suède

 Espagne

 Japon

 Chili

 Groupe G

 Slovénie

 Islande

 Cuba

 Cap Vert

 Groupe H

 Egypte

 Croatie

Argentine  

 Bahreïn

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