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La France assure sur le plan comptable

Mondial

mercredi 8 janvier 2025 - © Yves Michel

 4 min 46 de lecture

Avant d'entrer dans un championnat du Monde où ils seront analysés sous toutes les coutures, les Tricolores n'ont pas été tendres avec la République Tchèque à l'occasion de leur 1er match de préparation. Neuf buts d'écart au buzzer final (37-28) mais une 2ème période qui a laissé paraître quelques flottements et parfois un manque de concentration. Guillaume Gille a utilisé tous les joueurs qu'il avait à sa disposition. Certains ont répondu à ses attentes, d'autres moins, à l'image des gardiens qui n'ont pas été très performants.

Dans un contexte relativement morose avec une cascade de blessés et notamment de cadres qui manquaient à l'appel, voir Dika Mem et surtout Elohim Prandi à l'échauffement, ce mercredi au Rhénus de Strasbourg était autant pour Guillaume Gille que pour les intéressés, une réelle satisfaction. Et même quelque part, un soulagement. Si le 1er joueur cité, pourtant opéré à l'épaule le 19 novembre dernier, a tenu sa place parmi les seize, le second s'est écarté dès que le protocole a démarré. Il n'est pas encore dans la plénitude de ses moyens et il aurait été hasardeux de s'obstiner à évoluer en préparation contre la République Tchèque. Tout le monde se réjouit déjà de le croiser. C'est sous le même maillot il y a deux mois face à la Suède qu'il a été lui aussi, touché à l'épaule. Une luxation qui devait le tenir éloigné assez longtemps pour le priver de Mondial. Il faudra se montrer patient pour savoir si le Parisien peut apporter sa contribution. 

Les autres interrogations concernent les deux ailiers titulaires. Blessé au dos, le gaucher montpelliérain (et futur joueur de Veszprém) Yanis Lenne n'entrevoit pas de participer à la compétition qui débute mardi prochain en Croatie. Du moins dans sa phase préliminaire. Même incertitude pour Hugo Descat sur le côté opposé. Début décembre, une hernie discale a stoppé net sa progression. Il a pu reprendre l'entraînement avec un programme à la carte. Ces absences ont permis notamment à Julien Bos et Benjamin Richert d'honorer leur 1ère sélection en équipe de France. 

Les Tricolores ont inauguré leur demi-semaine strasbourgeoise en battant, assez largement (37-28), la République Tchèque. Après une entame, où ils ont eu quelques difficultés à imposer leur rythme et trouver des ouvertures (le 1er but sera inscrit pour chacune des deux formations après 5 minutes), Ludovic Fabrégas et ses partenaires ont pris le dessus. Notamment en défense où ils ont intercepté quantité de ballons, parfaitement exploités sur grand espace. Les relances de Rémi Desbonnet sur ses ailiers (Grébille et Nahi) ont notamment permis d'aggraver le score. Très patients, appliqués et efficaces dans leurs intentions, les Bleus ont fait preuve de beaucoup de sérénité pour prendre le contrôle du match. Traduction au tableau d'affichage avec une marge assez confortable au moment de retrouver le vestiaire (22-12). 



Au cours de cette 1ère mi-temps. Aymeric Minne avait brillé, notamment par sa faculté à alimenter ses coéquipiers (la relation avec Thibaut Briet a été très efficiente) en bons ballons, à prendre les intervalles et à géner l'adversaire dans son travail de fixation. Rémi Desbonnet avait assuré les 20 premières minutes, relayé par Samir Bellahcène pour les vingt suivantes. A la reprise, tout comme Luka Karabatic, Benjamin Richert, le local de l'étape, né il y a un peu moins de 27 ans dans la capitale alsacienne, était lancé sur le parquet. Il ne va pas tarder à se signaler en décalage sur son aile droite par un splendide chabala. En ce début de second acte, la France accentuait sa domination et même si Dika Mem va pécher dans la finition, les Tchèques apparaissaient de plus en plus comme des faire-valoir. Jusqu'à l'entame du dernier quart d'heure. Et une panne totale de lumière, de justesse, et d'inspiration. Sept longues minutes où les Bleus vont multiplier les largesses, se montrer moins rigoureux en défense et approximatifs en attaque. Ce dont les Slaves vont profiter pour leur infliger un 6/0. Il faudra un jaillissement de Nicolas Tournat au milieu du trafic pour mettre fin au calvaire. Charles Bolzinger qui avait pris place dans la cage, n'avait rien pu faire. Piqués au vif, les Tchèques plus créatifs et entreprenants, s'étaient révoltés et cela avait plutôt bien fonctionné. Mais pas suffisant pour retourner la situation en leur faveur. Comme le reconnaît Guillaume Gille à l'issue de la rencontre au micro de BeIn, "il y a à boire et à manger, soulignant des carences en 2ème mi-temps avec des situations favorables pas assez bien exploitées." Il a assuré qu'il maintenait sa confiance dans son trio de gardiens (a-t-il vraiment le choix, tant aucun n'a pris l'ascendant ?) tout en concédant que sur ce match, ils n'ont pas été performants." Le patron de l'équipe de France se donne encore quelques jours pour arrêter un choix définitif quant à la physionomie du groupe qui s'envolera pour Porec (Croatie). "L'effectif est en mesure d'évoluer, je me laisse encore un peu de temps." Vendredi, la confrontation face au Portugal pourrait lui apporter des enseignements supplémentaires. 



Au Rhénus à Strasbourg, mercredi 8 janvier 2025
France – République tchèque : 37-28 (22-12)
4300 spectateurs
Arbitres : MM Bozhinovski et Nachevski (Macédone)
Evolution du score: 1-1 (5) 3-4 (10) 9-6 (15) 13-9 (20) 18-10 (25) 22-12 (MT) 27-15 (35) 29-16 (40) 31-19 (45) 31-22 (50) 33-24 (55) 37-28 (FIN)

FRANCE: Bellahcene (1 arrêt / 8 tirs), Bolzinger (1 arrêt / 13 tirs dont 0/3 pén), Desbonnet (3 arrêts / 12 tirs)
Richert (1/1), Minne (2/4), Rémili (2/3), Bos (3/3), Lagarde (2/3), M. Richardson (2/4 dont 1/1 pén), Mem (3/7), Tournat (4/4), Grébille (3/4), L. Karabatic (1/1), Fabregas (3/3), Kounkoud (2/4), Nahi (3/3), Konan, Briet (6/8)

La France assure sur le plan comptable  

Mondial

mercredi 8 janvier 2025 - © Yves Michel

 4 min 46 de lecture

Avant d'entrer dans un championnat du Monde où ils seront analysés sous toutes les coutures, les Tricolores n'ont pas été tendres avec la République Tchèque à l'occasion de leur 1er match de préparation. Neuf buts d'écart au buzzer final (37-28) mais une 2ème période qui a laissé paraître quelques flottements et parfois un manque de concentration. Guillaume Gille a utilisé tous les joueurs qu'il avait à sa disposition. Certains ont répondu à ses attentes, d'autres moins, à l'image des gardiens qui n'ont pas été très performants.

Dans un contexte relativement morose avec une cascade de blessés et notamment de cadres qui manquaient à l'appel, voir Dika Mem et surtout Elohim Prandi à l'échauffement, ce mercredi au Rhénus de Strasbourg était autant pour Guillaume Gille que pour les intéressés, une réelle satisfaction. Et même quelque part, un soulagement. Si le 1er joueur cité, pourtant opéré à l'épaule le 19 novembre dernier, a tenu sa place parmi les seize, le second s'est écarté dès que le protocole a démarré. Il n'est pas encore dans la plénitude de ses moyens et il aurait été hasardeux de s'obstiner à évoluer en préparation contre la République Tchèque. Tout le monde se réjouit déjà de le croiser. C'est sous le même maillot il y a deux mois face à la Suède qu'il a été lui aussi, touché à l'épaule. Une luxation qui devait le tenir éloigné assez longtemps pour le priver de Mondial. Il faudra se montrer patient pour savoir si le Parisien peut apporter sa contribution. 

Les autres interrogations concernent les deux ailiers titulaires. Blessé au dos, le gaucher montpelliérain (et futur joueur de Veszprém) Yanis Lenne n'entrevoit pas de participer à la compétition qui débute mardi prochain en Croatie. Du moins dans sa phase préliminaire. Même incertitude pour Hugo Descat sur le côté opposé. Début décembre, une hernie discale a stoppé net sa progression. Il a pu reprendre l'entraînement avec un programme à la carte. Ces absences ont permis notamment à Julien Bos et Benjamin Richert d'honorer leur 1ère sélection en équipe de France. 

Les Tricolores ont inauguré leur demi-semaine strasbourgeoise en battant, assez largement (37-28), la République Tchèque. Après une entame, où ils ont eu quelques difficultés à imposer leur rythme et trouver des ouvertures (le 1er but sera inscrit pour chacune des deux formations après 5 minutes), Ludovic Fabrégas et ses partenaires ont pris le dessus. Notamment en défense où ils ont intercepté quantité de ballons, parfaitement exploités sur grand espace. Les relances de Rémi Desbonnet sur ses ailiers (Grébille et Nahi) ont notamment permis d'aggraver le score. Très patients, appliqués et efficaces dans leurs intentions, les Bleus ont fait preuve de beaucoup de sérénité pour prendre le contrôle du match. Traduction au tableau d'affichage avec une marge assez confortable au moment de retrouver le vestiaire (22-12). 



Au cours de cette 1ère mi-temps. Aymeric Minne avait brillé, notamment par sa faculté à alimenter ses coéquipiers (la relation avec Thibaut Briet a été très efficiente) en bons ballons, à prendre les intervalles et à géner l'adversaire dans son travail de fixation. Rémi Desbonnet avait assuré les 20 premières minutes, relayé par Samir Bellahcène pour les vingt suivantes. A la reprise, tout comme Luka Karabatic, Benjamin Richert, le local de l'étape, né il y a un peu moins de 27 ans dans la capitale alsacienne, était lancé sur le parquet. Il ne va pas tarder à se signaler en décalage sur son aile droite par un splendide chabala. En ce début de second acte, la France accentuait sa domination et même si Dika Mem va pécher dans la finition, les Tchèques apparaissaient de plus en plus comme des faire-valoir. Jusqu'à l'entame du dernier quart d'heure. Et une panne totale de lumière, de justesse, et d'inspiration. Sept longues minutes où les Bleus vont multiplier les largesses, se montrer moins rigoureux en défense et approximatifs en attaque. Ce dont les Slaves vont profiter pour leur infliger un 6/0. Il faudra un jaillissement de Nicolas Tournat au milieu du trafic pour mettre fin au calvaire. Charles Bolzinger qui avait pris place dans la cage, n'avait rien pu faire. Piqués au vif, les Tchèques plus créatifs et entreprenants, s'étaient révoltés et cela avait plutôt bien fonctionné. Mais pas suffisant pour retourner la situation en leur faveur. Comme le reconnaît Guillaume Gille à l'issue de la rencontre au micro de BeIn, "il y a à boire et à manger, soulignant des carences en 2ème mi-temps avec des situations favorables pas assez bien exploitées." Il a assuré qu'il maintenait sa confiance dans son trio de gardiens (a-t-il vraiment le choix, tant aucun n'a pris l'ascendant ?) tout en concédant que sur ce match, ils n'ont pas été performants." Le patron de l'équipe de France se donne encore quelques jours pour arrêter un choix définitif quant à la physionomie du groupe qui s'envolera pour Porec (Croatie). "L'effectif est en mesure d'évoluer, je me laisse encore un peu de temps." Vendredi, la confrontation face au Portugal pourrait lui apporter des enseignements supplémentaires. 



Au Rhénus à Strasbourg, mercredi 8 janvier 2025
France – République tchèque : 37-28 (22-12)
4300 spectateurs
Arbitres : MM Bozhinovski et Nachevski (Macédone)
Evolution du score: 1-1 (5) 3-4 (10) 9-6 (15) 13-9 (20) 18-10 (25) 22-12 (MT) 27-15 (35) 29-16 (40) 31-19 (45) 31-22 (50) 33-24 (55) 37-28 (FIN)

FRANCE: Bellahcene (1 arrêt / 8 tirs), Bolzinger (1 arrêt / 13 tirs dont 0/3 pén), Desbonnet (3 arrêts / 12 tirs)
Richert (1/1), Minne (2/4), Rémili (2/3), Bos (3/3), Lagarde (2/3), M. Richardson (2/4 dont 1/1 pén), Mem (3/7), Tournat (4/4), Grébille (3/4), L. Karabatic (1/1), Fabregas (3/3), Kounkoud (2/4), Nahi (3/3), Konan, Briet (6/8)